Trois jours après les graves accusations qu’il a portées contre l’arbitre Bekouassa, le président de l’O Médéa Mahfoud Boukelkal, le président de l’USMA Rebouh Haddad et le responsable de la désignation des arbitres Amalou, le président Chérif Mellal maintient ses déclarations faites à la fin du match face à l’OM.

Il campe sur ses positions en expliquant qu’il n’a pas tenu ses propos sous le coup de la colère ou pour tenter de justifier l’amère défaite concédée par son équipe à Médéa. «J’ai les preuves de ce que j’ai avancé. Il y a eu bel et bien une tentative de corruption», a-t-il réaffirmé.

 

«Je me présenterai devant la CD et je me défendrai»

Le président Mellal est convoqué pour aujourd’hui devant la commission de discipline de la Ligue pour s’expliquer sur ses graves accusations. Quand nous lui avons demandé s’il va se présenter malgré le parti pris de la Fédération algérienne de football qui lui a répondu par le biais d’un communiqué sans même daigner l’écouter préalablement ou jeter un coup d’œil sur le rapport qu’il lui a envoyé, Mellal assure : «Bien sûr que je me présenterai devant la commission de discipline et je me défendrai. Comme je l’ai déjà dit, on dispose déjà d’un rapport détaillé sur ce qui s’est passé ; on a les preuves de tout ce que j’ai avancé.»

 

«J’ai attaqué Haddad en tant que président de l’USMA, et non en sa qualité de vice-président de la FAF»    

La Fédération algérienne de football, qui s’est empressée de prendre la défense de Rebouh Haddad, lequel a réagi aux accusations du président Mellal, a raté une occasion en or pour prouver son impartialité et démontrer que tout ce qu’elle fait est dans l’intérêt du football national. Le président Mellal, avec lequel on a eu une discussion hier, a tenu d’ailleurs à souligner que ses attaques contre Haddad ne le visent pas en tant que premier vice-président de la FAF. «J’ai attaqué Haddad en tant que président de l’USMA, et non pas en sa qualité de vice-président de la FAF», précise-t-il. La célérité avec laquelle l’instance que dirige Zetchi a défendu Haddad et le responsable de la désignation des arbitres Mokhtar Amalou a suscité moult interrogations, car elle ne s’est même pas donné la peine d’écouter le président Mellal ou, à la limite, voir son rapport avant de faire le moindre commentaire sur ses graves accusations.  

 

«Je n’ai pas cherché à justifier la défaite, je n’ai fait que dénoncer une tentative de corruption»

Dans sa réponse au président Mellal, la FAF a rapporté dans son communiqué que celui-ci a lancé de graves accusations juste pour justifier la défaite de son équipe qui a raté une belle opportunité de se relancer dans la course au titre. «Je n’ai pas cherché à justifier l’échec de mon équipe, comme l’a prétendu la FAF, mais pour dénoncer une tentative de corruption. On a perdu contre le CSC sur notre terrain et on avait félicité notre adversaire. On a été aussi tenus en échec par l’ASAM et le MCA pour ne citer que ces deux équipes, mais on n’avait jamais cherché à justifier nos échecs. Si on avait perdu sur le terrain et qu’il n’y avait pas eu tout ce qui s’était passé, je serais le premier à féliciter notre adversaire», a-t-il expliqué.

 

«Même Haïmoudi a reconnu qu’il n’y avait pas penalty»

Le président de la JSK a eu raison de contester la validité du penalty accordé dans les arrêts de jeu par l’arbitre Bekouassa à l’OM. Les images de la télévision nationale ont prouvé qu’il n’y avait pas eu de faute de Souyad sur l’attaquant médéen, et que Bekouassa avait offert un cadeau inespérable aux locaux pour empocher les trois points de la rencontre. «Tout le monde a vu qu’il n’y avait pas de penalty. Il fallait que je dénonce ce qui s’est passé avant et pendant le match. Je ne suis pas le seul à dire que le penalty était imaginaire puisque même les spécialistes de l’arbitrage, à l’image de Haïmoudi, reconnaissent que le penalty n’était pas valable.» 

