Le coach de la JSK s’est exprimé sur le canal du club et est revenu sur la dernière joute amicale, sur la suite du parcours et sur les supporters des Jaune et Vert.
Les Canaris du Djurdjura sont donc rentrés et le coach en a profité pour faire le point sur le dernier match amical face au Red Star. Interrogé sur la rencontre, le coach a d’abord commencé par l’accueil : «Je mets en premier lieu l’accueil à Paris de la part des Kabyles. C’était génial au stade, ils étaient heureux de voir leur JSK. Il y avait beaucoup de partage. Le match, c’est le second plan, la seule chose que je ne voulais pas ce sont les blessures. Après, ça peut-être quelque chose d’intéressant car on n’a jamais évolué sur de l’herbe, ça a choqué les joueurs et on a eu affaire à une équipe assez physique. On s’est fait entrer dedans. On sortait les joueurs et au final, il n’y a pas de blessés et c’est bien. Ça fait voir aussi que les clubs algériens peuvent avoir de bons rapports avec les clubs professionnels. Ça peut faire voir aux joueurs qu’il y a une marge de travail et en France, ils peuvent voir qu’il y a du potentiel chez les joueurs algériens.»
«A Paris, on aurait dit que les joueurs découvraient le foot sur gazon»
En abordant la rencontre avec plus de détails, le coach de la JSK a assuré que les joueurs lui ont laissé l’impression qu’ils découvraient le gazon naturel. «Ce qui m’intéressait, c’est le comportement par rapport à une équipe française avec des joueurs qui sont grands. C’était ça le côté attractif et professionnel. Déjà, quand j’ai insisté sur le terrain synthétique, les joueurs se sont aperçus. Toute l’année on s’entraîne dessus et on joue dessus. Quand on a la chance d’avoir un terrain en herbe, il faut en profiter et on avait deux terrains très beaux. Ça me faisait mal au cœur de nous entraîner sur synthétique. Le football se fait sur du gazon car ce n’est pas les mêmes appuis, les rebonds et transmissions. Sur du gazon, on peut changer les appuis et freiner le cuir. J’ai l’impression que les joueurs ont découvert un autre football. L’envie y était, les joueurs ont représenté la JSK et on a fait du relationnel.»
«Que de matchs rugueux qui nous attendent»
Il ne reste que 6 matchs et le coach de la JSK s’attend à ce que ce soit difficile et surtout avec un gros défi. Il assure dans ce sens : «Depuis les matchs de la phase retour on n’a que des matchs rugueux. Parfois, on a eu le même comportement et parfois, on n’en a pas eu assez. Ce sont des matchs au couteau. Il faut respecter les équipes qui jouent leur survie. Il faut respecter aussi les équipes qui jouent le premier rôle. Le football, c’est d’abord courir et après on ira jouer tout ce qui est technique, stratégie mais si on ne court pas et qu’on ne gagne pas de duels, ce sera compliqué.»
«Mes joueurs n’ont pas été préparés pour gagner un titre, mais pour se battre»
Franck Dumas n’a pas manqué d’évoquer un sujet qu’il considère important, à savoir le fait que l’équipe a changé et a subi une grosse pression : «Le problème actuellement, c’est que la situation a changé à l’extérieur du club et non pas à l’intérieur. Les joueurs n’ont jamais été préparés à jouer un titre ou même une place qualificative. Cependant, ils ont été préparés à se battre et on a fait mieux que ça, on a permis à la JSK de gagner des couleurs et aussi permis aux gens de rêver. Entre le rêve de l’ambition en haut et les aptitudes à se battre en bas, c’est différent. On a fait l’état des lieux et on a trouvé un truc marrant. Sur 25 joueurs, on a additionné le nombre de matchs et on a trouvé que les joueurs en général avaient 37 matchs, soit une saison. On peut continuer maintenant à faire rêver des gens. Cependant, on n’est plus que dans le résultat alors que nous, on était préparés à jouer et ne pas se concentrer sur le résultat pour avancer et progresser et proposer quelque chose qui allait nous rassurer dans le jeu.»
«On ne doit pas gâcher ce qu’on a fait»
Continuant sur cette histoire, le coach enchaîne : «On a toujours fait ça et maintenant, on a basculé sur une pression du haut niveau qu’on n’a pas encore ou du moins, certains l’ont mais d’autres pas. Ils sont jeunes et ils se sont éclatés durant 15 matchs. Maintenant, on a versé dans, peu importe comment on joue, il faut gagner. Bizarrement, au lieu de nous faire du bien, ça nous a tués. Mais les joueurs doivent réagir. On ne peut pas gâcher ce qu’on a fait, ce serait logique et dommage, il y a des qualificatifs qui représentent une déception. Si on nous disait qu’on allait finir 4es on aurait signé des deux mains. On a rendu une chose impossible possible. Il faut maintenant s’arracher.»
«La JSK est une identité, une façon de vivre et un porte-drapeau»
En 10 mois seulement, le coach a pu comprendre ce que représentait la JSK et ça l’a été encore plus après la virée à Paris et l’accueil des fans : «Ce n’est pas que ça m’a impressionné mais la chose dont je me suis aperçu, c’est que la JSK est un porte-drapeau. On est au-dessus de ça. J’ai discuté avec des anciens qui ont connu les années 1960 et c’est du respect. Je n’appartiens pas au club depuis longtemps mais j’ai du respect pour ça. Ça fait 10 mois que je suis là et c’est vrai que ce n’est pas qu’un club, il représente une identité, une façon de vivre, de penser et une indépendance. C’est ce que je ressens et on le retrouve partout où on va. Il y a toujours des supporters et c’est fantastique.»
- Z.
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