Comme rapporté dans notre dernière édition, le président Chérif Mellal a convoqué ses joueurs dans la soirée d’avant-hier à une réunion d’urgence pour tenter de comprendre ce qui ne va pas dans l’équipe.
Il a assisté à la séance de reprise, sans souffler aucun mot, préférant sans nul doute les réunir à l’hôtel Ittourar pour leur dire ce qu’il a sur le cœur. N’arrivant toujours pas à digérer les deux dernières défaites concédées respectivement face à l’ASO et le CSC, il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour leur faire part de son mécontentement par rapport à ces deux échecs et leurs prestations catastrophiques lors des derniers matches. Sans hausser la voix, il les a mis devant leurs responsabilités en leur faisant savoir qu’ils sont très loin des attentes et qu’ils doivent impérativement se ressaisir pour espérer atteindre les objectifs du club.
«Il n’y a eu ni solidarité ni groupe sur le terrain»
Ne reconnaissant plus son équipe dans les derniers matches notamment à Constantine où la défense a pris de l’eau de partout, le président Mellal a eu du mal à comprendre cette chute vertigineuse. Il leur a reproché, entre autres, leur manque de solidarité. «J’ai constaté ces derniers matches qu’il n’y a eu ni solidarité ni groupe sur le terrain», leur a-t-il lancé. Le président Mellal a entièrement raison d’évoquer, lors de sa réunion avec ses joueurs, leur manque de solidarité, car face au CSC, chacun jouait comme bon lui semblait. La force de la JSK lors des matches de la Champions League africaine résidait dans le groupe, mais ce n’est pas le cas les derniers matches du championnat.
«Où est passée votre grinta»
Constatant que la grinta a fait défaut à ses joueurs face à l’ASO et au CSC, le président Mellal les a interrogés comment se fait-il qu’en Champions League africaine, ils étaient animés d’une grande rage de vaincre et que c’est grâce à leur grinta qu’ils ont réussi à battre Al Merreikh et Horoya Conakry, alors qu’en championnat, ils n’étaient que l’ombre d’eux-mêmes ? «Où est passé votre grinta ?» leur a-t-il reproché. Il faut dire que pour une équipe qui joue le titre, une défaite face à la lanterne rouge et une défaite humiliante devant le CSC, qui était en pleine crise, n’augurent rien de bon pour la suite.
«Dites-moi ce qui ne va pas dans l’équipe»
Ne s’attendant aucunement à ce que son équipe enchaîne contreperformance sur contreperformance en ce début du championnat, surtout après sa qualification à la phase des poules de la Champions League africaine, il leur a dit qu’il a mis tous les moyens à leur disposition et qu’ils l’ont déçu surtout lors des derniers matches. «Dites-moi ce qui ne va pas dans l’équipe», leur a-t-il demandé. Les joueurs lui ont demandé qu’eux-mêmes ils ne savent pas pourquoi l’équipe chute d’un match à l’autre. Face à l’ASO, la direction avait programmé un regroupement de 48 heures pour que l’équipe revienne avec les trois points de son déplacement à Chlef, mais le jour du match, les joueurs étaient passés totalement à côté de la plaque. Même chose face au CSC où l’équipe était méconnaissable.
«Gagnez vos matches et vous aurez votre argent»
Au cours de la réunion de vendredi dernier, le capitaine Walid Bencherifa et trois autres joueurs ont pris la parole pour dire au président Mellal que le groupe n’a pas encore touché certaines primes et les joueurs de la saison n’ont pas perçu pour certains leurs salaires. A cela, le président Mellal leur a rappelé qu’ils ont concédé plusieurs faux pas en ce début de saison et que s’ils ont enchaîné une série de bons résultats, il aurait régularisé leur situation financière. «Gagnez vos matches et vous aurez votre argent», leur a-t-il indiqué. Il faut reconnaître que même si la direction doit 4 salaires à quelques joueurs, la JSK est l’un des rares clubs dans notre championnat qui ne doit pas beaucoup d’argent à ses joueurs. Des clubs huppés doivent jusqu’à 8 salaires à leurs joueurs.
«Celui qui enfreindra le règlement intérieur sera sanctionné»
Pour rappeler aux joueurs leurs obligations envers le club, le président Mellal leur a affirmé qu’aucun retard et aucune absence ne seront tolérés. «Celui qui enfreindra le règlement intérieur sera sanctionné», les a-t-il prévenus. Même si depuis qu’il a repris le club en main, on n’a enregistré que quelques rares écarts disciplinaires, le président Mellal fait de la discipline son cheval de bataille. Il estime que son équipe n’ira pas loin sans respect de la discipline du groupe.
«Je ne veux plus d’avertissement pour contestation de décision»
Vu qu’en 7 matches, deux ou trois titulaires indiscutables ont écopé d’avertissement pour contestation de décision, ce qui a beaucoup pénalisé l’équipe, le président Mellal a mis à profit cette réunion pour leur dire que celui qui sera suspendu pour contestation de décision sera exposé à de sévères sanctions financières. «Je ne veux plus d’avertissement pour contestation de décision. Il ne faut plus contester les décisions des arbitres, car si à chaque fois on perd un joueur pour contestation de décision, cela pénalise l’équipe», les a-t-il avertis.
«Vous devez fournir plus d’efforts afin de battre l’ASAM»
Conscient de la situation critique dans laquelle se trouve son équipe après les deux défaites consécutives concédées devant l’ASO et le CSC, le président Mellal a exigé de ses joueurs une réaction positive lors de la prochaine journée face à l’ASAM. Il leur a aussi demandé de redoubler d’effort pour remettre l’équipe sur les bons rails. «Vous devez fournir plus d’efforts afin de battre l’ASAM. On est condamnés à gagner ce matche et vous devez donner le meilleur pour mettre un terme à cette série de mauvais résultats», leur a-t-il exigé.
Youcef T.