 

«Même si on était revenus avec un point, ça aurait été un échec pour nous»

Partis à Médéa pour revenir avec les trois points de la rencontre pour se relancer dans la course au titre, les poulains de Franck Dumas n’ont pas pu prendre le dessus sur leur adversaire qui n’a pas gagné depuis plusieurs mois. L’arbitre Bekouassa avait offert dans les arrêts de jeu un cadeau aux locaux, mais même s’ils avaient réussi à revenir avec le point du match nul, cela n’aurait pas arrangé leurs affaires. «On ne méritait pas de perdre ce match face à l’OM. Sans le cadeau offert par Bekouassa à notre adversaire dans les arrêts de jeu, on n’aurait jamais perdu ce match. Je reconnais, comme vous le dites, que même si on était revenu avec un point, cela serait un échec pour nous. On avait abordé la rencontre avec la ferme détermination de récolter les trois points», a indiqué le président de la JSK.

 

«Le rendement des joueurs a baissé à cause de ces arrêts à répétition»

Excepté les trois premiers matches de la phase retour où ils carburaient à plein régime en enregistrant trois victoires consécutives, les Jaune et Vert ont marqué le pas depuis le semi-échec concédé devant l’ASAM sur leur terrain. Même face à l’ESS qu’ils ont battue par un but à zéro, ils n’ont réussi qu’à faire l’essentiel. Le président Mellal, que nous avons interrogé sur la baisse de forme inquiétante de certains joueurs ces dernières semaines, déclare : «Le rendement des joueurs a baissé à cause de ces arrêts à répétition du championnat. Ce n’est pas facile de jouer un match chaque deux semaines. En plus, un joueur ne peut pas avoir le même rendement du début de la saison jusqu’à la fin du championnat.»  

 

«Le titre ? On défendra nos chances jusqu’au bout»

Malgré la défaite inattendue concédée dimanche dernier devant l’OM, le président Mellal garde encore espoir quant au titre. Il sait que, mathématiquement, rien n’est encore joué et que si son équipe parvient à renouer avec les succès, elle pourra aisément concurrencer l’USMA qui reste sur deux défaites consécutives. «Le titre ? On défendra nos chances jusqu’au bout. Rien n’est encore joué pour le moment. C’est vrai que la défaite face à l’OM nous a fait beaucoup de mal, mais on doit croire en nos chances, surtout que tout peut arriver dans les prochains matches.»

 

«Sur les 18 points en jeu, on doit en glaner le maximum»

Si les Canaris veulent disputer la Champions League africaine la saison prochaine, ils doivent enchaîner les performances lors des prochains matches pour terminer la saison soit à la première ou à la deuxième place. Ils gardent encore l’espoir de remporter le championnat, mais s’ils continuent sur la voie actuelle, ils n’assureront aucune place qualificative à une compétition continentale la saison prochaine. A cet effet, le président Mellal dira : «On défendra crânement nos chances jusqu’au bout. Il reste 6 matches à jouer, c’est-à-dire 18 points en jeu ; c’est à nous de faire le nécessaire pour glaner le maximum de points afin d’atteindre notre objectif. Rien n’est perdu pour l’instant», a-t-il conclu.

1. Boumali

 

La défaite de Médéa gâche le match face à Red Star

Bien que les dirigeants kabyles aient préparé le match gala face à Red Star depuis plusieurs mois, ce rendez-vous tant attendu a été gâché un peu par la défaite inattendue concédée devant l’OM. Si les poulains de Franck Dumas avaient réussi à s’imposer à Médéa, ils auraient rallié Saint Gratien où ils affronteront le 23 de ce mois Red Star avec un grand sourire. Ce déplacement en France leur permettrait non seulement de gagner en expérience, mais aussi de préparer le match face au DRB Tadjenanet dans de bonnes conditions. Mais suite à la défaite de dimanche dernier, l’ambiance ne sera pas la même. Désormais, les joueurs n’ont pas droit à l’erreur, ils devront gagner le maximum de matches s’ils veulent assurer une place qualificative à la Champions League africaine la saison prochaine. L’entraîneur Franck Dumas devra profiter du séjour de l’équipe à Saint Gratien pour apporter les correctifs nécessaires avant la rencontre décisive face au DRBT.

1. Boumali

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