Le football national s’apprête à clore une des semaines les plus mouvementées et les plus chaotiques de son histoire.
Le conflit ayant opposé le président de la JSK Cherif Mellal à celui de la LFP, à savoir Abdelkrim Medouar, a résumé la politique du bricolage jusqu’ici passée sous silence et qui a fini par éclater au grand jour dès la parution du premier conflit entre la Ligue et le nouveau boss de la JSK. Contrairement à tous les autres présidents passés par nos clubs, Mellal a choisi de parler et de crier son ras-le-bol face à la gestion approximative du championnat dit professionnel par la LFP. Les déclarations des deux camps par presse interposée ont été suivies de très près par les acteurs et les amoureux du ballon en Algérie. Une énième bataille qui ne sera sans doute pas la dernière, car du côté de la FAF, c’est encore le silence total, un silence et surtout une paralysie face à une situation pourrie, mais qui ne fait toujours pas réagir de manière effective son président Zetchi.
- Zetchi ne peut plus se contenter d’être ‘’choqué’’
Les propos tenus par Mellal et ce qui se fait sur le terrain par la LFP sont des faits graves. D’ailleurs les observateurs s’attendaient à une réaction énergique de la part du président de la FAF, car après tout, c’est à lui que revient le contrôle de la situation et la capacité de changer les choses ; mais encore une fois, Zetchi a manqué l’occasion d’agir ou du moins de réagir, il s’est contenté de dire à la radio qu’il est ‘’choqué’’ un peu comme le simple citoyen qui assiste impuissant à des faits qui rabaissent chaque jour un peu plus notre football et qui l’éloignent des valeurs nobles du sport. Zetchi peut-il se contenter d’être choqué au moment où la FAF et le foot algérien sont attaqués de partout ? Il faut dire qu’il y a eu ce dernier enchaînement des faits qui a assené un coup assez brutal à la FAF ; les rapports de la BBC et de France Football étaient certes vides, mais cela pouvait bien enclencher quelque chose au niveau de l’instance fédérale.
En plus de la formation et de l’EN, il y a le championnat
Les accusations de Mellal qui ont touché tout le monde n’ont fait que déterrer des vérités que tout le monde connaît. La corruption a toujours existé et ce sont les présidents qui la cautionnent. Mais la FAF a-t-elle fait quelque chose pour éradiquer le fléau ? Zaim, le président de l’USMAn, a enchaîné lui aussi en rajoutant une couche, avant que le comble ne provienne du Caire où le monde entier a vu un extrait des souffrances des acteurs du football algérien chaque week-end avec l’arbitrage très mal au point à travers la prestation jugée médiocre d’Abid Charef qui n’a même pas pu lire des images du VAR ou du moins exiger de revoir toutes les actions dans un match qui pouvait pourtant être une occasion de soigner l’image de notre football au lieu d’exposer son niveau limité. Il faut dire que des médias tunisiens et égyptiens ont traité l’arbitre de tous les noms et ont même utilisé des images du rapport établi par France Foot pour prouver au monde que ce pays est rongé par la corruption, comme l’a si bien titré l’hebdomadaire français. Après tout ça, toujours rien du côté de Dely Brahim si ce n’est de la fumée… car le foot est en train de brûler. On ne peut plus suivre et investir dans l’équipe nationale et les centres de formation et ignorer le championnat.
Le BF a le pouvoir d’agir
La FAF se contente donc de parler, de commenter, de condamner, mais ne fait pas assez pour mettre le holà et faire avancer les choses pour faire peur à ceux qui sont en train de salir l’image de notre football. Il faudra bouger ne serait-ce que pour faire croire qu’elle a l’intention de mettre un coup d’arrêt à cet horrible cauchemar, et ne pas se contenter du rôle mesquin de spectateur. Le BF est souverain, il a le pouvoir et le droit d’agir en toute circonstance.
Pourtant, la FAF a tenu tout récemment un BF ; c’était la veille de l’AG. Les membres du bureau pouvaient bien intervenir et arrêter le massacre, montrer les limites à Medouar qui est en train de torpiller le championnat avec des décisions incomprises parfois prises dans les salons à chicha. Des décisions qui ont provoqué Mellal, lequel a ouvert une brèche aux autres présidents, leur montrant leurs droits et en leur disant : voilà comment on recouvre nos droits, allez les chercher !
