La réunion de concertation à laquelle a appelé le président de la JSK Cherif Mellal le 2 novembre dernier, au lendemain du report du match contre l’USMA de 24 heures, n’a pas eu lieu.
Alors que tout indiquait que la réunion allait avoir lieu comme convenu à l’hôtel L’hirondelle de Bordj El Kiffan, le plan a vite capoté, et ce, malgré une énième tentative du président Cherif Mellal qui a même transféré la réunion vers le Mercure. Pourquoi ce transfert ? Qui était présent et qui s’est absenté ? Compétition était présent et vous raconte l’après-midi mouvementé vécu par les dirigeants kabyles à Alger.
15:00
A notre arrivée devant l’hôtel l’Hirondelle vers 15h, on aperçoit vite de loin le président Mellal, non pas à l’intérieur de l’hôtel, mais dehors. Il était debout là contre un mur et avec lui des proches du club, des supporters ainsi que le président du CSA/MOB Arab Bennai, et des dirigeants. Ils étaient çà et là aux alentours de l’établissement hôtelier tous en train d’attendre la venue des présidents qui ont promis pourtant d’être là. Le temps passe vite, et vers 15h15, le président Mellal a décidé de quitter les lieux. Il a pris le véhicule avec Nassim Benabderrahmane ; renseignements pris, pas de réunion à l’Hirondelle, l’établissement n’ayant pas pu avoir l’autorisation qu’il faut pour tenir une telle réunion.
Pas d’autorisation, pas de réunion
A ce moment, les présents ont compris que la réunion n’allait jamais avoir lieu, car sans l’autorisation des autorités sécuritaires, cela voulait dire que la réunion était indésirable. Mellal tente quand même un dernier baroud d’honneur en décidant de transférer la réunion vers le Mercure ; il laisse quelques proches du club à Bordj El Kiffan, histoire d’envoyer d’éventuels nouveaux invités vers la nouvelle destination. Ses proches sont rentrés eux aussi au Mercure un peu plus d’une heure plus tard, seuls.
Etat d’alerte au Mercure
Pendant ce temps-là, Mellal et les autres dirigeants, à savoir Benabderrahmane, Ferhat ou encore Kana, qui a rejoint le groupe sur place, ainsi qu’Iboud ont pris place à la cafète de l’hôtel au sous-sol. Le représentant du MOB était là aussi présent ; ils ont attendu pendant près d’une heure. Les responsables de l’hôtel, quant a eux, ont tiré la sonnette d’alarme. Le fait d’accueillir Mellal et ses hôtes fut considéré par les dirigeants du Mercure comme un cadeau empoisonné. C’était carrément l’état d’alerte, les cameraman ont été fouillés à l’entrée de l’établissement, ils ont été empêchés d’accéder avec leur matériel ; c’était carrément la chasse aux médias ; les journalistes sans matériel ont été tout de même autorisés à accéder, mais les agents de sécurité de l’hôtel, ainsi que des policiers civils suivaient tout le monde des yeux. Ils ont reçu l’instruction d’interdire toute photo et surtout de vidéo montrant Mellal avec ses hôtes et ses accompagnateurs autour de leur table à l’étage inférieur.
Le représentant du MOB quitte les lieux
Ayan remarqué que la réunion ne pouvait pas se tenir, Benai Arab, qui était présent, s’est excusé et a quitté les lieux en catimini. Personne ne l’a vu quitter les lieux par la grande porte d’entrée. Il était à peu près 17h ; une demi-heure plus tard, soit à 17h30, Mellal et les autres ont décidé eux aussi de faire reposer le dispositif sécuritaire de l’hôtel qui était hyper-vigilant en décidant de quitter les lieux à leur tour ; direction l’hôtel l’Hirondelle, lieu de regroupement de l’équipe qui a rejoint hier Alger en prévision d’un match qui aura lieu mardi et que la JSK compte jouer aujourd’hui.
