Le communiqué de la Fédération algérienne de football, publié sur son site dans la soirée de lundi dernier, dans lequel elle a répondu au président de la JSK Chérif Mellal, a surpris la famille JSK, qui a de suite répondu par un autre communiqué, aussi virulent que celui de la FAF et beaucoup plus menaçant. La guerre des communiqués ayant commencé, on s’attend à ce que cette affaire prenne des proportions bien plus dangereuses, surtout que Mellal semble décidé à aller jusqu’au bout et mette à exécution ses menaces.
Un haut responsable du club, que nous avons eu hier au téléphone, pense que la FAF a fait une grosse erreur en prenant position dans cette affaire : «Au lieu de diligenter une enquête pour faire toute la lumière sur ce qui s’est passé avant et pendant le match O Médéa-JSK, comme le stipule l’article 80 du code disciplinaire, surtout que le président Mellal parle ouvertement de tentative de corruption, le FAF n’a pas trouvé mieux que de prendre la défense du président de l’USMA Rebouh Haddad, qui est aussi vice-président de la FAF, et Mokhtar Amalou, responsable de la désignation des arbitres.»
«La FAF aurait dû écouter Mellal»
Notre interlocuteur, qui assure que ses collègues de même que le président sont choqués par la prise de position de la FAF, ajoutera : «La FAF s’est permis de juger le président de la JSK sans même l’avoir écouté, alors que celui-ci affirme haut et fort que le président de l’OM Mahfoud Boukelkal a tenté de le joindre au téléphone durant toute la semaine pour lui demander de lui céder le gain du match, avant d’ajouter qu’il a pu joindre le directeur général du club Nassim Benabderrahmane pour lui demander la même chose ; mais il précise que lui aussi a fait la sourde oreille.» En effet, le président Mellal a indiqué que même le jour du match, le président Boukelkal, après avoir essayé de le joindre à l’hôtel où la JSK était logée, est parti le voir sur le terrain, et devant des témoins, pour lui demander encore une fois de lui céder le match.
«Suffisant pour ouvrir une enquête et appliquer l’article 80 »
Même si Mellal s’est emporté et a dit ou a été poussé à dire, à chaud, des choses hors sujet qu’il a peut-être regrettées par la suite, il faut dire que l’accusation est gravissime, et la FAF est dans l’obligation d’ouvrir une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire. A ce propos, le dirigeant de la JSK nous dira : «La FAF a raté encore une fois l’occasion de prouver sa bonne foi pour lutter contre la corruption qui gangrène notre football depuis plusieurs années. La célérité avec laquelle elle a pris la défense du président de l’USMA Haddad et le responsable de la désignation des arbitres Amalou nous intrigue et nous pousse à douter réellement de la sincérité de cette instance, sinon de sa complicité. Elle aurait dû attendre qu’elle soit en possession des pièces qui lui seront fournies par la direction de la JSK et d’écouter le président Mellal avant de l’accuser qu’il ne cherchait qu’à justifier l’échec de son équipe», dira-t-il avant de reconnaître ceci : «Il est de son devoir de défendre son vice-président et le responsable de la désignation des arbitres dans le cas où il s’avèrerait que les propos du président de la JSK sont diffamatoires. Mais Zetchi ou la FAF n’a pas le droit non plus de porter le moindre jugement sans ses déclarations tant qu’elle n’a pas daigné ouvrir une enquête sur cette affaire. »
- Boumali
Il devance la FAF
Mellal décide de saisir le TAS
Pensant que le rapport qu’il a envoyé à toutes les instances sportives, dont la Fédération algérienne de football, allait trouver un écho favorable, surtout qu’il a dénoncé une tentative de corruption, le président Chérif Mellal s’est vite rendu compte qu’il prêche dans le désert. Le communiqué publié par la FAF sur son site, quelques heures seulement après le rapport qu’il a envoyé à toutes les instances sportives, lui a donné à réfléchir puisque dans la même soirée, c’est-à-dire celle de lundi dernier, il a annoncé sur le site du club qu’il saisira le TAS et qu’il ne fera jamais machine arrière au vu de la gravité de ce qui s’est passé avant et pendant le match. Il menace même de porter l’affaire devant l’instance suprême du football international en arguant qu’il dispose des preuves suffisantes prouvant qu’il y a tentative de corruption et que la défaite de son équipe à Médéa a été bel et bien préméditée. Il faut reconnaître que lors de la phase aller, le président de la JSK, qui avait menacé de saisir la FIFA, a fini par revenir à de meilleurs sentiments après que la FAF lui a donné des assurances que son équipe ne sera plus victime de la hogra et du mauvais arbitrage.
- Boumali
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