Que se passe-t-il au sein de la Commission fédérale des arbitres ? Comment sont désignés les arbitres des rencontres de Ligues 1 et 2 Mobilis ? Celui qui a remplacé Messaoud Koussa à la tête de cette Commission est-il réellement le maître à bord dans les désignations des arbitres ?
Tout porte à croire que des choses anormales se produisent au sein de la CFA. La nomination, par césarienne, de Mohamed Ghouti comme nouveau président de la Commission fédérale d’arbitrage (CFA) à la place de Messaoud Koussa, démis de ses fonctions, n’a pas résolu cet énorme problème puisque l’arbitrage a toujours été au cœur de la polémique dans le championnat national. Les dernières sorties du président de la JSK, Chérif Mellal, qui a accusé d’impartialité l’arbitre de la rencontre ayant opposé son équipe au CA Bordj Bou-Arréridj, ou encore les propos très graves du manager du MC Oran, Zoubir Ouasti, qui n’a pas été tendre envers l’hommes en noir lors du match NAHD-MCO, sont des exemples en traitant les arbitres de «corrompus et voleurs» tombent au mauvais moment lorsqu’on sait que même au niveau international, l’arbitre algérien Mehdi Abid-Charef est suspendu par la CAF à la suite de soupçons de corruption. Force est de reconnaître que la commission de désignation des arbitres opère dans un domaine rétréci puisque les mêmes noms d’arbitres reviennent chaque semaine. Pourtant, ces derniers ont besoin de repos surtout lorsqu’ils officient des rencontres à haute intensité. Les noms de Mial, Necib, Bouslimani, Bekouassa Lyès, Bouzerar, Arab, Bessiri… entre autres, reviennent toujours et sont désignés chaque semaine. Pourtant, il existe d’autres jeunes arbitres plus compétents, mais qui sont marginalisés. D’ailleurs, certains d’entre eux ne demandent qu’à avoir une chance pour montrer qu’ils sont capables de diriger n’importe quelle rencontre de championnat national et permettre aux «anciens» d’avoir un peu de répit. La CFA est appelée à revoir son système de désignation, notamment avec la deuxième partie de la saison, qui s’annonce d’ores et déjà chaude.
Ilyès N.
Il dit être fier d’appartenir aux Verts
Oukidja raconte son africanité
Le nouvel arrivé en sélection nationale Alexandre Oukidja, le gardien de but du FC Metz, a affirmé dans une interview accordée au journal Le Républicain-Lorrain, qu’il ne s’est jamais senti dépaysé en rejoignant les Verts. Ayant déjà à son actif deux sélections, Oukidja a raconté sa nouvelle vie d’international algérien et ce qu’il a découvert. Le dernier rempart du FC Metz a révélé que c’était une démarche personnelle pour la mémoire de son père et de son grand-père. «C’est une fierté d’être sélectionné, de côtoyer des internationaux et de découvrir l’Afrique», une étape qu’il compte franchir en participant à la Coupe d’Afrique l’été prochain. «Nous sommes qualifiés pour la CAN et si tout se passe bien cette saison avec Metz, pourquoi ne pas y participer ? Ce sera un plus dans ma carrière», a-t-il indiqué. Alexandre Oukidja a honoré ses deux capes avec les Verts et les deux fois qu’il a dû répondre aux convocations de Djamel Belmadi, c’était pour un voyage en Afrique. Un environnement qu’il découvre et qui lui fait ressentir une certaine fierté de faire partie de ce continent. «Ma première sélection, j’ai effectué le voyage avec l’équipe en Gambie. Je n’ai rien dit, j’ai observé. La deuxième fois, j’étais toujours impressionné par l’environnement africain. C’est bon enfant, c’est la fête, les supporters sont nombreux, on sent une fierté. Tout est amplifié. Nous, on a la chance d’avoir un centre d’entraînement en Algérie. On s’y prépare avant les déplacements. Au Togo, d’ailleurs, on a joué une compétition internationale dans un stade municipal. Il faut s’adapter à tout. Moi, je le fais avec plaisir», a-t-il dit.
«J’espère jouer la CAN»
Oukidja se dit fier d’être avec la sélection algérienne et de l’Algérie, il en tire le caractère, la franchise et le fait d’être direct. «Depuis 2012, Vahid Halilodzic parlait de moi en sélection, mais je n’ai eu mes papiers qu’en mai. Les supporters étaient contents de me voir arriver. Après, sur mes deux sélections, il n’y avait que cinq ou six joueurs locaux qui parlent couramment algérien. Les autres sont nés en France. Il n’y a pas eu de dépaysement pour moi», a-t-il indiqué. Oukidja réalise de belles prestations avec le FC Metz. L’Algérien enchaîne les matches et devient le numéro un du club nordiste où il est le seul joueur de l’équipe à avoir disputé l’intégralité des 14 matches du championnat de Ligue 2, livré par le FC Metz. Les Messins, qui occupent la place de leader en compagnie du Stade brestois, aura l’occasion de creuser l’écart demain à l’occasion de la réception du Gazelec Ajaccio. «Je pense que, tout au long de la saison, il faudra se concentrer sur nous. Ce match est aussi important parce qu’on n’a pas de marge de manœuvre. On a beau avoir dix victoires, il n’y a pas beaucoup d’écart avec le quatrième. J’aurais aimé en avoir plus, mais c’est une Ligue 2 très serrée cette année», a fait savoir l’international algérien.