Débandade au parking
Les médias fort nombreux dans le parking attendaient tous une déclaration du président ; tout le monde voulait avoir une réaction à chaud après cet échec du plan et cette absence quelque peu attendue des présidents de 30 clubs. La direction de l’hôtel, par le biais du manager, était pressé de voir Mellal quitter l’hôtel. Une fois dans le parking, il l’a suivi et là il a fait de son mieux pour faire sortir le plus rapidement possible Benabderrahmane et son véhicule au point de crier et de rappeler aux cameraman qu’ils n’ont pas le droit de filmer à l’intérieur de son hôtel, même au niveau du parking ; signe des instructions strictes reçues de très haut afin de ne pas joindre l’image de l’hôtel à la démarche de Mellal.
Mellal bouche cousue
Ayant compris qu’il ne pouvait pas faire de déclaration, le président de la JSK a pris place dans le véhicule qui a vite quitté les lieux, promettant de faire des déclarations à travers le canal officiel du club. Il était énormément gêné et surtout déçu, et cela se voyait. Gêné par cette interdiction imposée par les responsables de l’hôtel et cette autorisation refusée par les autorités compétentes, et déçu par l’absence des présidents. Cela lui a fait comprendre qu’il sera désormais seul contre tous à devoir batailler pour que la JSK continue d’exister.
- M. A.
Lahlou est arrivé en retard
Après que les dirigeants kabyles ont quitté l’hôtel Mercure et que la réunion a été officiellement annulée, le président du CSA du NAHD Mourad Lahlou a appelé le président de la JSK pou lui dire qu’il était en route ; ce dernier lui a demandé de rebrousser chemin en l’informant que la réunion a été tout simplement annulée.
A noter que la JSS et le CSC ont donné leur accord pour assister, mais leurs représentants étaient aux abonnés absents.
Mellal : «Je sais maintenant ce que valent mes confrères présidents»
Le président Chérif Mellal est scandalisé par l’attitude de quelques présidents de club qui ne cessent d’affirmer depuis l’entame du championnat que leurs équipes sont victimes de la hogra et du diktat de la Ligue de football professionnel, mais ils lui ont posé un lapin hier sans même prendre la peine de s’excuser pour leur absence à la réunion qui devait se tenir d’abord à l’hôtel L’Hirondelle puis à l’hôtel Mercure. A cet effet, le président de la JSK dira : «Je sais maintenant ce que valent mes confrères présidents. Il était prévu qu’on se retrouve autour d’une table pour qu’on discute de la situation de notre football, notamment de la programmation, malheureusement ils n’ont pas tenu parole.»
«21 présidents m’ont donné leur parole, mais 2 seulement ont répondu à l’invitation»
Comme nous l’avons rapporté dans notre dernière édition, plusieurs présidents avaient assuré au président Mellal d’assister à la réunion de concertation à laquelle il a appelé, mais ce n’était que des promesses en l’air puisque excepté Arab du MOB et Lahlou du NAHD, les autres lui ont fait faux bond, ce qui a surpris tout le monde. Sur l’absence des présidents de club à l’hôtel L’Hirondelle et au Mercure, le président Mellal dira sur un ton coléreux. «Vous savez, 21 présidents de club m’ont donné leur parole, mais 2 d’entre eux seulement ont honoré l’invitation. Je ne comprends pas cette volte-face.»
«Je remercie Arab qui était présent et Lahlou qui était sur le point de nous rejoindre à l’hôtel»
Malgré sa déception par rapport à l’annulation de la réunion et à l’absence des présidents de club, le président a tenu à remercier vivement Arab du MOB qui avait rejoint l’hôtel L’Hirondelle et Lahlou du NAHD qui était sur le point de le rejoindre à l’hôtel avant qu’il ne lui apprenne l’annulation de la réunion. «Je remercie Arab et Lahlou pour avoir honoré l’invitation. Le premier était présent à l’hôtel et le second m’a appelé pour me dire qu’il est sur le point de nous rejoindre à l’hôtel.»
«Ils ont subi peut-être des pressions, mais il n’y a qu’eux qui peuvent expliquer leur absence»
Sur l’absence de 19 présidents de club qui lui ont donné pourtant leur parole la veille pour assister à la réunion, le président Mellal se dit incapable d’expliquer leur revirement. «Ils ont subi peut-être des pressions, mais il n’y a qu’eux qui peuvent expliquer les raisons de leur absence. Tout ce que je peux vous dire est que 21 d’entre eux m’avaient promis de venir, malheureusement ils n’ont pas tenu parole», regrette le président de la JSK.
