La dernière sortie médiatique de l’ancien président de la JSK, Mohand-Cherif Hannachi, qui a demandé à Chérif Mellal de ne pas remettre les pieds à Tizi Ouzou, après ce qui s’est passé au Maroc, vendredi passé, le premier responsable de la JSK a répliqué et il a porté à son tour de graves accusations contre Hannachi.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette guéguerre n’est pas dans l’intérêt de la JSK. C’est une affaire personnelle qui n’intéresse guère les supporters de la JSK. Ils ne veulent ni de guéguerre ni de polémiques autour de leur JSK et tout ce qui les intéresse, c’est l’avenir de leur équipe. Face à cette situation, le boss actuel de la JSK a deux options devant lui.
1re option : maintenir son objectif de jouer le titre et mettre le paquet pour le recrutement
Le discours du président actuel de la JSK depuis juin 2019 ne va pas avec ses actes. Avant cette date, il avait une adhésion générale des supporters à son discours. Il avait ramené un entraîneur formateur qui a lancé plusieurs jeunes, il a lancé le projet du centre de formation et il a refait tout l’organigramme du club, mais depuis l’intersaison, il a changé son projet et les hommes de ce projet. Il a décidé de changer de cartes en promettant de jouer les titres. Il a viré un entraîneur et il a ramené un autre qu’il a présenté comme étant un entraîneur expérimenté pour l’objectif de gagner des titres. Après la phase aller, les supporters ont constaté qu’avec l’équipe qu’il a construite et ses prestations lors des grands matchs face au CRB en championnat et en Afrique contre Al-Merreikh du Soudan, Horoya Conakry et récemment contre le Raja Casablanca, que ce sera difficile de voir la JSK remporte un titre à la fin de l’exercice. Lors de ce dernier match, l’équipe a prouvé ses limites et l’entraîneur n’avait même pas le choix sur le banc pour effectuer des changements. Ce qui prouve encore que le banc de touche est vide et que même les joueurs qui ont joué d’entrée ont démontrés que ce ne sont pas des joueurs avec lesquels la JSK atteindra ses objectifs. A 20 jours du baisser du rideau du mercato hivernal, si le président du club décide de maintenir son objectif de jouer le titre, il doit recruter des joueurs capables d’apporter un plus, les meilleurs sur le marché et combler les besoins de l’équipe. Il doit mettre le paquet pour atteindre son objectif de remporter un titre à la fin de saison.
2e option : se montrer pragmatique avec le public et revenir au projet initial
Pour ce qui est de la deuxième option du président de la JSK s’il ne peut pas répondre favorablement aux exigences des supporters qui réclament des joueurs de qualité en ce mercato hivernal et atteindre l’objectif tracé par lui-même en début de saison, il n’a qu’à se montrer pragmatique avec eux et avouer que l’équipe est moyenne et qu’elle n’a pas les moyens de jouer le titre cette saison. Il revient à son projet initial et s’adresser aux supporters tout en reconnaissant que la direction a commis des erreurs. Revenir au projet de la formation et jouer à fond le championnat avec cette équipe, mais sans promettre de remporter le titre. Il a promis d’investir afin que la JSK retrouve sa place et il doit respecter ses engagements pour répondre aux attentes du public qui a enduré un cauchemar dans un passé récent. En parallèle, il se chargera d’une formation de qualité. La Kabylie regorge de talents, et les supporters peuvent patienter encore une année où deux pour bâtir une grande équipe avec les enfants du club et de la région qui n’ont pas eu ces dernières années leur chance. Donc, le deuxième choix du premier responsable est de revenir au projet initial et d’axer le travail sur la formation des jeunes qui seront appelés à reprendre le flambeau dans un proche avenir.
- H.