Là où il passe, Abdelkader Amrani laisse une trace positive. Son arrivée au CR Belouizdad au début de l’hiver, le plus optimistes des Belouizdadis affirmait que le technicien tlemcénien allait se casser les dents.
Finalement, le Chabab, qui était prédestiné à la Ligue 2 après la première moitié de la saison, est parvenu à se sauver de la relégation avec une coupe d’Algérie en guise de cerise sur le gâteau. Après la joie du scare, on commence à se projeter sur la saison prochaine. Pour les Belouizdadis, notamment les supporters, ils exigent le maintien de l’entraîneur Abdelkader Amrani. Ils demandent aux responsables de Madar-Holding de tout faire pour prolonger la mission du coach et de lui permettre de réaliser un projet à long terme. Cependant, le problème ne se résume pas uniquement à l’avenir de Amrani, surtout que Saïd Allik n’est pas sûr de rester. Certes, pour ce dernier, les choses ne semblent pas aussi importantes par rapport à Amrani, surtout que les Belouizdadis savent au fond que Allik affirme qu’il est toujours au CRB, mais il a un pied à l’USMA. Le président Charafeddine Amara avait indiqué après la finale que les deux hommes resteront au Chabab, mais rien n’est sûr, aussi bien pour Allik que pour Amrani. Le premier responsable du CRB a prévu une rencontre avec le coach pour discuter de tous les détails et lui faire une proposition.
Réunion décisive
Abdelkader Amrani serait sur les tablettes d’un club marocain, comme l’a indiqué un proche du technicien. L’entraîneur du Chabab ne veut pas se précipiter, et même s’il veut réellement poursuivre l’aventure, ce ne sera pas sans conditions. Pour cela, le PDG du groupe Madar-Holding, Amara, leur a fait savoir qu’ils auront carte blanche pour tout ce qui a trait au volet technique, à commencer par le recrutement. Amrani n’a pas caché son souhait de renforcer l’effectif en prévision de la saison prochaine et d’éviter de se retrouver avec la même situation en prévision du prochain exercice. Amrani devrait aussi établir la liste des joueurs à libérer. Une chose est sûre, la réunion, qui devrait regrouper les deux parties dans les prochains jours, sera décisive quant à l’avenir du coach avec le Chabab et surtout voir les moyens qu’il aura à sa disposition pour fixer les objectifs de la saison prochaine. Amara s'est engagé à mettre tous les moyens à la disposition de Allik et Amrani pour monter un équipe qui aura son mot à dire en championnat, en coupe d'Algérie et en Coupe de la CAF.
Le syndrome de la deuxième saison
Il faut savoir que le coach Amrani n’aime pas faire deux saisons de suite avec le même club. D’ailleurs, le syndrome de la seconde saison fait de lui un coach hésitant car il a peur d’échouer lors de la deuxième année avec le CRB. Il a eu des difficultés après avoir remporté la coupe avec l’ASO, puis avec le MOB, et le même scénario s’est répété avec le CSC, où il est complètement passé à côté avec son ancien club en début de saison, après avoir remporté le titre avec le club de l’antique Cirta. Pour dire que l’avenir de Amrani au CRB ne dépend pas seulement des pourparlers avec ses dirigeants. Il y a également un autre paramètre à prendre en considération. Le volet financier sera très important, surtout que le technicien a reçu de nombreuses offres de la part de clubs étrangers, notamment le Maroc et la Tunisie. Il est clair que la cote de Amrani a augmenté et le président de Madar-Holding devrait faire un effort financier pour convaincre son entraîneur de poursuivre l’aventure. Pour les spécialistes et ceux qui connaissent Amrani, c’est du 50/50.
- A.
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