Le président du Paradou a été la cible de toutes les critiques à la fin de la rencontre pour un geste qu’il assure n’avoir pas fait. Contacté par nos soins, il a tenu à mettre les choses au point et n’a pas manqué de rappeler Mellal à l’ordre puisque ce dernier «n’a pas de leçon de morale à me donner», assure-t-il sur un ton énervé.
Il s’est passé des choses à la fin de la rencontre entre le Paradou et la JSK. Les esprits se sont échauffés et on a assisté à des altercations et des accrochages. Dans toute cette pagaille, le président du Paradou fut au centre de tout ce qui s’est passé puisqu’il est accusé d’avoir fait un bras d’honneur aux supporters de la JSK au cours de cette partie. Ainsi, pour en savoir un peu plus sur ce qui s’est passé, on a jugé utile de l’appeler pour que ce dernier donne sa version des faits. Dans ce sens, il n’a pas manqué de se défendre affirmant qu’il n’a rien fait de ce dont on l’accuse : «Wallah, wallah, wallah, je n’ai jamais fait de bras d’honneur aux supporters de la JSK. Mon éducation ne me le permet pas. Quand on a marqué le but, j’ai exulté comme le ferait n’importe qui. J’ai levé les deux bras en l’air, mais c’est tout et rien d’autre.»
«Je défie quiconque d’apporter une vidéo ou une photo sur ce qui m’est reproché»
Peiné et touché par les accusations dont il a été l’objet, le patron du PAC poursuit et lance un défi à Mellal et à ceux qui le mettent en cause : «C’est simple. Il y avait des photographes, des caméras un peu partout. Je défie quiconque de me ramener une photo ou une vidéo me montrant faire un bras d’honneur. Je suis là et j’attends qu’on m’apporte ces preuves. Je le redis encore, je n’ai jamais fait un tel geste, j’ai levé mes deux mains poings fermés, et rien d’autre.»
«Mellal n’a pas de leçon de morale à me donner»
Une fois cette histoire terminée, Hassan Zetchi a ensuite évoqué le président Mellal qui n’a pas du tout apprécié ce qui s’est passé : «D’abord, j’appelle Mellal à plus de retenue et de ne pas s’avancer sans savoir ce qui se passe. De plus, on m’a dit qu’il m’a traité de gamin. Alors là, je dois dire qu’il n’a pas de leçon de morale à me donner car je n’en ai pas besoin. Il aime faire le buzz et tout ce qui va avec. De plus, je trouve qu’il doit respecter les dirigeants du football algérien.»
«J’exige qu’il nous présente des excuses»
Vexé par les critiques et par ce qu’a dit Mellal, notre interlocuteur n’a pas manqué d’ajouter : «J’ai toujours été gentil, respectueux mais à un certain moment, quand ça dépasse les limites, ce n’est plus acceptable. Désormais, j’exige que Mellal nous présente ses excuses après tout ce bazar. Nous, on a toujours eu d’excellentes relations avec la JSK, que ce soit Hannachi, Sadmi ou les autres dirigeants. Mais là, il se permet de dire des choses qui n’ont rien à voir avec la réalité. Il doit présenter des excuses.»
«On lui a programmé la loge présidentielle, que faire de plus ?»
Mellal a pris place dans la tribune du tableau à Omar-Hamadi, mais pour Zetchi, ce dernier ne s’est pas montré pour on ne sait quelle raison : «Avec le directeur du stade, on a parlé, et il a été décidé de laisser la loge présidentielle à Mellal en plus de 30% de la tribune officielle. Que demander de plus ? Cependant, il ne s’est pas montré tout comme Iboud. Même lorsque le bus est arrivé, on n’a pas trouvé les dirigeants de la JSK.»
«Hamenad est l’instigateur de tout ce qui s’est passé»
Pour Hassan Zetchi, le coupable est simple à désigner ; il s’agit de l’entraîneur des gardiens Omar Hamenad : «Tout ce qui s’est passé, c’est la faute à Hamenad. C’est lui qui a fait croire que j’ai fait un bras d’honneur aux fans de la JSK. Il est venu dans notre banc de touche et on lui a expliqué, mais il a monté la tête aux autres membres du staff technique de la JSK. Même Karouf a cru que j’avais réellement fait ça. Apparemment, il n’a toujours pas accepté le fait que je l’ai renvoyé la saison passée lorsqu’il travaillait pour nous.»
«J’ai appelé Iboud à 3 reprises, il n’a pas répondu»
Alors que les dirigeants se sont plaints du mauvais accueil, Zetchi assure le contraire : «Non, ce n’est pas vrai. J’ai appelé Iboud à trois reprises pour lui faire savoir qu’on a préparé quelque chose de spécial, mais il n’a pas répondu. Après, il a dit qu’il avait changé de numéro.»
«On voulait inviter la délégation kabyle à déjeuner»
Quant à l’accueil, l’intervenant a également fait savoir : «On a prévu beaucoup de choses entre autres un déjeuner. Je n’ai pas cessé d’appeler Iboud pour lui demander de venir nous rejoindre afin que les deux équipes déjeunent ensemble, mais il n’a pas répondu.»
