Le président Chérif Mellal que nous avons joint en début de soirée d’hier ne décolère toujours pas par rapport à sa suspension pour deux ans avec une proposition de radiation à vie.
«S’ils croient qu’ils vont me faire taire en m’infligeant cette sanction, ils se trompent sur toute la ligne. Ils ne pourront jamais me faire bouger de la JSK, car je suis là pour bâtir et non pas pour servir mes affaires», lâche le président Mellal.
«On m’a sanctionné, car je dérange»
Sanctionné pour avoir accusé le directeur général de la SSPA/CSC Tarek Arama de ne pas avoir respecté l’éthique sportive avant de diffuser la conversation qu’il a eue avec lui, le président Mellal ne s’attendait aucunement à ce qu’il soit sanctionné pour avoir dénoncé ce qui s’est passé lors de la rencontre CSC-JSK comptant pour la dernière journée du championnat. «On m’a sanctionné, car je dérange. Moi, je ne brosse pas dans le sens du point. Je dis les choses telles qu’elles sont et cela dans l’intérêt de notre football.»
«On interjettera un appel ce dimanche à la commission de recours de la FAF»
Scandalisé par la sanction prise à son encontre, le président de la JSK ne restera pas les bras croisés. Il a déjà préparé un dossier qu’il déposera auprès de la commission de recours de la FAF. «C’est une sanction qui ne repose sur aucun texte de loi. La décision de me sanctionner et de sanctionner la JSK est scandaleuse. Dès ce dimanche, on interjettera un appel auprès de la commission de recours de la FAF», a-t-il confié.
«Si la sanction n’est pas levée, on saisira le TAS algérien puis le TAS de Lausanne»
Soucieux du respect des voies de recours qui s’offrent devant lui, le président Mellal saisira d’abord la commission de recours de la FAF avant de recourir au TAS algérien et au TAS de Lausanne, si la sanction prise à son encontre et à l’encontre de la JSK ne sera pas levée. «Notre première démarche est d’interjeter un appel auprès de la commission de recours, mais si la sanction ne sera pas levée, on saisira le TAS algérien et le TAS de Lausanne, s’il faut. Je le dis et je le redis, je ne vais pas me taire cette fois.»
«Il ne faut pas avoir peur pour la JSK, car il n’y aura pas de défalcation de 3 points»
Ne s’étant pas contenté de sanctionner le président Mellal pour 2 ans avec une proposition de radiation à vie, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel a pris la décision de défalquer 3 points à la JSK pour l’exercice à venir, cela a choqué tous les supporters surtout que la CD de la LFP n’a donné aucune explication. Mais le président Mellal se montre imperturbable : «Il ne faut pas avoir peur pour la JSK. Il n’y aura pas de défalcation de 3 points, car cette sanction, comme je l’ai déjà dit, est anti-réglementaire.»
«Tant qu’il y a des hommes, la JSK ne sera jamais piétinée»
Très sûr de lui quant à l’illégalité de la sanction prise par la commission de discipline de la LFP, le président Mellal a affirmé haut et fort qu’il continuera à défendre les intérêts de la JSK et cela quel que soit le prix à payer. «Tant qu’il y a des hommes, la JSK ne sera jamais piétinée.»
«Mesbah ne connaît même pas la loi puisque l’article sur lequel il s’est basé pour me sanctionner n’a pas été validé par l’assemblée générale»
Le président Mellal est très remonté contre le président de la commission de discipline de la LFP Mesbah qu’il a traité de tous les noms. «Il n’est là que pour appliquer ce qu’on lui dicte. Le comble est qu’il ne connaît même pas la loi puisque l’article sur lequel il s’est basé pour me sanctionner n’a pas été validé par l’assemblée générale. De ce fait, pour moi, cette sanction est illégale et antiréglementaire», a-t-il dénoncé.
«Le président de la FAF va partir après la CAN»
Toujours en colère contre le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, qu’il accuse d’être l’un des responsables de la situation dans laquelle se trouve notre football, le président Mellal affirme qu’il luttera pour que celui-ci quitte la FAF à la fin de la coupe d’Afrique des nations qui se déroule en Egypte. «Le président de la FAF va partir après la CAN. En dépit de tous les scandales qui ont éclaboussé son règne, il s’accroche à son poste, mais on ne va pas le lâcher.»
«Pourquoi a-t-il honoré Hannachi et pas tous les anciens présidents ?»
Le président Mellal accuse le président de la FAF de comploter contre lui et la JSK depuis plusieurs mois. Pour lui, le fait d’avoir honoré l’ancien président Mohand-Chérif Hannachi qui n’a jamais raté l’occasion pour s’attaquer à l’actuelle direction est une preuve parfaite de ce qu’il avance. «Pourquoi a-t-il honoré Hannachi et pas tous les anciens présidents ? Il l’avait honoré, car celui-ci le soutenait», accuse-t-il.
«Pourquoi a-t-il invité les présidents de club en Egypte avec l’argent de la FAF ?»
Affirmant ouvertement que tant que Zetchi préside la FAF notre football sera exposé à tous les scandales, le président Mellal s’interroge sur l’utilisation de l’argent de la FAF. «Pourquoi a-t-il invité les présidents de club et quelques autres dirigeants en Egypte avec l’argent de la FAF ? Ce n’est pas son argent pour qu’il l’utilise comme bon lui semble. Il doit rendre des comptes.»
«A la JSK si on part en Egypte, ce sera avec notre argent et non pas avec celui de la FAF»
Invités par le président de la FAF à se rendre en Egypte aux frais de la princesse, les dirigeants de la JSK ont refusé d’être parmi les invités de Zetchi. «On a refusé d’aller en Egypte, car on n’est pas contre l’aplaventrisme. A la JSK, si on part en Egypte, ce sera avec notre argent et non pas celui de la FAF.»
«Les résidus de la corruption vont disparaître»
Promettant de lutter contre la corruption qui a gangrené notre football depuis plusieurs années, le président Mellal prédit que tous ceux qui profitent de la corruption sont appelés à disparaître. «Vous savez, moi, je n’achète pas et je ne vends pas les matches. Je suis pour le respect de l’éthique sportive et le fair-play. Je crois que les résidus de la corruption et que tous ceux qui profitent de la situation dans laquelle se trouve notre football vont disparaître.»
«Je lance un défi au ministre de la Jeunesse et des Sports et à Berraf pour un débat télévisé»
Le président de la JSK a tenu avant de conclure de lancer un défi au ministre de la Jeunesse et des Sports Raouf Bernaoui et le président du Comité olympique algérien Mustapha Berraf qu’il accuse toujours de manigancer contre lui. «Je lance un défi au ministre de la Jeunesse et des Sports et à Berraf pour un débat télévisé. Comme ça, les 42 millions d’Algériens pourront suivre les interventions de chacun», a-t-il annoncé.
- Boumali