L’USM Alger est-elle en train de vivre les pires moments de son histoire ? Même lorsque l’équipe végétait en division inférieure, l’avenir n’a jamais été aussi sombre que cette saison.
Le paradoxe, c’est que l’USMA, champion en titre, risque de ne pouvoir entamer la saison prochaine, qui aura comme challenge la CAF Champions League, en plus de la défense du titre. La décision de la famille Haddad de céder les actions de la société par actions devait constituer une sorte de bouée de sauvetage pour permettre au club d’entamer la préparation du prochain exercice, mais jusque-là, il n’y a pas de monde qui se profile à l’horizon pour une éventuelle reprise. La situation devient très inquiétante, dans la mesure où le futur repreneur ne va pas s’aventurer à racheter une société pratiquement en faillite. L’ETRHB de Haddad avait reconnu, il y a bien longtemps, son incapacité à continuer à financer le club de la même manière qu’au début. Une situation très difficilement gérable, qui a plongé l’USMA dans une crise sans précédent. D’ailleurs, ce que vit actuellement l'actionnaire majoritaire se répercute sur l'équipe. Il faut dire que la famille usmiste est appelée à faire bloc autour du club pour éviter qu’il ne s’enlise davantage.
Constater la cessation de paiement et l’ouverture du capital de la SSPA
Malgré la situation compliquée, les Usmistes ne réagissent pas et certains tentent même de minimiser les choses. Ils assurent qu’ils vont tenter de trouver des solutions aux problèmes, notamment financiers, auxquels est confronté le club, ne serait-ce que pour entamer les préparatifs en prévision de la saison prochaine. Les dettes du club dépassent les 400 milliards de centimes et cette somme risque de faire fuir les investisseurs. Pour les Usmistes, la meilleure alternative est de permettre à l’ancien partenaire du club, Sonelgaz de reprendre le club. C’est le seul à pouvoir redresser une situation financière des plus compromettantes. Il faut savoir que même la compagnie d’électricité risque d’être dans l’incapacité d’assurer les dettes laissées par le Groupe Haddad. La SSPA/USMA est appelée à faire part de son état de cessation de paiement afin de permettre à la justice de nommer un liquidateur pour assurer un redressement judiciaire et tenter de permettre à un quelconque repreneur de faire le premier pas pour une éventuelle reprise. Il est impératif que la SSPA ouvre son capital aux éventuels investisseurs.
Allik ne viendra pas sans Sonelgaz
Devant l’inertie des pouvoirs publics dans la prise au sérieux du dossier USMA, les supporters restent à l’écoute de tout ce qui se dit çà et là concernant leur club. Personne ne s’attendait à voir l’USMA végéter dans une situation aussi compliquée. Les fans des Rouge et Noir n’ont pas caché leur inquiétude au vu des gros problèmes qui entravent la bonne marche de l’équipe. Ils espèrent même que les autorités pensent à sauver le club en désignant une société nationale pour le prendre en charge, comme c’est le cas pour d’autres formations de la Ligue 1. Les Usmistes estiment que le redressement de leur équipe passe par le retour aux affaires de Saïd Allik et la recomposition du duo avec Sonelgaz. Les supporters pensent que c’est le meilleur moyen, mais Allik affirme à ses proches qu’il refuse de se jeter dans la gueule du loup. Il avait, d’ailleurs, assuré que s’il venait à quitter le CRB, ce sera pour rentrer chez lui. Cette déclaration veut dire que Allik ne retournerait à l'USMA que s’il a des garanties. D’ailleurs, sa principale condition est le retour de Sonelgaz comme souhaité par les fans usmistes.
- A.
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