Depuis quelque temps, la direction du Mouloudia d’Alger, notamment son directeur sportif, Kamel Kaci-Saïd, ne cesse de crier à tous ceux qui veulent l’entendre que le vieux club algérois allait avoir un centre de formation ou une académie pour les jeunes catégories.
La réalisation de cette académie d’excellence pour les jeunes, à caractère national, chapeautée par des techniciens chevronnés et un réseau capable de détecter les meilleurs projets de footballeur dans tous les recoins du pays, semble finalement n’être qu’un projet irréalisable. En effet, nous avons appris de sources proches du dossier qu’aucune signature de convention n’a été actée. Le premier concerné par ce projet est le ministère de l’Education de l’Enseignement supérieur, mais ce dernier n’a pas donné son aval pour l’utilisation du stade du lycée El-Mokrani (Ben Aknoun), connu sous le nom de Rija (ancien club universitaire) et ses infrastructures. D’ailleurs, les choses vont certainement traîner, puisque l’ancien ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, qui devait valider le projet ne pourra pas le faire, puisque ce dernier n’est plus en poste depuis la démission du gouvernement Ouyahia. Ainsi, Kaci-Saïd aura du mal à finaliser le projet qui lui tient à cœur et il semble même qu’il est en train de berner les fans du vieux club algérois. Même au niveau de l’APC de Ben Aknoun, des sources nous ont assuré qu’aucune autorisation de construire n’a été accordée à Sonatrach pour entamer les travaux.
Pas de convention signée, pas d’autorisation de construire délivrée par l’APC de Ben Aknoun
Le dirigeant mouloudéen avait reçu des assurances pour la facilitation dans la concrétisation de ce projet et de permettre à Sonatrach d’entamer les travaux de réfection de cette infrastructure et d’en faire bénéficier les jeunes catégories du MCA. Cependant, nous avons appris que le club MCA n’est pas concerné par le projet, du moment que la signature serait tripartite, entre le ministère de l’Enseignement supérieur, Sonatrach et l’université. Donc, au final, cette académie et ses infrastructures ne seraient pas une propriété du MCA. Certes, le club algérois en bénéficierait avec leur utilisation, mais sans plus, puisqu’ils resteront un bien de l’université algérienne. A cet effet, tout ce que disait Kaci-Saïd au sujet de ce projet n’est qu’utopie. Par ailleurs, il faut savoir aussi que l’ancienne salle de sports du centre de Rija pourrait poser un énorme problème de santé. En effet, sa démolition constitue un risque, dans la mesure où la bâtisse est construite avec un matériau interdit actuellement, en raison de ses effets néfastes. Donc, pour procéder à l’opération de démolition, il faudra une autorisation afin de ne pas affecter les infrastructures environnantes, sachant que le centre de Rija se trouve en pleine agglomération.
Le projet est juteux et on veut se sucrer sur le dos du MCA
Le «rêve» de Kaci-Saïd de quitter le MCA avec la signature du projet ne semble pas près d’être réalisable. Le projet, annoncé en grande pompe, ne verra pas le jour, du moins pas pour le moment, même si les responsables de Sonatrach essayent de faire croire que les travaux vont démarrer incessamment. Ils ont même annoncé que l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, aurait autorisé l’entreprise pétrolière à utiliser l’assiette foncière et les structures du club Rija pour la construction du complexe sportif. Cependant, nous avons appris que des élus de l’APC de Ben Aknoun comptent se dresser contre l’attribution de cette assiette. Sonatrach fait le forcing, mais ce sera certainement en vain pour diverses raisons. D’abord, la commune de Ben Aknoun refuse de céder cette infrastructure, ensuite, les travaux de démolition comporteraient des risques pour la santé environnementale, et troisièmement, le MCA ne sera pas propriétaire du projet, puisqu’il restera toujours un patrimoine du ministère de l’Enseignement supérieur. La question est de savoir pourquoi Kaci-Saïd veut à tout prix la concrétisation d’un projet dont il sait qu’il ne pourra pas être réalisable ? Il y a certainement quelque chose derrière.
- N.
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