A peine arrivé au CRB, Azzedine Aït-Djoudi songe déjà à plier bagage.

Le nouveau coach du Chabab se trouve en congé, depuis une semaine, auprès de sa petite famille au Maroc. C’est le cas des dirigeants qui sont eux aussi à l’étranger depuis la veille de la fête de l’Aïd. Depuis tout est à l’arrêt au club, et la situation dans laquelle Aït-Djoudi a trouvé le club le laisse perplexe quand à son avenir. Il y a deux jours, le coach a indiqué à ses proches qu’il se sent complètement confus par rapport à ce qu’il est censé faire au CRB et a qualifié les choses de «floues». « Les choses ne sont pas du tout claires. C’est le fou», a expliqué Aït-Djoudi à son entourage depuis le Maroc avant de poursuivre : «Sincèrement, pour un début de mission, la situation me paraît compliquée. Il n’y a pas de signes important squi m’imposeraient d’être serein. Voilà, je viens tout juste d’arriver, et je ne sais pas encore par où commencer, surtout que la direction ne fait pas avancer les choses en matière de recrutement.»

 

Ses divergences avec les dirigeants sur le recrutement le gênent

Tel que nous l’avions indiqué dans une de nos récentes livraisons, à peine trois jours après l’annonce de son arrivée au CRB, Aït-Djoudi s’est retrouvé vite confronté à la réalité du terrain. Les dirigeants belouizdadis ne lui ont pas exaucé ses vœux. Il aurait souhaité, en effet, qu’on lui ramène certain joueurs qu’il apprécie, mais on lui a carrément refusé quelques-uns d’entre eux et on retarde le recrutement de ceux qu’on aurait acceptés. Depuis les deux dernières semaines, il n’y a eu que la signature de Nessakh, et cela expliquerait éventuellement le climat un tant soit peu instable qui caractérise les débuts d’Aït-Djoudi.

 

Depuis une semaine, tout est en stand-by au club

En plus de quelques divergences avec les dirigeants, ce qui inquiète Aït-Djoudi est le fait que les choses avancent très lentement en matière de recrutement. Rien n’a été depuis plus d’une semaine et cela chamboule un peu les plans du coach qui aurait souhaité passer à l’action dès cette semaine.

Même pour programmer une reprise d’entraînement, il ne pourra le faire puisqu’il n’y a quasiment pas d’équipe en place.

 

Il ne veut pas d’une mission impossible

Parmi ce qui fait penser Aït-Djoudi à quitter le CRB de sitôt est son refus de se mettre dans une situation compliquée au bout de laquelle il pourrait être considéré comme étant l’unique et le seul responsable au cas où ça fonctionne mal. Plus le temps passe, plus Aït-Djoudi considère que le risque est considérablement élevé, et ne veut donc pas porter atteinte à son image sur ce dont il n’a jamais été responsable.

 

L’attitude des dirigeants l’inquiète

Et pour terminer, ce qui inquiète le coach est l’attitude des dirigeants du CRB qui n’arrivent pas à remettre les choses en place rapidement. Il craint donc que cela dure dans le temps, c'est-à-dire qu’il soit confronté d’une manière récurrente à des soucis liés à la mauvaise gestion des dirigeants notamment durant la saison ce qui compromettrait son travail. Le coach est également confus pour le fait que les responsables n’aient pas répondu présents à ses exigences telles que la préservation de l’ossature de l’équipe. Les joueurs cadres quittent le CRB l’un après l’autre d’autant plus que les joueurs les plus courtisés pendant ce mercato optent pour d’autres clubs, tels que Nadji qui a préféré le MCO, et Benayada qui s’est dirigé vers l’USMBA.

1. B.

L’effectif s’amenuise

Le CRB risque d’être confronté dans les prochains jours à un problème majeur qui concerne l’effectif de l’équipe fanion. En plus des trois joueurs en fin de contrat qui sont partis, ajouter ceux qui ont obtenu leur libération à travers la CRL, pas moins de 15 éléments ne font plus partie du club, et ce chiffre pourrait augmenter de jour en jour, d’autant plus que deux cadres menacent de recourir eux aussi à la CRL. Il s’agit des deux milieux de terrain Mohamed Heriat et Hocine Selmi dont les chances de rester au CRB sont minimes. Ces deux joueurs ne veulent absolument pas revivre la même chose que la saison passée, et le silence des dirigeants augmente leurs craintes et donc la possibilité de leur départ devient de plus en plus importante.

