Les dirigeants du Chabab de Belouizdad ne comptent pas se taire pour recouvrer le droit de leur équipe dans l’affaire du match face à l’ASAM et les trois points défalqués par la FAF en début de saison. Les responsables du club belouizdadi ont été encouragés par l’attitude de leurs homologues de la FAF, qui ont affiché des largesses dans le traitement du dossier de l’USM Annaba.
L’instance fédérale a permis au club de l’est du pays d’avoir plus de temps pour apurer ses dettes envers la CRL. La direction du Chabab compte saisir la FAF afin de récupérer les trois points défalqués en début de saison suite au forfait face à l’ASAM imposé par la non- délivrance des licences de joueurs par la LFP. Cette dernière avait annoncé dans un communiqué après la dernière réunion du bureau exécutif du 29 octobre que «l’USM Annaba doit assainir sa situation avec ses ex-joueurs dans un délai de six mois pour se conformer à la réglementation. Après le recours introduit par ce club auprès de la FAF, il a été décidé d’étudier de nouveau le dossier par une commission composée de représentants de la FAF, de la LFP et de la Commission des résolutions des litiges». Cette souplesse n’a pas été constatée dans le traitement du dossier du CRB en début de saison et la LFP, via son président, Medouar, n’y est pas allée de main morte. Cette politique des deux poids, deux mesures, a fait réagir les responsables belouizdadis. Selon nos sources, si la FAF ne restitue pas les trois points du match de l’ASAM, les responsables du club algérois vont devoir solliciter la FIFA pour faire valoir le droit de leur équipe. La direction du club algérois serait sur le point d’émettre une requête auprès du bureau fédéral de la ligue au sujet des trois points défalqués en début de saison en raison des salaires impayés des joueurs.
- O.
Retour à la case départ
Le Chabab de Belouizdad a raté une grosse occasion d’enchaîner une deuxième victoire lors de la réception du CA Bordj Bou Arréridj. En se contentant du partage des points, les Belouizdadis ont raté l’occasion de quitter, pour la première fois de la saison, la place de lanterne rouge. Les Rouge et Blanc occupent toujours la dernière place au classement de Ligue 1 avec seulement sept points à leur actif, à cinq longueurs du premier non relégable, l’O Médéa. Il faut dire que les Belouizdadis ont été quelque peu spoliés lors du précédent match et la prestation de l’arbitre de la rencontre avait fait sortir tout le monde au sein du club de leurs gonds. Ils estiment que l’équipe algéroise a été privée d’un penalty valable que tout le monde a vu sauf l’arbitre de la rencontre. Ce fait de jeu aurait pu changer la physionomie de la rencontre et l’équipe belouizdadie aurait pu repartir avec les trois points de la victoire qui lui aurait donné plus d’espoirs en prévision d’une mission de sauvetage presque impossible. Avec ce nul, les hommes de Lotfi Amrouche sont retournés à la case départ. Un résultat qui n’arrange pas leurs affaires et l’équipe continue à se morfondre dans le bas du tableau, alors qu’il ne reste que trois journées avant la fin de la phase aller du championnat de L1. Il faut dire que l’arbitre de la rencontre, Arab, avait favorisé la contre-performance des Rouge et Blanc. Face à une équipe du CABBA prenable, le CRB pouvait largement prétendre à une victoire.
Un maximum de points avant le retour
Les dirigeants ne comprennent pas ce qui arrive à leur équipe et l’acharnement qu’il subit. Ils affirment que le Chabab est visé par la Ligue professionnelle de football au vu des nombreuses erreurs d’arbitrage. «L’arbitre Arab nous a privés d’un penalty flagrant. Maintenant, il faut que chacun prenne ses responsabilités. Nous en avons marre d’être lésés à chaque fois. Il est clair qu’ils veulent voir le CRB en Ligue 2, surtout après ce qui s’est passé dernièrement avec l’USM Annaba», a indiqué un membre de l’équipe dirigeante après le match du CABBA. Une chose est sûre, après cette énième contre-performance à domicile, le CRB se complique la tâche pour le maintien en championnat de L1. Avec 7 points récoltés en douze journées, la moisson des Belouizdadis est certainement catastrophique, mais ce n’est pas pour autant que les joueurs vont baisser les bras. Tout reste jouable et l’objectif premier est de terminer la première partie du championnat avec un maximum de points. «C’est malheureux de voir des décisions arbitrales influer sur le résultat d’une rencontre. Nous avons pourtant très bien préparé ce match face au CABBA, mais à la fin, on nous prive d’une victoire. Tout le travail effectué durant la semaine a volé en éclats. Cependant, nous n’allons pas baisser les bras. Nous allons lutter de toutes nos forces pour sauver l’équipe», a indiqué l’entraîneur, Lotfi Amrouche, très remonté sur l’issue du match.
