En dépit d’une entrée fructueuse de l’équipe fanion en championnat à la faveur d’une victoire rassurante dans le derby contre l’USM Bel-Abbès samedi dernier (3-1), une autre guerre vient d’être lancée au grand dam des supporters, les seuls à rester en dehors de ce mal que connaît le MC Oran depuis des lustres.
La guerre a commencé à l’issue de la séance d’entraînement de la reprise tenue lundi et dont l’auteur est Tahar Chérif El-Ouazzani. Ce dernier a pris soin de s’exprimer devant un journaliste d’une chaîne privée pour se plaindre contre trois personnes, Ahmed Belhadj, Abdelkader Benabbou, Mohamed Benchiha et contre des gens qui le critiquent sur les réseaux sociaux. Prié par nos soins de donner plus de précisions, l’intéressé les a détaillés comme suit : «Pour votre information, Baba m’a envoyé un message dans lequel il me menace de ne pas me laisser tranquille. Il a promis de me mettre les bâtons dans les roues tout en avançant l’argument d’être encore président général du club. Selon lui, il peut me destituer de mon poste de DG de la SSPA-MC Oran. Et pourtant, je n’ai demandé pas grand-chose que des affaires ayant un rapport avec la compétition, c'est-à-dire avec la Fédération et la Ligue. Quand j’ai demandé les ballons et le défibrillateur cardiaque c’est uniquement pour le club d’autant qu’il n’y a toujours pas eu de passation de consignes avec lui. Donc ce sont des objets appartenant au club ».
Et Benabbou : «Pourquoi m’a-t-il critiqué sur Facebook »
Contre le deuxième nommé, la plainte de CEO touche ses critiques sur les réseaux sociaux : «Je ne comprends pas la raison qui fait qu’à l’heure actuelle, nous n’avons pas reçu l’équipement dans sa totalité. Comme exemple, je vous informe que les joueurs n’ont pas trouvé de survêtement à mettre. Je pense que ce n’est pas normal alors que nous avons un contrat avec sa société », a-t-il déploré. Et d’ajouter : «Et puis pourquoi s’est-il mis à me critiquer sur Facebook. Un partenaire du club qui critique son président, est-ce normal ? Je n’ai toujours pas compris la raison de ses critiques contre ma personne. Tout comme les critiques de certaines personnes sur les réseaux sociaux et dont certains ont insulté ma famille. Et pour votre information, je vais porter plainte contre tous ceux qui s’attaquent à ma personne et ma famille.»
- M. A.
Belhadj se défend : «Il ne dit pas tout, j’ai exigé une décharge, il n’a pas voulu»
En attendant la réaction d’Abdelkader Benabbou, Ahmed Belhadj a immédiatement riposté aux accusations de CEO.
Interrogé pour donner sa version des faits, l’ancien patron du club d’El-Hamri a ainsi répondu : «Tout d’abord, il ne dit pas tout ce qui a été échangé entre lui et moi. Pour votre information, je lui ai demandé de ramener un camion pour charger l’équipement qu’il a réclamé. Sauf que j’ai exigé une décharge pour dégager ma responsabilité. C’est tout ce que j’ai demandé en échange, et c’est légitime je pense. Je ne comprends pas son attitude par rapport à ses plaintes contre moi, tout en oubliant de rapporter les faits réels concernant nos échanges. Pourquoi n’a-t-il pas parlé de ma condition concernant une décharge contre le matériel qu’il a réclamé ?»
«Si je voulais reprendre la présidence, je l’aurais fait, alors qu’on me laisse tranquille !»
Prié de donner plus de détails sur cette menace, l’ancien président du Mouloudia d’Oran a réagi : «C’est vrai, je lui ai envoyé un message dans lequel je lui ai rappelé ma position parce que je suis toujours actionnaire majoritaire. Si je voulais reprendre la présidence, je l’aurais fait et personne ne m’en aurait empêché. Alors que ces gens arrêtent de parler de moi en mal gratuitement ; qu’on me laisse tranquille, je ne suis plus président du club à ce que je sache. Que chacun assume son rôle ou son devoir !»
«Il force les jeunes à boire l’eau du robinet»
Dans la foulée, Baba a insisté pour apporter des précisions concernant certains faits qui se sont produits au club : «Il m’a accusé d’avoir pris des objets qui m’appartiennent personnellement. Des gens sont témoins de ce que j’avance. Peut-être il oublie qu’il force les jeunes à boire de l’eau du robinet au lieu de les doter d’eau minérale, comme je le faisais. J’ai laissé un grand nombre de fardeaux ; franchement, c’est grave de pousser des sportifs à boire de l’eau robinet. Au lieu de me critiquer, il ferait mieux de s’occuper de son travail et de l’équipe. Il a voulu la présidence, qu’il l’assure comme il se doit et qu’il arrête de se plaindre tout le temps !»
- M. A.