 

Impossible de tout refaire à zéro

La direction du CRB est en train de prendre un risque énorme en mettant du temps pour prendre une décision vis-à-vis des joueurs à garder. Si les choses se poursuivent ainsi, l’effectif va complètement disparaître, et tout refaire à zéro sera quasiment impossible. Déjà que les dirigeants trouvent énormément de difficultés à renforcer l’effectif en place, donc tout refaire en matière de recrutement serait donc irréalisable d’autant plus que le club souffre de la réputation de son président.

 

Laisser partir Selmi serait une énorme erreur

Au moment où Hocine Selmi menace de recourir à la CRL, rien n’a été fait par la direction pour le faire revenir sur sa décision et cela pourrait donc pousser le joueur à partir du jour au lendemain. Si cela se concrétise, il serait considéré comme une erreur monumentale de la part de la direction, puisque avoir un tel joueur au sein de l’effectif sera non seulement bénéfique d’un point de vue sportif pour le club, mais aussi financièrement. En le gardant, les dirigeants pourront voir la valeur financière du joueur flamber d’ici la saison prochaine.

 

Les supporters menacent

Les amoureux du CRB auraient souhaité que la direction soit plus active sur le marché des transferts et cet arrêt de plus d’une semaine augmente leurs craintes. Sur les réseaux sociaux, quelques-uns d’entre eux menacent de sortir de nouveau dans la rue pour réclamer le départ de la direction en place et des appels même pour des sit-in ont été lancés.

1. B.

 

Les dirigeants n’ont pas encore repris du service

Les responsables du Chabab ont surpris tout le monde, hier, en raison de leur absence. Depuis leur départ à la veille de l’Aïd vers Dubaï, ils n’ont pas encore repris du service, et cela ne peut que compromettre le bon déroulement des opérations de recrutement.

 

Hadj Mohamed est rentré hier

Hadj Mohamed est revenu sur Alger durant la journée d’hier, mais puisque ce n’est pas lui qui s’occupe entièrement des recrutements, tout reste donc en stand-by. Le président du CRB attend le retour de son bras droit, à savoir Ahmed Djaffar, qui devrait reprendre aujourd’hui.

 

Benayad et Nadji n’ont pas attendu

Parmi les joueurs avec qui les dirigeants du CRB avaient rendez-vous pour leur début de semaine, il y a les deux attaquants Benayad et Nadji. Mais ces deux derniers n’ont pas voulu les attendre jusqu’à la fin et ont opté respectivement pour le MCO et pour l’USMBA.

 

Soufi et Bouchar officialisent avec leurs nouveaux clubs

Deux joueurs viennent de confirmer leur départ du CRB et signer officiellement leur engagement avec leurs nouveaux clubs. Il s’agit du jeune et brillant gardien de but Kamel Soufi qui portera lors de la nouvelle saison le maillot du WAT, et Bouchar qui a opté pour le MCO.

 

Hariet retourne à Médéa

«J’ai trop attendu les dirigeants du CRB»

Le milieu de terrain, Mohamed Hariet, ne fait plus partie de l’effectif du CRB depuis hier soir. Le joueur a signé son retour à l’OM pour un nouveau contrat d’une durée de deux saisons. Contacté par nos soins, le joueur a déclaré : «Que les supporters du CRB m’excusent d’avoir quitté le club aussi subitement. Qu’ils sachent que j’ai trop attendu les dirigeants du CRB au point où c’est moi qui cherchait après eux au courant de cette semaine. Il n’y avait personne avec qui communiquer. J’aurais aimé rester dans ce club où j’ai eu de très bons souvenirs, mais en même temps je dois également gérer ma carrière d’autant plus que le président de l’OM m’a ouvert grandes les portes de son club qui est une possibilité pour moi de progresser davantage.»