Chercher l’exploit à Béchar
La situation devient de plus en plus ardue, mais les Belouizdadis sont décidés à ne rien lâcher. La prochaine sortie mènera l’équipe au sud du pays, exactement à Béchar, pour affronter la JS Saoura dans son chaudron du 20-Août. Pour beaucoup de gens, le CRB risque de se faire casser les dents dans un stade où rares sont les équipes qui y sont revenues indemnes. Cependant, les camarades de Balegh refusent de mourir et affirment qu’ils vont se rendre à Béchar avec la ferme intention de revenir avec un résultat positif. Il faut savoir que le Chabab est l’une des rares équipes du championnat national à avoir battu la JSS sur son terrain. Force est de reconnaître qu’avant même le début du championnat, tout le monde savait que le CRB allait vivre une saison difficile, mais on ne veut pas baisser les bras. Dans ce genre de situation, tout se joue sur le mental. C’est l’énorme chantier qui attend Lotfi Amrouche pour faire sortir le club de cette crise. C’est d’ailleurs cet aspect qu’il a travaillé en prévision du prochain match face à la JSS. «L’équipe traverse une période très difficile. C’est une crise de résultats où elle n’arrive pas à enchaîner la performance. Nous irons à Béchar avec la ferme intention de réussir un bon résultat. Et ce n’est pas tout. Nous devons absolument jouer tous nos matchs à fond. Les joueurs savent que leur mission est compliquée, mais refusent d’abdiquer. Ils travaillent à fond depuis le début de la saison. Je suis sûr que nous sommes capables de réaliser un retour en force. Il faut juste y croire», a indiqué l’entraîneur du CRB.
Fodil O.
Les supporters appellent à l’union sacrée
Les supporters du CRB sont convaincus que l’unique solution pour sauver le club n’est autre que l’union de tous les Belouizdadis. Les dirigeants doivent s’unir pour un seul objectif, alors que les joueurs doivent se donner à fond pour réussir de bons résultats. Ils lancent un appel pour que tous les supporters soient derrière leur équipe en cette période afin de sortir la tête de l’eau.
Nessakh suspendu
Le défenseur latéral du Chabab, Chemseddine Nessakh, n’a pas pu se retenir lors de l’action litigieuse qui aurait pu faire bénéficier son équipe d’un penalty. Le joueur a écopé d’un avertissement pour contestation de décision de l'arbitre et cela va l’empêcher de prendre part au prochain match face à la JS Saoura à Béchar.
Selmi blessé
Le milieu de terrain du CRB, Hocine Selmi, qui avait effectué son retour à la compétition lors du match face au CABBA, après avoir purgé sa sanction, a été contraint de céder sa place avant l’heure du jeu. Selmi avait ressenti des douleurs après un choc avec un adversaire. Il a tenté de tenir, mais a fini par demander à être remplacé. Sa participation face à la JSS est incertaine.
La cohabitation avec le CRB semble difficile
Allik ira-t-il jusqu’à lâcher le CSA-USMA ?
Comme annoncé dans notre précédente édition, le PDG de la société «Madar», Charafeddine Amara, a rencontré au cours de cette semaine l’ancien président de l’USM Alger, Saïd Allik, pour lui proposer le poste de directeur général de la société par actions. Le PDG de la société «Madar» mise sur l’expérience de ce dirigeant qui avait réussi à jeter les bases pour que l’USMA devienne un des ténors du football algérien, ce qui convient au projet du patron du nouveau propriétaire majoritaire avec le CRB. Cependant, Allik n’était pas contre l’idée d’occuper le poste, mais il a demandé une période de réflexion, dans la mesure où quelques détails l’en empêcheraient. L’ancien patron de l’USMA n’a pas, d’ailleurs, tardé à indiquer qu’il lui serait difficile de diriger l'équipe phare de Laâqiba, du fait de son statut de président du CSA-USMA. «Il existe un seul problème qui risque de m’empêcher de prendre la présidence du Chabab de Belouizdad. Je suis toujours président du CSA-USM Alger et cette situation pose problème. Si j’accepte la proposition du PDG de Madar, je serai obligé de démissionner de mon poste de président du CSA-USMA ou de chercher une autre solution. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé un temps de réflexion, histoire de trouver comment gérer une situation pareille», a-t-il fait savoir. Concernant sa relation avec les supporters de son ancienne équipe, l'USM Alger, qui le considèrent comme le président historique du club, Allik affirme que cela ne pose aucun problème. «Je respecte beaucoup les supporters de l'USMA, mais maintenant ils ont choisi quelqu'un d'autre pour diriger l'équipe. Ce n’est pas cela qui pourrait m’empêcher de prendre le CRB, mais croyez-moi j’y penserai sérieusement», a-t-il indiqué.
Il avait dû renoncer à l’USMH pour ça !
Il faut savoir que le CR Belouizdad n’est pas le premier club à solliciter Saïd Allik pour le poste de président. En 2015, le président de l’USM Harrach, Mohamed Laïb, l’avait sollicité pour le poste de directeur général. A cette époque-là déjà, Allik affirmait qu’il était fier que le club banlieusard souhaite bénéficier de ses services. Cependant, il n’a pas pu lâcher le poste de président du CSA-USMA pour pouvoir intégrer l’organigramme de l’USMH. Se dirige-t-on vers un scénario similaire ? Tout porte à le croire. Car le nom de Saïd Allik a toujours été étroitement lié à l’USMA, où il était joueur, entraîneur puis président, un poste qu’il a occupé pendant 16 ans. Sous sa coupe, les Rouge et Noir ont connu leur heure de gloire avec notamment 4 championnats et 5 coupes d’Algérie, avant de céder le club aux frères Haddad en 2010. Pour intégrer le CRB, Allik doit démissionner de son poste et cela risque d’être difficilement réalisable.
- O.