Une com à améliorer
Pour les observateurs, la réaction du boss de la Fédération aux propos de Mellal n’a pas été une réussite, car au lieu d’être objectif et de traiter le problème dans son fond, il s’est contenté de commenter des propos de Mellal qui n’a fait que dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Et ce n’est pas tout, Zetchi a choisi de soutenir Medouar contre la JSK sachant qu’au fond, il sait que ce qu’a fait son ‘’nouvel ami’’ n’était pas correct, à savoir retarder un match sans le moindre motif, provoquant un tsunami qu’il n’a pas su gérer.
C’est pratiquement le même constat concernant la série de déclarations de Saâdane que le boss de la FAF s’est contenté de critiquer, alors qu’au bout des accusations, il y avait des histoires, des imperfections et donc des fautifs qu’on pouvait sanctionner. La FAF aurait pu ouvrir une enquête pour chacune de ces affaires.
Le championnat massacré
En somme, la FAF, qui demande à Mellal d’assumer ses responsabilités n’a étrangement pas assumé les siens. Le football algérien est en train de prendre feu ; en 24 heures, on a assisté à une grosse catastrophe avec la LFP qui a cédé à une pression terrible et intelligente de la JSK, suivie d’une démission d’au moins un membre du bureau de la Ligue. Une ligue qui demeure sans SG ni adjoint du président et où les membres du BL ont crié leur désarroi après s’être sentis inutiles face à la gestion unilatérale du président Medouar. Des choses que la FAF pouvait bien changer s’il y avait réellement collaboration et ‘’harmonie’’, comme Zetchi a essayé à maintes reprises de nous le faire accroire en parlant çà et là de ses relations avec le successeur de Kerbadj.
La Ligue a montré ses limites et a cassé les clubs. Alors qu’on s’apprêtait à vivre un championnat passionnant avec le retour en force de la JSK, de l’ESS, de l’USMA et même tout récemment du MCA, la LFP a besoin de sang neuf ; la FAF doit intervenir.
- M. A.
Abid-Charef piégé au VAR par Gassama
Mehdi Abid-Charef, le directeur de jeu international algérien, est l’objet de critiques virulentes suite à son arbitrage en finale aller de la Ligue des champions, entre le Ahly du Caire et l’Espérance de Tunis. S’il est vrai qu’il a commis des erreurs ayant eu une influence directe sur le résultat final, il semblerait qu’il ait été victime d’un piège nommé Bakary Gassama. Explications.
Le vendredi 2 novembre 2018, au Caire, Mehdi Abid-Charef a dirigé la finale aller de la finale aller de la Champions League entre le Ahly du Caire et l’ES Tunis, que les Egyptiens ont remportée sur le score de 3 à 1. Notre arbitre a sifflé trois penaltys, dont deux pour les Cairotes. Si le premier accordé au Ahly et celui attribué à l’Espérance restent discutables, le second penalty sifflé en faveur des Egyptiens n’en est pas un, du tout.
Revoyons l’action du 2e penalty du Ahly
Lors de cette action à l’origine du troisième but des locaux, on voit clairement qu’il y a eu deux fautes enregistrées en dehors des 18 yards. L’attaquant égyptien est d’abord retenu par le maillot par un défenseur tunisien, ensuite le même joueur du Ahly assène un coup de poing à son vis-vis de l’EST. Peu après, le coude-à-coude entre les deux se termine dans la surface de réparation par un plongeon de l’Egyptien dénommé… Azaro, ce qui ne sentait donc pas bon. L’arbitre Abid-Charef désigne le point de penalty.
La faute n’existe pas, l’attaquant égyptien devait être exclu
La sanction n’est absolument pas justifiée d’autant plus que les images du replay authentifient sans l’ombre d’un doute que le coup de pied de réparation ne doit pas être sifflé. Comment notre chevalier du sifflet a-t-il pu autant s’égarer surtout avec le concours du VAR (Video Assistant Referee) qui permet désormais de rectifier le tir en cas d’erreur d’appréciation dans un tel cas de figure ?
Comment Abid-Charef a-t-il pu se tromper malgré le VAR ?
Quand on revoit l’action du début à la fin, il paraît clair que la juste décision commande d’accorder au maximum un coup franc au Ahly en dehors de la surface (pour tirage de maillot), mais aussi et surtout l’expulsion de son attaquant (pour son coup de poing). Toujours est-il, le penalty n’existait pas.
Aujourd’hui, des langues se délient et donnent des explications plausibles à ce qui serait réellement passé au point d’induire en erreur notre arbitre international. En effet, plusieurs sources assurent que Mehdi Abid-Charef aurait été victime d’un piège tendu par le VAR. Comment ? D’abord, il faut savoir que le trio chargé du VAR à l’occasion était composé de Bakary Gassama (Gambie), Samba El Hadji Malik (Sénégal) et Camara Djabril (Sénégal). Selon nos sources, c’est Gassama qui serait derrière toute la manœuvre.
