L’USM Alger, le club le plus stable de la dernière décennie, vit une situation des plus compliquées et risque même de disparaître
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le club de Soustara vient d’être sacré champion d’Algérie pour la 8e fois de son histoire. Mais cette consécration est tout simplement l’arbre qui cache une forêt de gros problèmes, qui risquent tout simplement de mettre à genoux ce prestigieux club. La SSPA/USMA a déclaré faillite et il faudrait une gymnastique financière pour redresser la barre. La crise financière asphyxie le club, et avec 400 milliards de dettes, il sera très difficile, voire impossible, de trouver un repreneur. L’USM Alger est en train de vivre les derniers moments d’une aventure avec l’ETRHB et les frères Haddad, qui a duré près d’une décennie. Incarcéré, Ali Haddad et son frère, Rebouh, ne sont pas en mesure de reprendre le club comme avant. D’ailleurs, l’absence de Rebouh Haddad lors de la cérémonie de remise du trophée du titre en est une parfaite illustration. La situation est devenue inquiétante et le principal pourvoyeur de fonds, l’ETRHB, a reconnu ne pouvoir assurer le financement du club comme il le faisait auparavant.
Le silence radio des autorités !
Une situation très difficilement gérable, qui a plongé l’USMA dans une crise sans précédent. D’ailleurs, ce que vit actuellement l'actionnaire majoritaire se répercute sur l'équipe, qui est toujours en course pour le titre. Alors que le club s’annonce en faillite, les pouvoirs publics restent passifs quant à la situation qui prévaut au sein de l’USMA. Le premier responsable de la SSPA/USMA se trouve incarcéré et sous enquête judiciaire. Il faudrait que la justice se saisisse de l’affaire USMA, surtout que la société est en faillite, afin d’essayer de sauver le club. Malgré cette situation compliquée, les actionnaires ont tenté de rassurer tout le monde et assurent qu’ils vont tout mettre en œuvre pour tenter de trouver des solutions aux problèmes, notamment financiers, auxquels est confronté le club. Cependant, les choses ne se présentent pas aussi facilement. Les supporters usmistes, qui ont fêté le sacre dernièrement, ne cachent pas leur inquiétude quant à l’avenir de leur club. Ils sont à l’écoute de tout ce qui se dit çà et là concernant leur club.
Sonelgaz le salut, oui mais …
Personne ne s’attendait à voir l’USMA végéter dans une situation aussi compliquée. Les fans des Rouge et Noir n’ont pas caché leur inquiétude au vu des gros problèmes qui entravent la bonne marche de l’équipe. Ils espèrent même que les autorités pensent à sauver le club en désignant une société nationale pour le prendre en charge, comme c’est le cas pour d’autres formations de la Ligue 1. D’ailleurs, le retour de Sonelgaz est souhaité par les fans usmistes, qui estiment impératif de retrouver l’ancien soutien financier pour gérer les affaires courantes du club. Devant cette situation, le club aura de gros soucis pour convaincre certains cadres de poursuivre l’aventure avec l’USMA. Mais pour cela, il faudra que les actuels propriétaires décident de lâcher le club, ou que les pouvoirs publics désignent un liquidateur pour assainir une société en faillite. Pour le moment, c’est le stand-by, mais il ne faut pas que les choses tardent, surtout que la nouvelle saison se profile déjà à l’horizon.
Allik ne reviendra pas sans garanties
Pour les supporters usmistes, le retour du président du CSA/USMA, Saïd Allik, l’actuel sportif du CR Belouzdad, serait la meilleure solution pour le club. Ils espèrent la recomposition du duo Sonelgaz-Allik pour mener à bon port le club. Certes, on a annoncé son départ du Chabab juste après la finale de la coupe d’Algérie, qui opposera le club de Laâqiba à la JSM Béjaïa le 8 juin prochain, mais cela reste un simple vœu, difficilement réalisable. Il est vrai que le probable retour de Allik à l’USMA n’est plus une rumeur, mais cela ne pourrait se faire sans garanties. Ces garanties sont d’ordre financier, et seul l’ancien partenaire du club, Sonelgaz, est capable d’y faire face. Allik a assuré à ses proches qu’il ne retournerait pas à l’USMA s’il n’a pas des garanties. Une chose est sûre, l’USMA vit sa plus sombre situation depuis son retour parmi l’élite en 1995.
- O.
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