«Je ne comprends pas ce double discours»
Au sujet des lamentations de quelques présents qui n’arrêtent pas de se plaindre du diktat de la Ligue de football professionnel et qui n’ont même pas daigné se rendre à l’hôtel où devait se tenir la réunion, le président Mellal s’interrogé sur le double discours de ces présidents. «Je ne comprends pas ce double discours de ces présidents. Ils n’arrêtent pas de se plaindre, mais lorsqu’on a décidé de se réunir pour discuter de la situation de notre football, ils ne sont même pas venus, alors qu’ils m’avaient donné leur parole la veille.»
«Je croyais que j’avais affaire à des gens civilisés»
Croyant que tous les présidents de club, du moins ceux qui lui avaient donné leur parole, n’allaient pas lui faire faux bond, le président de la JSK s’insurge sur la volte-face de ces présidents : «Je croyais que j’avais affaire à des gens civilisés. La réunion était pour discuter de la situation de notre football et particulièrement de la programmation, malheureusement j’ai découvert ce que valent mes confrères présidents.»
«C’est Serrar qui a magouillé pour ce report»
Le président Mellal n’a rien compris à l’attitude du directeur général de la SSPA/USMA, Abdelhakim Serrar, qui avait assuré aux responsables kabyles qu’il accepte de jouer ce lundi, mais il a refusé par la suite de le notifier par écrit sous prétexte que l’administration de club n’avait pas travaillé samedi. En plus, la veille de l’annonce du report par la Ligue, il avait dîné avec Medouar. «C’est Serrar qui a tout magouillé pour ce report. On avait parlé avec lui et il nous avait dit qu’il accepte de jouer lundi, mais lorsqu’on lui a demandé de le notifier par écrit, il ne l’a pas fait. Il y a eu aussi cette histoire du dîner avec Medouar», dénonce le président Mellal.
«On n’est pas des hors-la-loi, il n’y avait même pas une dizaine de personnes»
Le président de la JSK a apporté des clarifications concernant l’absence d’autorisation pour la réunion qui devait se tenir hier. «On n’est pas des hors-la-loi. Pour qu’on demande une autorisation, il doit y avoir au minimum 12 personnes. Or, il n’y avait que 3 ou 4 personnes à l’hôtel.»
«Je le dis et je le redis, je ne jouerai pas ce mardi»
A la question de savoir s’il n’a pas changé d’avis par rapport à sa décision de boycotter la rencontre, si elle est maintenue pour ce mardi, le président Mellal se montre catégorique : «Je le dis et je le redis, je ne jouerai pas ce mardi. Je suis prêt à jouer ce lundi comme je l’ai déjà annoncé, mais si la Ligue maintient la rencontre pour ce mardi, je ne jouerai pas quoi qu’il arrive», réaffirme le président Mellal.
«Les principes et le nif n’ont pas de prix et la défalcation de 3 points ne me fera pas changer d’avis»
Bien que son équipe encoure une sanction de défalcation de 3 points dans le cas où il boycotte la rencontre de ce mardi face à l’USMA, le président Mellal annonce haut et fort : «Les principes et le nif n’ont pas de prix. Ce n’est pas cette sanction de défalcation de 3 points qui me fera changer d’avis. Je ne piétinerai pas mes principes pour les 3 points.»
«Il y a 2 ou 3 personnes qui imposent leur loi à la Ligue»
La décision du président Mellal de boycotter la rencontre de ce mardi n’est pas prise sur un coup de tête, selon lui. Il explique qu’il lui est impossible d’accepter la situation actuelle. «Il y a 2 ou 3 personnes qui imposent leur loi à la Ligue et cela est inacceptable. Je n’accepterai jamais cette injustice», s’offusque-t-il.
