Pendant cet été, Ahmed Djafer est l’homme qui fait tout au CRB. Il est le n°2 du club auquel Mohamed Bouhafs a donné carte blanche pour gérer le club et notamment gérer cette période du mercato estival. Contacté par nos soins hier, ce jeune dirigeant explique la situation générale du club, celle envers la CRL et du risque de suspension des nouvelles recrues et parle également de sa relation avec Hadj Mohamed ainsi que de plusieurs autres sujets. Entretien.

 

Au niveau de l’administration, rien n’est clair, pouvez-vous expliquer ce qui s’y passe ?

Vu la situation très critique dans laquelle se trouve le club, on a accordé plus d’importance au côoté technique en essayant d’effectuer le meilleur recrutement possible concernant les joueurs. On peut reconnaître qu’on a aujourd’hui délaissé le côté administratif, mais une fois que l’équipe partira en stage, on va se pencher sur ce problème lequel nous ferons tout pour résoudre en recrutant des gens compétents. Donc, actuellement, pour qu’on fasse vite, le gros des tâches je l’ai accompli pratiquement seul. J’ai voulu faire ainsi dans le seul but d’avancer efficacement. Après, on s’arrangera pour tout remettre en ordre.

 

Pour ce qui est du stage et de la préparation d’intersaison, vous avez mis un temps énorme pour vous organiser. Pourquoi ?

Il y a plusieurs critères qu’on est en train de prendre en considération. D’abord, on attend d’assurer les services du nouvel entraîneur, puisque c’est à lui de prendre ce genre de décision, et ce, en fonction du travail qu’il devrait accomplir ou au moins pour qu’il donne des orientations. Un stage nécessite un programme bien élaboré. Donc, passer d’abord par la nomination d’un entraîneur est crucial. Et par la suite on a étudié quelques endroits où devrait avoir lieu le lieu, et cela concerne entre autres les moyens dont le coach aura besoin en fonction de son programme de travail bien évidemment.

 

Pour ce qui est du choix de l’entraîneur, est-ce que vous confirmez que ce sera Toufik Rouabah ?

Oui, ce sera Toufik Rouabah, et d’ailleurs c’est demain (ndlr : aujourd’hui) qu’il va nous envoyer son programme de travail et ses suggestions concernant le stage. Donc, on est en train d’étudier deux endroits, le premier en Algérie et l’autre en Tunisie. La décision sera prise demain soir (ndlr : aujourd’hui). Donc, pour ce qui est du nouvel entraîneur, il entamera son travail dimanche matin.

 

Depuis deux semaines, le recrutement des joueurs a eu un coup de ralenti. Y aura-t-il du nouveau dans les prochains jours ?

Il faut savoir que pendant cet été on a quasiment refait tout notre effectif, donc ce coup de ralenti est une chose normale, parce qu’on ne doit pas recruter pour recruter. Certainement on a ramené de bons joueurs et d’autres moins bons, mais cela c’est surtout le terrain qui va nous le confirmer. En tout cas, on a tout fait pour qu’on soit efficace dans notre travail et de bien étudier notre recrutement, mais après on ne peut être à l’abri des erreurs. Pour la suite du recrutement, il nous reste deux postes à renforcer, à savoir l’axe central et le poste d’avant-centre. Il se pourrait pour ces deux dernières recrues qu’on ramène un joueur étranger.

 

Quelles sont les solutions que vous envisagez pour retenir Selmi, rassurer les nouveaux joueurs et surtout pour régler les dettes envers la CRL ?

Je tiens à confirmer qu’on a procédé au paiement partiel de tous les joueurs, et on fait tout pour qu’on leur paie cette semaine la totalité de l’argent qui a été convenu. Voilà donc, on fait de notre mieux. Et pour ce qui est de la CRL, actuellement on fait tout pour réduire le montant des dettes qui dépasse les 4.5 milliards de centimes à moins d’un milliard, et ce, en cherchant des solutions financières directes ou en tentant de trouver des solutions avec les joueurs plaignants. On fait tout pour gagner du temps et réduire au maximum le montant qu’on devrait remettre directement à la CRL, afin qu’on puisse qualifier nos nouvelles recrues dans les délais.

 

On sait très bien que le club a beaucoup de dépenses qu’il doit assumer. Ne craignez-vous pas que vous soyez complètement dépassés ?

Les seules dépenses importantes que nous devrions régler le plus tôt possible sont les dettes envers la CRL, et ce problème là n’est pas propre au CRB. De nombreux clubs sont dans le même cas que nous. Donc, il ne faut pas que les gens se fixent uniquement sur nous. C’est vrai qu’il est urgent de trouver des solutions immédiates, et je pense que la solution nous allons la trouver tous ensemble, avec les autres clubs et avec notamment la collaboration de la LFP et de la FAF.

