Après un premier sujet réalisé par la BBC sous forme de film animé à travers lequel on a évoqué la corruption dans les stades algériens, hier, c’était au tour des Français de France Football  de se pencher  sur le dossier, en 3 pages ils ont fait un constat sur une situation qui n’étonne presque personne…

« Algérie, bienvenue au pays de la corruption » a choisi de titrer l’hebdomadaire français, un titre trompeur, il faut le dire, car contrairement à ce que les gens pensent c’était loin d’être une enquête qui finit par des vérités mais juste un ramassis de rumeurs maquillées et publiées avec un titre accrocheur. Ceci dit, ce travail journalistique pourrait ne pas être innocent, on dénote en effet 3 aspects qui nous poussent à nous poser des questions ? A qui profite l’article ? Pourquoi maintenant ?  Et enfin pourquoi refaire un travail qui a déjà été fait par la presse algérienne et BBC ? Par ailleurs, il faut aussi reconnaître que la FAF n’a rien fait pour estomper la pression des médias, surtout avec cet intérêt inattendu des médias étrangers.

1. M. A.

Timing : à quelques jours de l’AGO de la fédé…

La parution du sujet de France Football a encore une fois, fait parler de lui, comme celui de la BBC il a tenté de relater des faits connus de tous, sauf que les Français ont choisi un moment un peu spécial, à moins d’une semaine d’une AG de la FAF très attendue par le patron du football algérien et où il compte faire passer son projet des 4 académies de la FAF et surtout l’annulation du projet de l’hôtel que devait piloter Sheraton. On parle de milliards !

Khair-Eddine Zetchi a mené une campagne ces derniers temps pour convaincre les membres de l’AG de voter à l’unanimité pour ce projet qui est censé servir le football à long terme, il a le soutien de la plupart des acteurs du football y compris le patron de la FIFA comme le déclarait lui même à Sétif la semaine passée, mais comme dans chaque projet, il y a des gens qui peuvent être contre, des opposants, peuvent-ils avoir un lien avec les écrits du magazine français ? Qui est réellement visé, est-ce Zetchi ou son projet ou les 2 à la fois ? Un tas de questions qui s’imposent après un tel mystérieux sujet publié sans la moindre preuve et sans objectif précis, si ce n’est de salir le football algérien et les locataires du siège de Dély Ibrahim.

Contenu : un ramassis de rumeurs et aucun nom

On est tous d’accord que tout ce qui a été relaté par la BBC ou par France Football existe bel et bien en Algérie, les médias locaux, dont Compétition  traitent cela chaque année et les écrits concernant ce sujet ce n’es sûrement pas ce qui manque, le sujet proposé par France Football n’apporte donc rien de nouveau, absolument rien !  Il n’éclaire la lanterne d’aucune personne, il faut dire que l’article dans le fond est vide, il parle d’une tradition dans le championnat algérien, voire même dans les championnats du tiers monde, sans fournir  aucune preuve, même les témoins ont gardé l’anonymat. Il s’agit d’un vaste ramassis de rumeurs, que la rue traite chaque jour et après chaque journée de championnat surtout lors de la phase retour. Du prix du penalty au prix d’une victoire à l’extérieur en passant par le prix d’un nul, les ressemblances avec la dénommée ‘’enquête de la BBC’’ sont frappantes mais aussi avec ce qui se dit çà et là dans la rue, aucun véritable travail d’enquête, un article partagé sur 3 pages avec pour impressionner et donner le côté ‘’sérieux’’ à un article censé être une enquête mais sans la moindre conclusion ni solution. Pas de réels témoignages ni de faits, de simples généralités, une autre preuve que le sujet a été improvisé raison de douter du but même de cet article.

La FAF n’a rien fait pour éviter tout ça

L’hebdo français affirme avoir pris attache avec le président de la FAF pour donner la parole aux différentes parties, et la chance la Fédération de se défendre, mais Zetchi n’a pas donné suite aux sollicitations du journaliste français visiblement briefé par des collègues et des confrères algériens. Ce n’est pas la première fois que la FAF est prise pour cible de la sorte, mais à chaque fois celle-ci choisit de jouer le rôle de l’autruche, la fédé n’a jamais eu de réaction, et a préféré rester passive vis-à-vis des accusations, il faut dire que ce soit le bureau actuel ou son prédécesseur rien n’a jamais été fait pour préserver la réputation de l’instance, pourtant Dieu sait combien d’occasions se sont offertes aux locataires du siège de Dély Ibrahim de réagir et frapper fort, en ayant une réaction vis-à-vis des soupçons de matches truqués ou d’assister la justice dans des enquêtes concernant des cas de tentative de corruption d’arbitres, et ce n’es pas les exemples qui manquent, des présidents à l’image de Saou de l’USB avaient même reconnu en direct à la télé avoir combiné des matches, mais la FAF est restée inerte incapable de réagir, et même lorsqu’elle le fait c’est souvent en retard, ce qui l’expose aux critiques comme lors du dernier dossier Zerouati qui a tiré à boulets rouges contre le président Zetchi et son frère et il a fallu attendre 3 semaines pour voir la petite sanction de 6 mois intervenir. Même les procès promis par la famille Zetchi, la FAF et l’entreprise visée par Zerouati n’ont eu lieu. L’application des lois ne se fait pas de la même manière pour tous, et l’affaire du match CABBA-MCA est la preuve, avec la défalcation des points qui n’a pas été respectée et le nombre de matches de suspension divisé par deux. Parce que les intervenants dans cette affaire sont des gens importants, on a le droit nous aussi de nous poser des questions.  Les décisions de la CD de Mesbah sont largement contestables, et laisse libre cours à toutes les spéculations. Mellal le président de la JSK a accusé la CD de verser l’utile sur le feu en cautionnant les actes de barbarie intervenus à Sétif lors du mach ESS-JSK et qui serait selon le boss kabyle la raison de ce qui s’est passé à Bordj samedi passé. En somme, la FAF qui peut soit prévenir, soit guérir le mal du football a choisi d’attaquer ses projets du mauvais pied, et cela ne fait qu’alimenter le débat, elle aurait pu s’attaquer à cette maladie qui est en train de ternir l’image du pays à l’échelle internationale.