«Medouar consulte 2 présidents et les autres découvrent la programmation sur le site de la LFP»
Le président Mellal a lancé de graves accusations à l’encontre du président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar, qu’il accuse de privilégier certains clubs par rapport à d’autres. «Vous savez, ce qui me fait très mal est que Medouar consulte deux présidents dans sa programmation et les autres présidents la découvrent sur le site de la LFP. Tout président qui se respecte n’acceptera pas ça, car ce deux poids, deux mesures doit cesser.»
«On est la JSK et on n’acceptera jamais le diktat de la LFP»
Même si son équipe encourt de lourdes sanctions, le président Mellal assure qu’il ne fera jamais machine arrière et cela quel que soit le prix à payer. «On est la JSK et on n’acceptera jamais le diktat de la LFP. Tout ce qu’on demande est que cette dernière mette tous les clubs sur un pied d’égalité et qu’elle respecte les clubs», confie-t-il.
«On est prêts à affronter le NAHD, le 9 ou le 10, mais on ne jouera pas le 11 novembre»
Le président Mellal ne compte pas boycotter seulement le match de ce mardi face à l’USMA, mais il menace aussi de boycotter celui du NAHD, si la Ligue le maintient pour le 11 novembre. «On est prêt à affronter le NAHD le 9 ou le 10 novembre, mais si la Ligue tient à sa décision de nous faire jouer le 11 novembre, on déclarera forfait. On n’acceptera jamais le diktat de cette dernière et advienne que pourra», menace-t-il.
«Medouar assumera les conséquences de tout ça»
Le président Mellal met le président de la Ligue devant ses responsabilités. Il a réaffirmé qu’il ne jouera pas contre l’USMA et le NAHD, si la LFP que préside Medouar ne revoie pas sa programmation. «Medouar et les responsables de la LFP doivent assumer les conséquences de tout ça», prévient-il.
Amirouche B.
Medouar ira-t-il jusqu’à sanctionner la JSK ?
Abdelkrim Medouar est devant un dilemme ; il a le choix entre reporter le match USMA-JSK, et perdre cette bataille, ou maintenir le match et en assumer les conséquences.
A première vue, on dirait que le premier choix est le moins risqué parce que la JSK ne viendra pas mardi ; il sera obligé de la sanctionner. Dans le cas où le match du NAHD serait maintenu aussi, il aura à la sanctionner deux fois ; c'est-à-dire priver la JSK de 12 points. A-t-il suffisamment le courage de le faire avec tout ce que cela impliquerait ? On verra. Une chose est sûre, cette affaire fera tomber des têtes, Medouar tout comme Mellal jouent gros sur ce coup. Il y va de la stabilité d’une région, et quelle région ! La Kabylie qui n’a commencé à retrouver une certaine stabilité que récemment. Connaissant l’importance de la JSK pour ses supporters, on est sûr à 100% qu’ils ne resteront pas les bras croisés devant tout ce qui se passe. Ils attendent juste de voir l’aboutissement de cette affaire pour réagir. La plupart d’entre eux ont envie de croire que Medouar fera le bon choix ; ils ont aussi envie de croire que Mellal saura gérer cette crise et prendre les meilleures décisions pour la JSK. Pour le moment, c’est l’impasse ; il pourrait y avoir du nouveau aujourd’hui.
Hattab a-t-il fait peur aux présidents ?
On pensait que le bras de fer Mellal-Medouar allait concerner seulement ces deux hommes, ou à la limite, les deux clans. A aucun moment, on n’a imaginé le MJS s’immiscer dans ce conflit et surtout prendre position, mais ses dires à propos des déclarations de Chérif Mellal font de lui une partie prenante dans cette affaire. En effet, Mohamed Hattab a fait des déclarations qui ont peut-être influencé les décisions des présidents de club et les ont dissuadés de répondre favorablement à l’invitation de Chérif Mellal. De par sa position de ministre, il parle au nom de l’Etat, qu’il appelle Mellal à faire preuve de sagesse et surtout en banalisant le problème et en ignorant les accusations, pourtant graves, de Mellal, il a soutenu indirectement Medouar dans cette affaire, de quoi faire peur aux présidents.
