MOB : Résiliation des contrats, un aveu d’échec

: Ligue 1; 1 mai 2019

La stratégie adoptée par les dirigeants du MOB, durant le dernier mercato hivernal, n’a, semble-t-il, pas porté ses fruits, puisque le club se bat toujours pour assurer le maintien.

Quelques jours seulement après avoir été désigné comme président du club, Adrar Akli avait entamé son opération d’assainissement au niveau de l’effectif. Un groupe qui n’a jusqu’à présent pas fait ses preuves, dans la mesure où les joueurs n’ont réalisé qu’une seule victoire en 11 rencontres disputées lors de la phase retour. On peut dire que la grande opération de recrutement effectuée durant le dernier mercato hivernal soit un échec, dans la mesure où la direction du club avait pris la décision de se séparer des services de plusieurs joueurs à l’image de Boukhanchouche, Bentiba, Soltani et Chadi. Alors que durant le dernier mercato, les dirigeants avaient affiché leurs ambitions, notamment concernant l’objectif du maintien, en misant gros. Les joueurs recrutés au mois de décembre dernier avaient d’ailleurs coûté de grosse sommes d’argent. Il faut dire que les responsables du club de la capitale des Hammadites avaient estimé qu’il fallait réussir cette opération de recrutement pour renforcer l’effectif du club, qui était limité en termes de qualité et de densité. Les dirigeants du MO Béjaïa avaient d’ailleurs donné carte blanche à l’entraîneur Madoui Kheireddine qui s’est personnellement occupé de cibler les postes et les profils des joueurs. Néanmoins, le résultat demeure très insuffisant et la formation d’Yemma Gouraya continue de manger son pain noir avec des résultats qui sont très loin des attentes des supporters qui ont affiché à plusieurs reprises leur grande déception au sujet des résultats enregistrés par leur club, qui occupe la 15^e place au classement général.

Sur les 5 joueurs recrutés, 2 ont déjà quitté le club

Sur les 5 joueurs recrutés durant le marché des transferts hivernal, 2 ont déjà résilié leurs contrats et ont quitté le club. Ce départ est un signe très clair de l’échec de cette opération de recrutement effectuée il y a 5 mois. Alors qu’à l’époque les dirigeants voulaient mettre le paquet pour s’attacher les services d’éléments d’expérience et qui étaient très prisés sur le marché. Les joueurs à l’image de Boukhanchouche ou Bentiba étaient attendus comme des messies surtout que le club avait affiché un grand manque au niveau du milieu de terrain. L’arrivée de ces joueurs devaient constituer le véritable départ du Mouloudia de Béjaïa, surtout avec la fin de la phase aller où le club avait éprouvé d’énormes difficultés. L’arrivée d’Adrar vient ainsi remettre en cause le travail effectué par l’équipe précédente, qui dans l’urgence de la situation avait cédé à certaines exigences du coach Madoui, qui avait insisté sur le profil de certains joueurs, qui n’ont finalement pas réussi à apporter le plus attendu d’eux. Avec le départ de Bentiba et Boukhanchouche, qui ont signé des contrats de 18 mois, tout doit être revu au sein de la formation des Vert et Noir. Les Crabes sont eux aussi très déçus du comportement de ces deux joueurs, qui ont durant les dernières semaines eu un comportement plutôt irrespectueux envers le club, en étant souvent absents aux entraînements. L’entraîneur Michel avait décidé de prendre des mesures en rédigeant des rapports à la direction, afin que cette dernière prenne des mesures contre un certain nombre de joueurs, surtout que ce dernier a besoin de sérénité et de mobilisation pour se lancer pleinement dans la course au maintien.

D’autres peuvent être remerciés

Si l’on croit des sources proches de la direction du MO Béjaïa, d’autres joueurs pourraient suivre le même chemin que celui des 4 éléments qui viennent de résilier leurs contrats. Devant l’attitude de certains joueurs qui ne donnent pas trop d’importance à l’avenir du club, qui se bat pour se maintenir et qui doit au moins prendre 9 points sur les 12 qui restent en jeu pour atteindre cet objectif. Ainsi, le président Adrar ne compte pas se montrer conciliant avec des joueurs qui ne pensent pas à l’avenir du club. Notre source ajoute que certains joueurs sont très surveillés d’ailleurs et que le staff technique et le coach Michel avaient mis en garde contre une quelconque forme de résignation et que l’heure est à la mobilisation. Il faut dire que depuis le retrait de Boudiab des affaires du club, suite à la dernière réunion des actionnaires, un constat froid avait été établi, notamment au sujet des salaires de certains joueurs et de la masse salariale du club qui dépassait les 2,7 milliards de centimes par mois. Une somme très importante pour un club qui n’a pas réussi à trouver ses repères dans ce championnat de Ligue 1 Mobilis. Adrar, qui a estimé qu’il était temps de revoir certaines choses, avait commencé par ces problèmes liés à la discipline et à l’engagement des joueurs dans ce long processus de restructuration.

E. Z.

Des jeunes très peu utilisés

Contrairement aux années précédentes où le club offrait la chance aux jeunes afin de s’affirmer et de gagner de l’expérience notamment à un haut niveau, cette saison les choses sont différentes. Madoui puis Michel n’ont pas vraiment donné la chance aux jeunes dans ce championnat de Ligue 1 Mobilis. Il faut dire qu’avec l’ambition du club en début de saison et les résultats réalisés, les jeunes ne pouvaient prétendre à avoir la chance de jouer des matches comme des titulaires. Michel avait dans un premier temps tenté de lancer Aouali au milieu de terrain, mais ce dernier avait très vite disparu des radars. Résultat de l’arrivée de Madoui, qui ne comptait que sur des joueurs confirmés, mais qui n’ont finalement pas fait de différence. Le temps de jeu des joueurs comme Messaoudi et Aouali est très loin des ambitions d’un club comme le MOB qui se voulait être un réservoir et pourvoyeur de talents, dans la mesure où l’équipe réserve dispose de bons joueurs qui peuvent venir apporter leur aide. Les dirigeants du MO Béjaïa qui pensent dans un premier temps à sauver le club du spectre de la relégation doivent aussi se pencher sérieusement sur le dossier de la formation, qui doit avoir une certaine importance dans la mesure où la région dispose d’un potentiel important.