C’est un entraîneur aux anges qu’on a rencontré à la fin du match de mardi dernier, la JSK venait de faire un grand pas en direction de ce 15e titre qui la fuit depuis 2008.
Dumas s’est dit soulagé après un match intense : «Ça a été difficile, ça c’est sûr, et je pense sincèrement que c’était mérité, avant le match, j’avais demandé à mes joueurs, que le championnat ne s’arrête pas pour nous ce soir, faire quelque chose de bien, et ce qui pouvait arriver après ce n’est que du bonus, ils ont fait le boulot, j’en suis content et heureux», a-t-il dit.
«Ce qui se passait à Bologhine n’était pas important pour nous»
On a demandé alors à Dumas comment il avait suivi ce qui se passait dans l’autre stade à Omar Hamadi, il nous surprend en répondant par : «Je n’avais pas l’oreille là-bas, je n’avais pas besoin, il y avait nos supporters en face, je n’avais pas besoin de savoir, car franchement ce n’était pas important pour nous, pour la finalité de cette journée, car il restait encore une autre.»
«Tout ce qui vient après cette 2e place ça sera du bonus»
La dernière journée va être décisive, Dumas en parle presque ému : « (un long silence) elle va être extraordinaire pour nous, parce que nous, on a fait plus que ce qu’il fallait, tout ce qui va arriver ce n’est que du bonus.»
«On fera tout pour bien terminer»
Dumas refuse de parler d’un match de titre, on lui a demandé une estimation des chances de son équipe de gagner ce championnat, il n’a pas voulu nous donner son avis, mais il promet de faire tout pour gagner : « Je ne suis pas un mathématicien, mais voilà, on va essayer de tout faire, on va tout faire pour bien terminer», a-t-il promis.
«On a fait le match qu’il fallait, je suis fier de mes joueurs»
A la question de savoir si son équipe a fait le match qu’il fallait, Dumas est affirmatif : «Ah oui, complètement, oui, oui, on a pris les choses en main, on a été costauds dans les duels, on ne s’est pas affolés derrière sur l’égalisation, les joueurs ont été plus qu’à la hauteur, je suis fier d’eux.»
«Belkacemi avait pour mission de fatiguer leur défense, et Belgharbi devait en profiter»
Le coaching était sur toutes les lèvres, l’entrée de Belgharbi a fait la différence, il nous apprend que c’était calculé, il nous parle de son plan calculé et programmé qui a fini par marcher : « Oui, c’était prévu, puisque j’avais demandé à Ghilas de jouer près de 60 minutes, de multiplier les appels, de fatiguer l’axe central, et je me suis dit que Wahid quand il va rentrer il va terminer le boulot, et c’est ce qui s’est passé.»
«Les critiques qui ont ciblé Belgharbi étaient justifiées»
Fidèle à sa franchise, Dumas ne se laisse pas emporter par l’euphorie, il donne raison aux supporters et aux observateurs qui ont critiqué Belgharbi qui a tardé à se réveiller : « Mais la critique elle est justifiée, à partir du moment qu’elle est juste, mais elle est pour tout le monde, il est venu il est arrivé en étant blessé, pas d’entraînement pas de match, il faut du temps, par contre c’est quelqu’un qui n’a jamais lâché, c’est quelqu’un qui a toujours concilié le travail et la compréhension, et là il est récompensé sur les derniers matches.»
«Voilà pourquoi j’ai sermonné mes défenseurs»
Dumas était fou furieux contre sa défense après le but du NAHD, on l’a vu crier sur Saadou et lui faire des reproches, on lui a demandé de nous en parler : «Ben oui, parce que quand un ballon sort, il faut qu’on arrive à grappiller des mètres, ça fait remonter la défense, et pendant 30 secondes on est restés comme des idiots devant les 16 mètres à attendre, à attendre, alors qu’il suffisait de monter d’une dizaine de mètres pour être moins en danger», explique-t-il.
«On n’est pas toujours maîtres de notre destin»
La phase retour de la JSK était moyenne, mais malgré ça, le championnat lui tend les bras, Dumas continue à faire diversion : «Pas du tout, le championnat nous tend rien, car l’USMA est juste devant, on était maîtres de notre destin pour la 2e place, et à aucun moment on est maître de notre destin sur la première, on dépendra de l’USMA, ils ont les clés en main, et déjà avant de pense à ce que va faire l’USMA, pensons à nous d’abord.»
«On vient de très loin, il y a eu des bas, et les joueurs s’en sortent grandis»
L’adage dit qu’impossible n’est pas français, l’adage est en passe d’être respecté, Dumas affirme que lui même il n’y croyait pas : «Si on repart quelques mois en arrière, moi-même je n’aurai pas misé un dinar sur nous, donc on vient de loin, de très loin, on a bossé, travaillé on a souffert, mais on n’a jamais dévié de notre ligne de conduite, il y a eu des accrochages, des mauvais résultats, des contre-performances, ça fait partie du jeu, il faut juste ne pas s’affoler, comprendre et continuer notre chemin, c’est là que je félicite les joueurs, car parfois, il y a des changements, en début de saison il y a eu des petits problèmes, mais ils ont su faire face, et ils s’en sortent grandis aujourd’hui.»
«La JSK renaît de ses cendres»
A quelques jours de ce match décisif, on a demandé à Dumas de lancer un appel aux fans, il les invite à faire la fête : « Franchement, je ne crois pas que ça soit utile (rire) mais ça va être fantastique, la JSK renaît de ses cendres, on va faire une grande fête », conclut-il.
- M. A.
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