Accosté par nos soins lors de la séance d’entraînement d’hier, Abdelkader Amrani a répondu à nos questions qui concernent entre autres la gestion de la trêve actuelle et les chances du CRB de terminer la saison en force.
Comment avez-vous vécu cette période où tout était ambigu par rapport aux dates des prochaines rencontres ?
Il était difficile pour nous de gérer les choses de façon efficace surtout en ce moment qui fait partie de la fin de la saison. Rester sans activité pendant trois semaines, sachant que notre dernier match remonte au 3 mars dernier contre le MCO. Toute cette période où on n’a eu aucune compétition ce n’est pas facile à gérer, et je peux même dire que cette trêve nous a mis en difficulté. On devait faire en sorte que les joueurs gardent leur concentration, sans même pouvoir programmer des matchs amicaux puisque plusieurs équipes avaient des matchs officiels à jouer. On ne pouvait même pas se permettre de programmer de microcycle d’entraînement vu tout ce contexte.
Vous vous entraînez souvent sur différents terrains. Pourquoi ?
Justement, voulant nous adapter à la situation actuelle, on doit parfois faire du biquotidien, mais les horaires choisies ne correspondent pas souvent avec ce que nous avons comme terrain d’entrainement à notre disposition. D’où le changement d’endroit de temps à autre. Et dire que le directeur du stade du 20-Août nous aide considérablement. Il fait tout son possible pour qu’on obtienne le terrain aux horaires qu’on souhaite, sachant qu’en parallèle il y a les créneaux de plusieurs associations sportives à gérer. On les remercie pour cela.
En tant que technicien, que pensez-vous de l’irrégularité qu’a connue la programmation du championnat et de ses répercussions sur votre groupe ?
Par rapport au rythme de compétition, je pense qu’on a connu une vraie cassure à cause de l’irrégularité de la programmation. Quand on joue des matchs officiels de façon régulière, les joueurs constamment prêts et concentrés, et donc motivés. Ce n’est pas pareil entre gérer un groupe qui joue en moyenne un match chaque cinq jours et un groupe qui traverse une longue trêve. Malgré cela, on fait de notre mieux pour nous y adapter, en mettant en place plusieurs types d’entraînement qui permettent aux joueurs de garder leur concentration.
La reprise de la compétition se fera avec trois matchs en une semaine…
C’est un autre souci à gérer. Heureusement que sur le plan physique je n’ai rien à craindre. A ce niveau, on a réalisé du très bon boulot depuis l’hiver, mais on devra néanmoins prendre en considération la récupération comme facteur déterminant quand on joue autant de matchs en une période si courte.
Trois matchs où vous devrez vous passer des services de deux attaquants, à savoir Bechou et Soumana, convoqués en sélection…
Le fait qu’ils soient en sélection signifie qu’ils font partie de nos meilleurs éléments. C’est dommage donc qu’ils ne soient pas avec nous. Un détail très important qu’on prend actuellement en considération dans les séances d’entraînement où on essaie de trouver des solutions, surtout qu’on n’a pas de doublure pour ces postes.
Etes-vous optimiste de pouvoir remporter les deux prochains sans ces deux attaquants ?
Je suis très optimiste oui, puisque tel que je viens de vous le dire physiquement on est assez solides. Tout va donc se jouer sur le mental. C’est sur cela que nous allons nous concentrer. Si on joue avec l’envie de gagner et avec beaucoup de détermination notamment, on pourra être à la hauteur.
Quatre mois sont passés depuis que vous êtes arrivé au CRB. Comment les choses évoluent en matière d’organisation de votre point de vue d’entraîneur ?
Le club a beaucoup évolué depuis que je suis arrivé. Les responsables ont pu mettre en place une organisation qui apporte de la sérénité à tout le monde et qui nous permet à tous de travailler dans d’excellentes conditions, et les choses continuent à évoluer de jour en jour.
En en ce qui concerne la communication, vous vous adressez peu à la presse et vous avez également restreint cela aux joueurs. Pourquoi ?
Cela fait partie de l’organisation que le club a voulu mettre en place dans le cadre de sa démarche vers un vrai professionnalisme. Pour ma part, en tant que technicien, j’expliquerai cela par le refus de faire des déclarations qui, dans certains contextes, ne servent à rien et qui n’arrangeraient pas la situation de l’équipe. Donc on ne fait cela que dans l’unique souci de préserver les intérêts du CRB, tout en mettant en avant bien évidemment les bons rapports qu’on devrait toujours entreprendre en tant que sportifs avec les médias d’une manière générale.
Pour terminer, êtes-vous optimiste de pouvoir bien terminer la saison ?
Je suis très optimiste de pouvoir bien terminer la saison. Le plus important est qu’on continue à travailler avec la même détermination qu’on soit assez forts mentalement.
- B.
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