«J’avais préparé une collation à la fin du match»
Ça ne s’arrête pas là car une collation était également au programme, et peu importe le résultat : «Effectivement, on avait préparé une collation pour les deux équipes et peu importe le résultat. Je l’ai dit, on a été bien accueillis à Tizi lors du match aller et je voulais en faire de même. Moi aussi je suis un Kabyle de la Petite Kabylie et je n’aurais jamais eu de comportement irrespectueux envers les Kabyles.»
«On a gagné sur le terrain, il ne faut pas qu’ils trouvent des excuses»
Pour Zetchi, c’est l’amertume de la défaite qui a fait réagir les dirigeants de la JSK de la sorte car ils n’ont pas accepté le fait d’être battus par le PAC, le club sans supporters : «Certes, nous n’avons pas de supporters, mais nous savons jouer au foot. Notre victoire ne souffre d’aucune contestation, on a gagné sur le terrain comme des grands. La JSK a perdu et ne l’a pas accepté, mais ses dirigeants ne doivent pas trouver des excuses pour justifier la défaite.»
«Ils n’auraient pas agi comme ça avec le MCA»
Toujours à propos de ce qui s’est passé, le président Zetchi a fait savoir qu’il n’y aurait pas eu cette histoire si le match s’était joué face au MCA par exemple : «Je vous l’ai dit, nous, c’est le PAC, un club qui n’a pas de supporters, mais est-ce que ce qui s’est passé au cours du match se serait passé face au MCA ? Certainement pas.»
«Je n’ai même pas eu besoin de motiver mes joueurs»
Toujours par rapport à la rencontre, le président paciste assure que son équipe s’est préparée de manière ordinaire : «Vous savez, pour nous, ce fut un match tout à fait normal. On s’est préparés comme d’habitude et je vais vous faire une confidence, je n’ai pas eu besoin de motiver mes joueurs pour gagner. Il n’y a pas eu de prime spéciale contrairement aux matchs de l’ESS et du MCA où là, on a motivé nos joueurs comme il le fallait.»
«La direction de l’USMA a très bien fait son travail»
Avant de conclure, Hassan Zetchi n’a pas omis de parler du très bon travail fait par la direction de l’USMA : «Je tiens à remercier les dirigeants de l’USMA qui ont fait de l’excellent travail. Tout a été mis en œuvre pour faciliter l’accès des tribunes aux supporters de la JSK. Les billets ont été vendus à tous les supporters de la JSK puisque personne n’est resté dehors. On a tout fait pour mettre la galerie kabyle dans de bonnes conditions. De Rebouh Haddad au dernier dirigeant de l’USMA, tout le monde a fait son travail.»
- Z.
Hafid Fergani : «Je n’ai pas interdit la tribune officielle à Mellal, Iboud en est témoin»
Délégué de la rencontre d’avant-hier entre le PAC et la JSK, Hafid Fergani a fait parler de lui malgré lui puisqu’il est accusé d’avoir empêché Mellal de rejoindre la tribune officielle. Il se défend et met les choses au clair.
Au cours de la rencontre d’avant-hier, le délégué de la rencontre Hafid Fergani a été accusé de manière volontaire d’avoir interdit l’accès à la tribune officielle du stade Omar-Hamadi. Une situation qui a poussé le concerné. Joint par nos soins, il a décidé de tirer les choses au clair et de rappeler qu’il n’a rien à voir, mais absolument rien du tout avec cette affaire. Connu pour être un homme d’expérience, il a tenu à se défendre comme il se doit : «Vous savez, mon travail est simple et mes prérogatives aussi. Celles-ci s’arrêtent exclusivement à la main courante et le vestiaire. Lorsque la délégation de la JSK est arrivée, et Iboud en est témoin, j’ai tenu à informer les dirigeants de la JSK de la situation du fait que le président, qui est suspendu, ne pouvait rester sur la main courante et ne pouvait entrer dans le vestiaire. D’ailleurs, ils ont parfaitement compris. Par la suite, ils sont restés quelques minutes et ont regagné la tribune. Pour moi, ça s’est arrêté là. Après, j’ai appris que s’il avait quitté la tribune officielle, c’était par rapport au nombre d’invitations. Mes prérogatives s’arrêtent à la main courante et le vestiaire lorsqu’il y a un dirigeant suspendu. Je n’ai rien à voir avec cette affaire. Quand la JSK est arrivée, Iboud était là ; je leur ai fait comprendre que Mellal n’avait pas le droit de rentrer au vestiaire. Iboud a dit qu’il était d’accord. Ils sont rentrés et ont regagné la tribune. Je n’ai rien à voir avec ce qui s’est passé. Cette histoire ne me regarde ni de près ni de loin. Je n’ai rien dit ni fait. Je ne suis pas concerné. Vous pouvez interroger Iboud pour confirmer.»
«A Bordj, j’ai appliqué le règlement»
Revenant sur ce qui s’est passé à Bordj lors de la phase aller, notre interlocuteur a fait savoir : «Pour ce qui s’est passé à Bordj, je n’ai fait qu’appliquer le règlement car la rencontre se jouait à huis clos.»
- Z.