Ce n’était qu’une question de temps, les parts du patron du club sont officiellement à vendre. Une situation inévitable annoncée aujourd’hui par le club qui n’a cependant pas encore communiqué le véritable montant des parts de Haddad qui a décidé de se retirer après presque une décennie dans le club algérois.
Au moment où une peine de 18 mois est requise à l’encontre d’Ali Haddad, patron de l’ETRHB et actionnaire majoritaire au sein de la SSPA-USMA, la famille Haddad compte vendre ses parts, puisqu’elle ne peut plus financer le club. L’homme d’affaires met ainsi un terme à l’engagement qui le liait au club algérois et le laisse dans une situation complètement floue. En mettant ses parts à vendre, qui sont à hauteur de 72%, Haddad, qui connait des soucis avec la justice, préfère libérer le club usmiste que de le laisser en otage. Cette nouvelle a été grandement appréciée par la majorité des supporters algérois qui voient en ce départ une opportunité pour tourner une nouvelle page et passer à un nouveau cap. Voyant le coût des actions monter ces derniers années, notamment avec la stabilité de la formation de Soustara, les actions n’ont certainement pas la même valeur aujourd’hui que lorsque Haddad les avait rachetées. Le montant précis devrait être connu dans peu de temps, il faudra juste une période pour les évaluer en totalité pour les communiquer à la cellule du club pour renseigner les éventuels investisseurs qui voudront reprendre les parts de Haddad et permettre au club de continuer à jouer les premiers rôles. Forces est de reconnaître également que le patron de l’ETRHB, depuis son arrivée, a donné une autre dimension à l’USMA en lui permettant de remporter des titres et de gagner encore en expérience dans les compétitions africaines. Désormais, la prochaine entreprise étatique ou privée qui héritera du flambeau va devoir faire mieux. Ce ne sera pas facile, la barre est déjà placée bien haut, il faudra rajouter des poids à l’altère pour enrichir le palmarès de l’USMA qui cette fois doit aller loin en Ligue des champions.
Les Usmistes favorables à un retour de Sonelgaz
Du côté des supporters et fidèles de l’USMA, les plus nostalgiques sont favorables à un retour de la société nationale Sonelgaz. Pour eux, ce serait la meilleure des solutions, celle qui conviendrait le mieux à leur club, même s’il ne sera pas simple de la concrétiser. Tout comme d’autres clubs qui ont bénéficié de sociétés étatiques et d’autres privées, les Usmistes veulent une situation semblable à celle du MCA, du CSC ou encore du MCO pour ne citer que ceux-là. Ainsi, pour de nombreux inconditionnels de l’USMA, un retour de Sonelgaz comme actionnaire majoritaire serait l’idéal. Toutefois, Sonelgaz devra attendre que le désormais ex-patron du club évalue ces actions et fixe un montant qui sera accessible à de futurs investisseurs.
La folle rumeur Raouraoua
Une rumeur circule depuis quelques mois, mais il était jusque-là inutile d’en parler, il y avait un patron à bord et cela aurait provoqué une polémique inutile. Maintenant que le départ de Haddad s’est précisé, on peut annoncer que l’ancien président de la FAF, Mohammed Raouraoua, a réellement évoqué la question de reprendre l’USMA avec quelques-uns de ses proches. En effet, selon nos sources, c’est pendant le mouvement de contestation populaire et l’arrestation de Haddad que la question aurait été évoquée et Raouraoua aurait confié à ses proches qu’il serait prêt à investir à l’USMA, club qu’il aime, étant lui-même Usmiste. Possédant des biens à l’étranger, sa situation financière est confortable, ce qui pourrait l’inciter à racheter les actions mises en vente par le patron de l’ETRHB. C’est une solution parmi d’autres. Mais ce qui est certain, c’est que cette idée a taraudé l’esprit de l’ex-président de la FAF, cela veut dire qu’il pourrait bien passer à l’acte. Mais tant qu’il n’a rien annoncé, rien ne peut être affirmé. L’avenir nous renseignera davantage.
Le futur patron devra faire mieux que son prédécesseur
L’ère Haddad touche à sa fin et le club est reconnaissant au chef d’entreprise qui a permis à l’USMA de briller et de faire partie des meilleures formations du championnat ces dernières années. Il faut reconnaître que les Rouge et Noir ont pris une autre dimension et une grande avance sur les autres clubs grâce à l’argent injecté par l’actionnaire majoritaire. En plaçant la barre si haut, l’homme qui détient la majorité des parts oblige de ce fait ses successeurs à faire mieux et à viser de plus gros objectifs. Remportant des titres ces dernières années, il faudra cette fois passer à un autre cap et viser plus haut notamment en Ligue des Champions où il faudra tenter d’aller le plus loin possible et rester une équipe de titres sur le plan national. La prochaine entreprise ou prochain patron de l’USMA va devoir prendre en compte ce paramètre et savoir que les supporters ne voudront pas attendre pour voir leur club réaliser des consécrations chaque saison.
- H.
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