Le commissaire aux comptes a noté que l’examen de la gestion de la SSPA/MCA durant la période écoulée lui a permis de relever des constats et dysfonctionnements qu’il faut absolument prendre en charge.
D’abord, il faudra savoir qu’en 2019, la Sonatrach a débloqué 100 milliards qui ont été entièrement consommés (26 milliards ont été donnés à titre d’avance en 2018). Les caisses du club sont vides et il y a donc lieu de trouver en urgence de nouvelles ressources d’argent pour couvrir la période restante jusqu’à décembre prochain. Cette crise aura été générée en premier à cause de la gestion actuelle orientée plus sur la prise en charge des primes de match et des salaires des séniors sans donner plus d’avantages à la formation comme il s’est dit en premier lieu. Aussi, le commissaire aux comptes n’a pas omis de montrer du doigt le recrutement jugé non réfléchi en expliquant qu’il y a eu le recrutement de 13 joueurs sans tenir compte de l’impact de cette opération sur la trésorerie de la société et il a insisté sur le fait que cela a déséquilibré tous les indicateurs financiers.
Avances sur salaire et libérations
Ce déséquilibre a été généré par les avances sur salaire pour un montant de 10.908.000,00. Des frais de libération se chiffrant globalement à 40.500.000,00 DA dont 3 milliards concernent uniquement le joueur Rebiaï libéré de l’ESS sans convention de libération. 16.500.000,00 DA pour le transfert de Merouani sans convention, 8.000.000,00 DA pour Harrag sans convention lui aussi et 2.500.000,00 DA sans convention pour El-Mouden.) Il y a eu aussi des indemnités de résiliation des contrats pour trois joueurs et le montant global est de 11.700.000,00 DA (700 millions concerne le joueur Bramki Amine, 370 millions pour Hachi, et 100 millions pour Benmouma. » L’augmentation de la masse salariale des joueurs seniors a causé elle aussi ce déséquilibre puisque celle-ci arrive à hauteur des 54.055.000,00 DA. Sans oublier d’autres frais jugés inutiles par le commissaire aux comptes et que le MCA aurait pu éviter, à savoir l’hébergement des joueurs à l’hôtel Radisson. Le commissaire aux comptes a signalé que depuis leur recrutement, sans se soucier des frais d’hôtellerie payés par la société et bien sûr la rémunération des managers qui est à hauteur de 8.950.000,00 DA.
Qui payera la note ?
Tout cela a généré cette crise d’argent que vit actuellement le Mouloudia d’Alger et qui montre que la gestion de Sekhri a été chaotique. D’ailleurs, dans notre prochaine édition, on donnera les salaires des joueurs qui ont été recrutés et ceci a causé l’augmentation de la masse salariale au Mouloudia d’Alger. Le commissaire aux comptes s’il a remis un rapport « noir », c’est à cause de plusieurs dysfonctionnements et plusieurs opérations qui ne sont toujours pas justifiés. Pour le moment, on ne sait pas comment les responsables vont faire pour remettre tout dans l’ordre car 100 milliards consommé en cette année 2019, c’est beaucoup et il va falloir mettre un frein à tout cela, surtout que depuis la reprise de la SSPA/MCA par la Sonatrach, ce n’est pas la joie concernant les titres, ni même dans les catégories jeunes. Il faudra donc revoir les copies et les objectifs car le commissaire aux comptes a tiré la sonnette d’alarme et si rien ne change, il sera contraint d’aller vers la justice et ce sera la faillite annoncée pour cette SSPA/MCA mal gérée depuis sa création.
- Z.