Avant de quitter l’Algérie, le désormais ancien entraîneur de l’USMA Thierry Froger a animé une conférence de presse hier matin. Il a tenu à apporter des explications et son avis sur ce qu’il a vécu en Algérie pendant 10 mois.
«Je vous devais une explication. Après la défaite face au MCA, j’ai eu une discussion avec M. Serrar, et nous sommes tombés d’accord pour que je quitte le club. Je vais partir, mais avant je tiens à remercier Rebbouh et Ali Haddad, qui m’ont offert l’opportunité d’entraîner cette équipe de l’USMA. Je remercie aussi Abdelhakim Sarar, qui m’a proposé à ce club, ainsi que toutes les personnes avec lesquelles j’ai travaillé pendant 10 mois. Je citerai tous les membres du staff médical, le personnel administratif, les chauffeurs, les garde-matériels ; je ne peux pas citer tous les noms. Je ne peux pas partir sans avoir une pensée aux supporters. Si nous avions vécu un rendez-vous fantastique, c’est grâce à nos fans qui sont le passé, le présent et l’avenir du club. Bologhine est un souvenir extraordinaire pour moi. Les Algériens sont des gens très accueillants. Et l’Algérie est un très beau pays avec beaucoup de choses à voir. Il faut soutenir les joueurs, les dirigeants. Il faut gagner le championnat car l’USMA le mérite. Sachez que j’ai pris un grand plaisir à travailler à l’USMA et à partir de la France, j’en serai le premier supporter.
Serrar : «Il y a eu de mauvais choix partagés»
Après l’intervention de Froger, c’était au tour du directeur général Abdelhakim Serrar de parler du passage de l’ancien coach usmiste. «Je tiens à vous remercier au nom de l’USMA. Il n’y a pas plus éphémère que la gloire d’un sportif. Chacun d’entre nous a sa part de responsabilité dans certains mauvais résultats. Le football est ainsi fait, mais le plus important, c’est de garder la relation. Cette aventure vous a permis de connaître un club spécial. Vous êtes resté 10 mois dans un club avec ses supporters que l’on ne trouve pas ailleurs. Nous tenons à vous remercier pour ce que vous avez fait avec le club et je suis sûr que je ne me suis pas trompé sur le choix de l’entraîneur. Ceci dit, l’erreur est partagée entre nous. Certes, nous avons mal choisi certains joueurs, mais nous avons fait de notre mieux pour le bien de l’équipe», a indiqué Serrar, qui n’a pas hésité à dire au Français de transmettre un message aux Gilets jaunes pour prendre exemple sur le peuple algérien. «Il y a eu des manifestations avec des millions de personnes sans qu’une mouche ne soit touchée», a-t-il indiqué.
Taoussi, un candidat à la succession de Froger
Depuis le limogeage de l’entraîneur Thierry Froger, après les deux défaites dans les derbies algérois face au PAC et au MCA, il ne se passe pas un jour sans que l’on évoque un éventuel nom à la barre technique de l’équipe algéroise. Cependant, il faut savoir que cela ne va pas se faire avant la fin de la saison. D’ailleurs, on voit mal comment un entraîneur va accepter de prendre une équipe, alors qu’il ne reste que six matches à jouer et le risque de ne pas pouvoir emmener l’USMA à la victoire finale et décrocher le titre de champion d’Algérie. Des sources affirment que le Marocain Rachid Taoussi serait le plus souvent cité, lui qui connaît parfaitement le football algérien pour avoir exercé au CRB et à l’ESS. Mais il faut savoir que l’ancien coach du Chabab ne pourrait pas venir en ce moment, surtout qu’il est toujours sous contrat avec le club marocain l'Olympique Khouribga.
- O.
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