Chargé du VAR, Gassama n’a pas tout montré à Abid-Charef
Lors de l’action ayant amené ce fameux second penalty du Ahly, il aurait tout simplement montré une partie seulement du replay à Abid-Charef, occultant volontairement les scènes où l’on voit le tirage du maillot du défenseur tunisien puis le coup de poing de l’attaquant égyptien. Le referee algérien n’aurait au final vu que l’écroulement de ce dernier dans la surface ; fait pour lequel il se serait fait naïvement abuser, il faut le reconnaître.
Pourquoi Bakary Gassama aurait-il agi de la sorte ? Pour tout comprendre, il faut rappeler que ce directeur de jeu international gambien a un vieux contentieux avec les Tunisiens. Nos voisins de l’Est lui reprochent d’avoir lésé plusieurs fois les équipes de club tunisiennes et même leur sélection nationale.
Voilà pourquoi cet arbitre gambien a agi de la sorte
Depuis, les deux parties ne sont plus en odeur de sainteté. En outre, en agissant comme il l’aurait fait, Bakary Gassama aurait surtout servi les Egyptiens avec qui il entretient plus que de bonnes relations. Est-ce un hasard s’il est désigné fréquemment pour diriger les rencontres des équipes des Pharaons ? Il aurait donc fait le (sale) boulot pour le Ahly au match aller, il aurait autant de chances de le reproduire au match retour puisque c’est encore lui qui chapeautera le VAR lors de la finale retour qui se tiendra à Tunis. Cela est d’autant plus surprenant qu’il n’y était pas désigné au départ.
Au match retour, Gassama remplacera au VAR… Abid-Charef
Selon la programmation établie par la Confédération africaine de football, c’est… Abid-Charef qui devait officiellement régir les images vidéo du match retour prévu vendredi prochain au stade Radès.
Apparemment, notre compatriote subit déjà les conséquences de la campagne médiatique lancée contre lui en Tunisie et qui aurait été initiée par… un ancien arbitre international algérien qui a ses relais dans ce pays et qu’il aurait donc activés pour la circonstance. Au passage, Bakary Gassama aurait encore l’opportunité de régler ses comptes avec les Tunisiens et de continuer à servir ses maîtres égyptiens.
Vous l’aurez sans doute relevé, cet article est rédigé en usant du conditionnel. Mais les faits sont tellement troublants qu’on s’autorisera volontiers d’être affirmatif et dire qu’Abid-Charef a été piégé par Bakary Gassama.
Une sanction de 3 à 6 mois et pas de Mondial des clubs ?
Dans l’affaire, c’est Abid-Charef et l’arbitrage algérien qui perdent gros. Ce referee encourt une sanction allant de trois à six mois. Il serait aussi sur le point d’être privé d’officier durant le Mondial des clubs qui se tiendra du 12 au 22 décembre 2018 aux Emirats arabes unis et pour lequel il a été retenu. De plus, il ne peut même pas se défendre et témoigner publiquement pour dire quelles images le VAR lui a refilées. S’il se risque à dénoncer Bakary Gassama, c’est la suite de sa carrière internationale qui serait aussitôt freinée. En gardant le silence, il sera obligé d’essuyer les coups et continuer à ne rien dire.
Ghorbal, premier dommage collatéral pour l’arbitrage algérien
En outre, Mustapha Ghorbal, l’autre directeur de jeu international algérien, n’arbitrera pas le prochain match Egypte-Tunisie, dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires de la CAB 2019, pour lequel il était pourtant désigné. Il a été officiellement remplacé par le Sud-Africain Victor Gomez et son trio. Un dommage collatéral qui ne sera peut-être pas le seul à affecter l’arbitrage algérien à l’avenir.
- D.
Zaïm (Pdt USMAn) rajoute une couche : «Medouar, un papa qui reçoit des gifles de ses enfants»
-«Ce n’est pas un homme, il n’a aucune personnalité»
-«Je ne suis pas une marionnette pour que Zetchi et Medouar se foutent de moi»
-«Il est qui ce Nassim Saâdaoui pour qu’il me harcèle au téléphone ?»
-« Je ne les lâcherai pas au niveau de la FIFA»
« Je paierai les joueurs avant le 15 »
Vous attendiez-vous à une telle décision de la commission de discipline après que le président de la FAF vous a accordé un délai de 6 mois pour payer les joueurs, il y a de cela 2 semaines ?
