Les jours se suivent et se ressemblent à l’Entente de Sétif. Son élimination en Coupe d’Algérie face à la JSMB jeudi n’a fait que compliquer un peu plus une situation déjà dans l’impasse.
Comme rapporté dans notre édition d’hier, plusieurs supporters ont envahi le siège du club sis à la cité Tlydjène pour manifester de nouveau leur colère et leur déception contre les dirigeants, en passant par le staff technique et les joueurs qui ont raté complètement leur saison. Une saison pas comme les autres car il faut reconnaître que du côté d’Aïn El Fouara, personne ne s’attendait à voir l’équipe chère à feu Mokhtar Aribi terminer de cette façon.
3 entraîneurs en 9 mois, c’est trop !
Pourtant, tout a bien commencé avec un été très chaud et l’engagement de certains joueurs dont on espérait un plus. Il y avait à ce titre la venue, entre autres, de Ferhani, Redouani, Draoui et Bouguelmouna. Sous la houlette du coach Rachid Taoussi, les Ententistes vont, en effet, bien débuter la saison en se relançant dans la course à la qualification aux quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique après avoir perdu du terrain à l’entame de la phase de poules. Un défi qu’ont relevé Zeghba et consorts de fort belle manière en arrivant au dernier carré de la plus prestigieuse compétition interclubs du continent, frôlant de peu d’aller en finale. Entretemps, les Sétifiens font une bonne entrée en la matière en Coupe arabe des clubs champions en passant le cap du club des Emirats arabes unis, Al-Aïn FC.
Départ de Taoussi, l’erreur fatale
Idem en championnat où les Noir et Blanc font une bonne impression, ce qui a fait dire à beaucoup d’observateurs que l’ESS est l’une des équipes sur laquelle il faudra compter cette saison en cours. Mais au moment où l’on attendait la confirmation, c’est la cassure qui va se produire avec le départ de Taoussi. Celui-ci, voyant que les choses n’allaient pas dans le bon sens, décida alors de démissionner. Un départ qui allait porter un grand préjudice à l’équipe qui va sombrer par la suite.
Zekri ne parvint pas à remonter la pente
Nourreddine Zekri ne parvint pas à remonter la pente, malgré quelques bons résultats, avant de quitter l’équipe pour aller diriger une équipe saoudienne, à la grande déception du président Hassen Hamar qui a avoué avoir commis une grosse erreur d’avoir demandé au technicien natif de Batna de quitter le navire après une élimination en compétition arabe.
Mercato d’hiver raté
A cette époque, c’était le mercato d’hiver ; beaucoup de Sétifiens espéraient l’engagement de certains joueurs pouvant donner un plus à leur team pour la suite du parcours. Cependant, faute des moyens financiers et de bons joueurs sur le marché, les dirigeants sétifiens se sont contentés de recruter un attaquant nigérian, en l’occurrence Ifeany qui n’a joué aucune minute depuis sa venue.
L’argent, la bombe à retardement
Passé l’épisode Zekri, la direction sétifienne appelle à la rescousse Nabil Neghiz pour être le troisième coach à avoir dirigé le onze de l’Aigle noir, alors qu’au même moment, le problème financier surgit et de manière telle que personne ne s’attendait à la décision de certains joueurs tels Djabou, Rebiaï, Bedrane et autres Zeghba de boycotter les entraînements pour manifester leur mécontentement suite à la non-régularisation de leurs arriérés de salire. C’est de nouveau un autre coup dur qui sera finalement fatal puisque l’équipe sortira complètement de son sujet en alignant les mauvaises performances, contre toute attente, avant cette élimination de Dame Coupe. Un objectif qu’on voulait gagner dans le camp ententiste pour essayer de sauver une saison pas comme les autres. La suite, tout le monde la connaît.
- R.
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