 

Y a-t-il des bénévoles belouizdadis qui vous portent leur aide, financièrement ou autre ?

Le fait qu’il y a des gens du CRB qui sont compréhensifs et qui nous apportent ne serait-ce qu’un simple soutien moral est déjà très précieux. Il y a beaucoup de gens qui entrent dans ce registre que je tiens à saluer. Et je tiens également à saluer Toufik Chouchar dont la présence a été toujours précieuse pour le club et qui ne refuse rien quand il s’agit du CRB. Pour le moment il est le seul à nous avoir apporté une précieuse aide financière au moment où tous ceux qui prétendent aimer le CRB nous ont tourné le dos.

 

On a appris récemment que vous avez rencontré Gana qui vous a promis de vous aider. Qu’en est-il au juste ?

Je vous explique. Après l’enterrement de Hassan Lalmas, Gana avait fait une déclaration à une télé disant qu’il est prêt et se porte volontaire à prendre en charge le salaire de l’entraîneur. Donc, pour ma part, j’ai tout naturellement pris attache avec lui, et ce n’était pas la première fois que je lui parle, parce que j’ai déjà eu affaire à lui auparavant. Donc, il m’a demandé de lui exposer la situation, chose que j’ai faite bien sûr. On a donc tout mis au clair et s’est engagé et m’a donné sa parole de prendre en charge l’entraîneur. Mais depuis notre dernière rencontre, il ne répond ni à mes appels ni à mes messages.

 

Pourquoi il ne vous répond plus ?

Je ne sais absolument pas. Je n’ai pas compris son attitude. Ça m’a d’ailleurs beaucoup surpris que cela vienne de sa part. Et très franchement, je trouve que son geste est déplacé et même un grand manque de respect pour le CRB, parce que pour ma personne, nul ne me rend service. Si quelqu’un veut faire quelque chose qu’il sache qu’il va le faire pour le CRB et non pas pour moi.   

 

Franchement, comment est votre relation avec Mohamed Bouhafs ?

J’avoue qu’il n’y a pas de relation directe entre nous deux. On s’entend sur un certain mode de fonctionnement, dans le sens où lui doit assurer les fonds et attend que je réussisse à mettre en place l’équipe et de bien accomplir toutes les tâches concernant notre effectif senior. Et franchement, je n’accorde plus d’importance à ce qui se dit concernant la présence de Bouhafs, parce qu’il y a plus important que cela. Il faut d’abord mettre l’équipe sur les rails et qu’elle soit prête à démarrer la saison, ensuite on réglera tous ces soucis à tête reposée.

1. B.

Selmi reste

Ahmed Djafer nous a affirmé en marge de l’entretien qu’il nous a accordé que le milieu de terrain Hocine Selmi va bel et bien resté au CRB. Un accord a été trouvé avec le joueur en question pour lui payer tous ses arriérés salariaux. Selmi va donc reprendre les entraînements demain.

 

En amical : CRB-ASO demain au 20 -Août

Les responsables du CRB se sont entendus avec leurs homologues de l’ASO pour programmer un match amical. Ce sera le premier des Belouizdadis en cette période de préparation. Cette rencontre aura lieu demain au stade du 20-Août-1955 et le coup d’envoi devrait être donné à 17h.

 

Les supporters impatients de revoir leur équipe

Sur les réseaux sociaux, les supporters du CRB n’ont pas caché leur mécontentement par rapport à l’attitude de la direction qui a pris la décision d’éloigner l’équipe de ses fans en programmant la totalité des séances de préparation entre Bouchaoui et Aïn Benian. Les amoureux du club ont donc multiplié les appels pour faire revenir cette équipe à son fief, à savoir le 20-Août-1955 et de lui permettre de se frotter à ses supporters, chose qui ne sera que positive et ne fera que motiver le groupe et qu’il puisse également s’adapter à l’ambiance belouizdadie avant le coup d’envoi des matchs officiels.

 

Plus de 2 milliards pour Salhi et Heriat…

Nous avons appris ce week-end que pour seulement deux joueurs plaignants au niveau de la CRL, la direction du CRB devra payer pas moins de 2 milliards de centime. C’est la somme que réclame l’ancien gardien de but Abdelkader Salhi additionnée à celle qui devrait être payée à l’ancien milieu de terrain du club Mohamed Heriat. Le premier réclame à lui seul 1,5 milliards de centimes, tandis que le second le verdict de la CRL est tombé, le CRB lui doit 580 millions de centimes.

Notons que ces dettes seront prises en considérations à partir de janvier 2019 et n’ont rien à voir avec celles que le club doit payer cet été pour éviter des sanctions.