Le Chabab affrontera ce soir en déplacement l’ESS ; un match qui s’annonce difficile pour Cherif El-Ouazzani et ses joueurs, mais ces derniers tiennent à relever le défi. Le CRB va jouer ce match en déplacement dans des conditions très difficiles, mais l’équipe garde le moral malgré tout. Joueurs et staff technique sont déterminés à réussir cette sortie et confirmer qu’ils sont assez solides, que ce soit du point de vue mental ou collectif.
Pour sa part, le coach fait tout pour que son groupe garde sa concentration après avoir été perturbé considérablement par ce qui s’est passé en ce début de semaine entre Bouhafs et Chetouf. Cherif El-Ouazzani rappelle à ses joueurs que quelles que soient la situation et l’issue de tous ces problèmes, ils finiront par avoir leur dû. Il leur a donc rappelé que ça ne sert à rien de ressasser ces problèmes qui vont se régler en fin de saison d’une manière ou d’une autre. Le coach fait donc tout son possible pour combler l’absence de quelques joueurs en tentant de motiver au maximum chacun de ses joueurs.
Les derniers réglages effectués hier
En plus de l’indisponibilité de joueurs essentiels, le coach devait faire également face au temps insuffisant pour trouver des solutions. En moins d’une semaine, le Chabab n’a effectué que deux séances d’entraînement à Alger et la dernière était prévue hier soir à Sétif. Ce dernier galop d’entraînement est l’occasion idoine saisie pour Cherif El-Ouazzani pour mettre en place un nouveau dispositif tactique pour pallier les absences.
Rappelons que l’équipe s’est déplacée à Sétif hier matin pour sa mise au vert à l’hôtel El-Hidhab.
CEO : «Ma mission est difficile»
Dans un entretien qu’il nous a accordé hier, Cherif El-Ouazzani n’a pas omis de nous parler des conditions dans lesquelles il mène sa mission. «Avec ces joueurs qui viennent de déclarer forfait pour ce match, je me rends compte de plus en plus que ma mission est vraiment difficile», déclare le coach avant d’ajouter : «C’est très stressant de travailler ainsi. Il y a non seulement cette contrainte de joueurs indisponibles, mais également le manque de choix. Franchement, c’est énormément difficile de gérer tout cela à la fois, en plus de la nécessité de gérer également le moral du groupe pour le garder toujours motivé.»
Créer la surprise
Un des atouts majeurs que Cherif El-Ouazzani tentera d’exploiter ce soir face à l’ESS est cette détermination des joueurs à remporter leur match. Ils sont certes affectés par tout ce qui se passe autour d’eux au club, mais lorsqu’il s’agit d’un match officiel, ils mettent tout de côté et réussissent à sortir des prestations à la hauteur. Ils complètent leurs faiblesses physiques et tactiques par leur façon de jouer et leur hargne sur le terrain. En outre, il y a le fait que le CRB a réussi plusieurs sorties à Sétif.
Certes, le CRB fait son déplacement dans des conditions difficiles, mais l’idée de créer la surprise tente tous les joueurs.
- B.
Bechou : «On jouera pour faire honneur au Chabab»
Le jeune attaquant Youcef Bechou, qui a manqué de très peu à deux reprises de marquer face au Mouloudia d’Alger, affirme qu’il va tout faire pour se rattraper face à l’ESS. Pour lui, réaliser un bon résultat face à l’Entente est une question d’honneur.
Comment se présente pour vous ce match ?
Ce ne sera pas un match simple puisqu’il s’agit d’affronter l’ESS sur son propre terrain. Les Sétifiens vont sûrement tout faire pour tenter de nous battre, que ce soit avec la pression de leurs supporters ou sur le terrain. C’est un match qui s’annonce difficile qu’on doit absolument bien gérer.
Allez-vous jouer pour la gagne ou vous contenter de gérer ce match ?
On n’est pas à notre apogée, donc on ne peut dire autre chose que gérer puisqu’on va affronter une équipe très en forme qui le confirme d’ailleurs au niveau continental. De notre côté, on jouera ce match pour faire honneur au CRB et à nos supporters. Ce sera notre objectif, et c’est avec cet esprit-là qu’on a abordé tous nos matchs. Ça nous permet de nous transcender.
En ce qui vous concerne, vous avez raté deux buts face au MCA ; est-ce cela ne vous a pas affecté ?
Cela ne m’a pas affecté parce que dans des actions telles celles que j’ai ratées, il fallait prendre une décision en une fraction de seconde. Je devais prendre la décision de placer mon tir dans un endroit précis, mais ça n’a pas marché. C’est peut-être un mal pour un bien. Je considère en tout cas que je suis sorti meilleur malgré ce ratage. La prochaine fois, cela va me permettre d’être plus adroit et plus efficace. Je vais tout faire pour que ce soit le cas face à l’ESS.
- B.
Les joueurs auraient souhaité que le CSA soit avec eux
Comme nous l’avions indiqué dans notre édition d’hier, les joueurs ont carrément paniqué suite à la dernière sortie de Bouhafs. Pour eux, cela est synonyme de la fin du bon début avec eux les responsables du CSA. Ces derniers leur ont donné deux primes et leur ont fait plusieurs promesses dont celle d’évincer Bouhafs du CRB. Ce qui a donné un grand espoir à tout le groupe. Mais avec le retour de Bouhafs, les Chababistes considèrent que leur situation ne va nullement s’améliorer ; elle risque même de se détériorer davantage. Ce qui les rassurait en partie est le fait que les responsables du CSA s’affichaient à leurs côtés lors des matchs officiels et ont souhaité que ça soit ainsi lors du déplacement à Sétif.
Conséquence logique
Ce fossé énorme, qui s’est creusé entre Mohamed Bouhafs et ses propres joueurs, est une conséquence très logique de la gestion du club par le président. Ce n’est pas lui qui est derrière l’opération recrutement ; c’était Ahmed Djafer qui a convaincu la plupart des éléments composant l’effectif actuel à rejoindre le CRB. A la fin du mercato, le seul contact que les joueurs ont pu avoir avec Bouhafs était pendant le stage de Tlemcen, mais c’était très brièvement.
Donc de ce côté-ci, ce n’est pas une surprise si le groupe affiche son allégeance au CSA au lieu de Bouhafs. Ce dernier n’a pas d’affinités avec eux, ni autre chose qui lui permettraient de meilleures relations avec le groupe.
Bouhafs dans l’embarras
Face à tous ces détails, le président Mohamed Bouhafs est dans l’embarras. Il n’a même pas d’arguments pour face aux joueurs. Ces derniers ne lui font plus confiance, et pour pouvoir s’adresser à eux, il doit le faire avec du concret, c’est-à-dire répondre sur place à leurs réclamations, notamment leurs salaires.
- B.