Mellal : «Le ministre doit prendre ses responsabilités»
Sans l’accuser d’influencer ou de faire peur aux présidents, Chérif Mellal a quand même appelé Mohamed Hattab à réagir et remettre de l’ordre dans le football. «Pour avoir été wali de Sétif et Sidi Bel-Abbès, le ministre connaît Serrar et Hamar, il sait donc qui ils sont. Il doit réagir et prendre ses responsabilités. Il doit remettre de l’ordre dans le football, nettoyer ce milieu de corrompus et de corrupteurs.»
Benyoucef pris en charge par Rodolphe
Par Massinissa Hachour
Le milieu de terrain Lyès Benyoucef, qui a été touché à la cuisse lors la semaine passée à l’entraînement, poursuit toujours les soins afin d’être prêt pour le match face au NAHD, pour le compte de la 14e journée de Ligue 1 Mobilis. Ayant toujours mal à la cuisse, Benyoucef n’a toujours pas repris les entraînements avec le groupe et poursuit toujours les soins sous la conduite du staff médical du club. Hier et lors de la séance d’entraînement effectuée dans la matinée au stade du 1er-Novembre, le pensionnaire du PAC a effectué des soins avant de descendre sur le terrain pour courir un peu. Le joueur s’est entraîné en solo sous la houlette du préparateur physique Rodolphe, pendant 45 minutes.
«Je sens une nette amélioration»
Approché à sa sortie du stade, le joueur kabyle a tenu à rassurer les fans quand à son état de santé. «Comme vous le savez, j’ai contracté une blessure à la cuisse lors d’une séance d’entraînement et je suis en train de multiplier les soins, mon état de santé s’est beaucoup amélioré et je ressens de légères douleurs», nous déclara Lyès Benyoucef.
«En principe, je serai d’attaque face au NAHD»
A propos de son retour sur les terrains et sa participation au match face au NAHD, comptant pour l’avant-dernière journée de la phase aller du championnat, Benyoucef devra réintégrer le groupe cette semaine. «Je ne veux pas prendre de risque pour reprendre avec le reste de mes coéquipiers. Je vais réintégrer le groupe cette semaine et en principe je serai présent face au NAHD», souhaite Benyoucef qui a refusé de commenter ce qui se passe entre son club et la LFP.
- H.
Anikine aux joueurs :
«Même en Afrique, je n’ai pas vécu un tel scénario»
La programmation anarchique de la LFP et ses reports incessants n’a pas provoqué seulement la colère des dirigeants, de l’entraîneur et des supporters, il y a l’entraîneur français des gardiens de but qui est dégoûté par les décisions anarchiques et les reports sans raison de la Ligue de football professionnel, présidé par Abdelkrim Medouar. L’entraineur, Frédéric Anikine, semble surpris et même déçu par ce qui se passe dans le football algérien. Lors d’une courte discussion avec les joueurs, hier avant le début de la séance d’entraînement, celui-ci leur a fait savoir qu’il a beaucoup travaillé dans des pays africains et il n’avait jamais assisté ou connu un tel scénario. «J’ai beaucoup travaillé en Afrique, mais je vous assure que je n’ai jamais vu un tel scénario», a fait savoir l’entraîneur des gardiens aux camardes de Saâdou, lui qui a travaillé pendant des années en Afrique ; le Sénégal, les Comores, le Soudan et la Guinée équatoriale, avant de découvrir l’Algérie. Le staff technique des Jaune et Vert ne sait pas quoi faire, lui qui voit à chaque fois son programme chamboulé par les décisions irréfléchies s’était préparé pour jouer à domicile face au CSC et a même visionné les matches des Sanafir avant d’apprendre 48 heures avant le match que toute la 12e journée du championnat a été reportée. Quelques jours plus tard et à trois jours du match explosif entre le leader et son dauphin, la LFP de Medouar décide de retarder de 24 heures les deux matchs de la JSK, respectivement face à l’USMA au 5 novembre et le NAHD au 11 du même mois. Dans toutes les instances footballistiques au monde, on consulte les dirigeants du club et les techniciens avant de modifier la programmation sauf en Algérie où le président de la LFP impose son diktat.
- H.