Ilyès Nassim
Le symposium, de l’encre sur papier
Dans quelques semaines, nous allons fêter le premier anniversaire d’un évènement que les responsables de la Fédération algérienne de football (FAF) ont annoncé en grande pompe comme étant le salut du football national. Le 12 décembre 2017, la FAF organisait le symposium sur le renouveau du football algérien, qui a engendré de nombreuses recommandations dans huit ateliers. Une année après ce symposium, qui a coûté la bagatelle somme de 4 milliards de centimes, les choses traînent toujours et on ne voit aucune amélioration dans la gestion du sport roi en Algérie. Aucun atelier travaillé durant ces travaux n’a vu les choses évoluer. A tire d’exemple, l’atelier 1, qui concernait la Formation et le Développement, on peut citer parmi les recommandations, la création d’une commission de réflexion sur la formation au sein de la FAF, la spécialisation de la formation des gardiens de but par catégorie d’âge, la formation des dirigeants de club, accompagner et aider les clubs à créer leurs propres centres de formation, relancer le Collège technique national, motiver les meilleures équipes de jeunes (champion et vainqueur de la coupe) par des participations aux tournois internationaux à l’étranger… Mais force est de reconnaître qu’aucune recommandation n’est prise au sérieux et aucun projet n’a été concrétisé. Tous les points recommandés pour cet atelier n’ont été pris en charge de façon sérieuse. Les clubs sont livrés à eux-mêmes et le côté formation semble le dernier souci des dirigeants de la FAF, que ce soit au niveau des jeunes catégories pour l’accompagnement dans la création des centres de formation ou encore encourager les meilleures équipes jeunes, comme indiqué dans les recommandations du symposium. Concernant le football amateur, c’est toujours le statu quo. On ne voit pas de concret sur ce qui a été annoncé lors des travaux, alors que l’atelier 3, qui concerne le professionnalisme, Financement, Sponsoring et Droits TV, on a parlé de la réalisation d’un audit financier et organisationnel des clubs professionnels, de la réduction de la masse salariale des clubs, du déblocage des droits TV pour honorer certaines dettes, la rédaction d’un nouveau cahier des charges, l’accélération de la création de centres de formation, la promotion de l’image de marque du football professionnel… entre autres, mais à ce jour toutes ces recommandations ne sont que de l’encre sur papier.
Un projet étouffé dans l’œuf
Pour les recommandations de l’Atelier 4, l’arbitrage reste toujours le point noir du football algérien. Il n’y a eu ni renforcement de l’encadrement des arbitres, ni aucun suivi des arbitres, ni moyens appropriés à mettre en place pour améliorer l’évolution de leur carrière… On a parlé de révision des méthodes d’accession et de rétrogradation des arbitres, mais force est de reconnaître que cela ne s’est pas matérialisé en réalité. Et que dire de l’Atelier 5, qui concerne la moralisation du football. C’est beau de parler d’amélioration des structures sportives, d’accompagnement, de sécurisation et orientation des supporteurs du club visiteur, mais nous avons enregistré de nombreux incidents dans les différents stades de la Ligue 1 Mobilis. Le projet de la Formation de stadiers spécifiquement à ce métier pour qu’ils s’occupent de la gestion de la sécurité dans les stades a été fait de manière très irréfléchie puisqu’on a confié cette tâche à des gens qui ont des penchants pour les clubs recevant, loin d’être professionnels. Nous sommes très loin de l’établissement d’une charte ‘’Football sans violence’’. Idem pour l’Atelier 6 et la problématique des infrastructures. Hormis quelques stades, qui répondent aux normes, les matches du championnat national se déroulent dans des infrastructures vétustes, loin de répondre aux normes de sécurité. Concernant les réformes juridiques et relations avec les médias, on est encore loin et le projet de réalisation d’une structure média (département Communication), au niveau de la FAF, de la Ligue et des clubs ne voit toujours pas le jour de manière professionnelle, notamment concernant les clubs professionnels auxquels on exige de mettre sur pied un département media pour une communication avec des tâches bien définies. Autant de recommandations des 8 ateliers qui restent sans concrétisation. Peut-on dire que ce symposium a été étouffé dans son état embryonnaire ?
Ilyès Nassim