Nous sommes en train d’assister à une vraie mascarade dans notre football, et croyez-moi, je ne vais pas me laisser faire. Zetchi et Medouar pensent avoir affaire à une marionnette en me balançant comme ça. Ils ont montré leurs limites, s’ils ne sont pas capables de gérer notre football, qu’ils nous foutent la paix ! Il s’agit du football national d’une grande nation qui est l’Algérie, ce n’est ni l’ASO ni le PAC. Le manteau est beaucoup plus grand pour un mec comme Medouar. Plus aucun président ne le respecte.
Que voulez-vous dire exactement ?
Regardez cette programmation catastrophique et calamiteuse ! Le président qui ne veut pas jouer ou qui souhaite reporter, son vœu est aussitôt exaucé. C’est comme un papa qui rentre à la maison et qui reçoit des gifles de la part de ses enfants, un papa que par le nom ; c’est exactement le cas pour Medouar. Personne ne le respecte, il doit partir tout de suite, c’est grave ce qui se passe, très grave même. Je jure par Dieu que ni Zetchi ni Medouar ne connaissent les lois qui régissent notre football. En fait, dès qu’ils entendent qu’une personne va aller saisir la FIFA, ils paniquent et commencent à mettre la pression sur les personnes parties prenantes des conflits.
Vous accusez les deux hommes de notre football d’ignorer les lois ?
Bien sûr. Depuis 2010, les joueurs ne sont pas payés, et l’USMAn a été reléguée en 2014. Trois ans où rien n’a été fait. Après Zetchi a été élu ; la moindre des choses, c’est de faire une passation de consignes et voir les dossiers en cours. Quand j’ai pris la présidence, j’ai appelé Zetchi, il m’a dit : « Non tu n’as rien à payer, ça ne te concerne pas, c’est l’ancienne entreprise. » Quand les joueurs ont saisi la FIFA, il m’a dit aussi : « non, il faut payer. » Après la CD, on m’accorde le délai jusqu’au 5 novembre ; j’ai dit que c’est trop court. Le BF me donne un délai de 6 mois et avant-hier, on sort ce délai jusqu’au 15 novembre. En fait, les deux instances ne s’entendent pas.
Mais la CD vient de casser une décision du boss de la FAF…
Vous savez ce qu’on m’a dit au niveau de la commission de discipline ? Ils n’ont reçu aucune notification de la part de la FAF. Des décisions prises verbalement, aucun écrit parce que tous ont peur de prendre leurs responsabilités, ils ne peuvent rien assumer. Medouar n’est même capable d’assumer un report de match. Vous savez depuis ce matin, les présidents de club à l’image de Hammar, Zerouati et Arama m’appellent et me soutiennent dans ma démarche.
Ah bon ?
Oui, ils m’ont dit : « On est avec toi. T’as le droit d’élever le ton », comme je le fais actuellement. Je ne veux plus jamais avoir affaire ni à Zetchi ni à Medouar et cela pour le restant de ma vie. Un certain Nassim Sadaoui - je ne sais pas ce qu’il est exactement - n’arrête pas de m’appeler pour connaître mon son de cloche. Je ne lui répondrai pas, il est qui celui-là pour me harceler de la sorte ? Le boss de la JSK refuse de jouer, et Medouar se plie à sa volonté ; ça veut dire que ce n’est pas un homme et qu’il n’a aucune personnalité. Moi aussi, je vais refuser de jouer ; et si on me dit non, je ferai sortir 100.000 personnes dans les rues. Il y a quelques jours, on reporte toute une journée à minuit la veille des matches. Avant-hier Medouar décide de reporter USMA- JSK à 22h ; la veille, je n’ai même plus de mots pour décrire son incompétence. On ne m’a pas respecté, et bien qu’ils assument les conséquences !
Maintenant que vous avez un délai jusqu’au 15 novembre, que comptez-vous faire ?
Et bien je vais payer les joueurs qui attendent leur argent, après j’attaquerai la FAF et la LFP au niveau de la FIFA avec les différents délais qu’ils m’ont accordés. Je sais qu’ils seront choqués de voir cette mascarade. Trois délais en l’espace d’un temps très court.
Vous paraissez décidé ?
Et comment ! Notre football a besoin de vraies compétences capables d’assumer leurs actes. Avec ce qui se fait actuellement, ils nous ont fait reculer 20 ans en arrière ; c’est une vraie honte pour une grande nation comme l’Algérie. Ça fait mal au cœur tout cela.