Les joueurs interdits de déclarations
La direction de la JSK a décidé de mettre les joueurs loin de la pression et de cette guerre entre les dirigeants kabyles et ceux de la Ligue de football professionnel à cause de la programmation anarchique de la LFP. Le staff technique et à l’issue de la séance d’entraînement effectuée hier au stade du 1er-Novembre s’est réuni avec les joueurs dans le vestiaire et il leur a interdit de faire toute déclaration à la presse, et de se concentrer uniquement sur le travail dans l'espoir de poursuivre cette série de bons résultats. Le coach Dumas veut faire éviter à ses poulains des déclarations qui ne font qu'alimenter l'animosité et leur font perdre la concentration dans leur travail. Une décision que certains trouvent sage puisqu’elle permettra d’éviter aux joueurs des propos qui pourraient prêter à polémique, surtout à cause de ce qui se passe actuellement entre la direction de la JSK qui compte boycotter le match face à l’USMA, et de garder leur concentration et ne pas entrer dans la polémique. En tout cas, cette décision d’interdire aux joueurs et au staff technique de s’adresser aux médias n’est pas aussi dans l’intérêt de la JSK, quand bien même ce match revêt un cachet particulier et une importance capitale pour les fans kabyles qui veulent certainement connaître l’avis de leurs joueurs à propos de cette mascarade, menée par le président de la LFP, Abdelkrim Medouar qui fait tout pour freiner l’équipe dans son élan et aussi la décision du président du club, Cherif Mellal qui refuse de jouer mardi en menaçant de boycotter le Clasico.
- H.
Entraînement hier-matin
Après la séance d’entraînement de samedi au stade de Draâ Ben Khedda et qu’elle a été consacrée au travail physique, les camarades de Juba Oukaci se sont entraînés hier matin au stade du 1er-Novembre. Tous les joueurs étaient présents à cette séance qui a débuté sous la pluie.
Salhi s’entraîne malgré l’angine et la fièvre
Le gardien Abdelkader Salhi souffre d’une angine doublée de grippe, mais cela ne l’a pas empêché de se rendre au stade et prendre part à la séance d’entraînement. Le dernier rempart des Kabyles a pris part à tous les exercices programmés par le staff technique et le match d’application entre les joueurs. Auteur d’un début de saison époustouflant, le natif de Chlef veut rester sur sa lancée en continuant à travailler avec beaucoup de sérieux dans l’espoir de retrouver sa place parmi les Verts.
- H.
Benkhelifa souffre de courbatures
Le milieu récupérateur Taher Benkhelifa n’a pas pu prendre part à tous les exercices programmés par le staff technique des Jaune et Vert. Le pensionnaire du Paradou et après une séance d’échauffement s’est dirigé chez le médecin de l’équipe pour se plaindre de courbatures, cela explique la grande charge de travail à laquelle ont été soumis les joueurs lors de la séance d’entraînement de samedi. Le joueur a été par la suite pris en charge par le préparateur physique, Rodelphe Duvernet avant qu’il n’effectue son retour sur le terrain et prendre part au match d’application, programmé par le coach Dumas.
- H.
Longue discussion entre Dumas et Aït Tahar
Avant le début de la séance d’entraînement, le premier responsable de la barre technique, Franck Dumas a eu une longue discussion avec le directeur sportif, Mourad Aït Tahar en présence de préparateur physique, Rodolphe et l’entraîneur des gardiens, Anikine. Ces derniers devraient évoquer le bras de fer entre le président Mellal et le président de la LFP et les reports incessants des dirigeants de cette instance footballistique qui ne consultent pas les clubs en ajournant les matchs comme ils veulent. Le technicien français voit à chaque fois son travail chamboulé par ces reports incessants et sans aucune raison. Le coach et après une demi-heure de discussion a entamé son travail.
- H.
Match d’application entre les titulaires et les remplaçants
Lors de cette séance d’entraînement qui précède le match face aux Rouge et Noir, le staff technique en a profité pour apporter ses derniers réglages. Dumas et ses deux collaborateurs ont programmés un match d’application entre les titulaires et les remplaçants qui a duré environs 45 minutes. C’était l’occasion pour le driver kabyle d’essayer le schéma qui sera mis en place lors du prochain match.