Comme prévu, l’assemblée des actionnaires s’est tenue dimanche soir à l’hôtel Sheraton, avec pour ordre du jour, le dépôt de la démission du PDG, Ahmed Belhadj.

Alors que Baba l’avait annoncé dans la presse après le match MCO-NAHD, une semaine auparavant, Belhadj devait donc remettre officiellement sa lettre de démission aux actionnaires qui l’ont acceptée, une nouvelle ère commence pour le MCO. Après cinq ans à la tête du club phare de l’Ouest, Baba rend le tablier.

Djebbari, Mehiaoui et Abdellilah chez Hyproc

Lors de cette assemblée, il a été convenu entre actionnaires de désigner trois représentants qui serviront d’interlocuteurs entre la SSPA/MCO et la société Hyproc-shippping. Le choix est tombé sur respectivement Djebbari, Mehiaoui et Abdellilah. A signaler que les actionnaires ont proposé à Belhadj de faire partie des trois personnes désignées, mais le désormais ancien président a poliment refusé. Le trio en question devait se rendre hier dans la journée au siège de la filiale du groupe Sonatrach afin de voir avec ses responsables au sujet du processus d’intégration de Hyproc dans le capital de la SSPA/MCO, comme cela a été convenu lors de la signature du protocole d’accord entre les deux parties en début d’année. Les actionnaires espèrent avoir une réponse rapide des responsables de cette entreprise, d’autant qu’un énorme travail attend la nouvelle direction du club, celui de prolonger les joueurs qui sont en fin de contrat, le recrutement d’un nouvel entraîneur, ainsi que des joueurs pour renforcer l’effectif.

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«Fier d’avoir dirigé pendant 5 ans ce grand club»

A la fin de la réunion entre les actionnaires, ces derniers ont bien voulu livrer leurs impressions aux nombreux journalistes venus couvrir cet événement. Le premier a intervenir fut Ahmed Belhadj : «On a privilégié les intérêts de la ville d’Oran et du MCO, en décidant d’aller frapper à la porte de Hyproc pour prendre en charge notre équipe, sachant que sept joueurs sont en fin de contrat, soit 50% de l’effectif. Il va falloir faire vite pour éviter la saignée. La venue d’une entreprise publique boostera notre club et fera certainement plaisir aux supporters qui sont sevrés de titres depuis belle lurette». Par ailleurs, Baba a confirmé avoir remis sa démission lors de cette AG : «Officiellement, je suis démissionnaire. J’ai eu l’honneur de présider ce grand club pendant cinq ans, j’en suis vraiment fier. Le jour de ma désignation, je me suis donné une seule année pour diriger le MCO, je suis finalement resté plus de temps que prévu. J’en profite pour remercier ceux qui m’ont fait confiance. Même loin des affaires de l’équipe, je resterai toujours disponible pour apporter mon aide», a ajouté Baba. Quant à ses bilans financiers, Baba affirme qu’«ils sont prêts. Hyproc a exigé qu’on lui remette les bilans des saisons 2015/2016, 2016/ 2017 et 2017/2018, cette exigence sera satisfaite afin d’accélérer les démarches», promet Baba, qui regrette toutefois que des facteurs extérieurs l’aient empêché de redorer le blason de l’équipe.

«A ce rythme, on mettra… 60 ans sans gagner le moindre titre» 

Des regrets, évidemment le président en aurait énormément. «La saison dernière, j’ai mis en place une équipe compétitive, avec un entraîneur de renom à savoir Badou Zaki. Mais on a mis tellement de pression sur l’équipe que des joueurs clés, tels que Bouchar, Hamar, Feham, Chibane ou Aït Ouamar ont réclamé leur libération. Lors de cette réunion avec les actionnaires, je leur ai dit que si les supporters continuent à exercer cette pression sur l’équipe, on attendra 60 ans sans gagner le moindre titre.» Et de conclure en rendant hommage à Lekanoui et aux joueurs. «Cet entraîneur, que je considère comme un frère, a pris l’énorme risque d’accepter ce challenge difficile. Lui et les joueurs ont pris conscience sur le tard, ils sont à féliciter. Enfin, je rappelle que peut-être les joueurs du MCO sont les seuls à avoir empoché pratiquement la totalité de leurs salaires», se targuera Baba.

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