L’ancienne direction du Mouloudia d’Alger, aussi bien avec Hirèche en tant que président du conseil d’administration et Omar Ghrib en sa qualité de directeur général ou encore avec Achour Betrouni le représentant de la Sonatrach et Fouad Sekhri qui avait remplacé Ghrib, a réalisé un véritable massacre au sein de l’effectif. En effet, ce dernier a été renouvelé à plus de 70% où l’on avait enregistré pas moins de 13 nouveaux joueurs lors du mercato estival.
Toual, Boutaga, Chafaï, Allatti, Brahimi, Djabou, El-Ouertani, Rebaï, Belkheïr, Ronney et Harrag en plus des retours d’El-Mouaden et Mebarakou ont rejoint le club algérois. Lorsqu’on recrute 14 nouveaux joueurs, il faudrait s’attendre à des problèmes de cohésion et surtout de compatibilité. L’ancien entraîneur, Bernard Casoni, tient également une grande part de responsabilité de ce que devient l’équipe algéroise, qui était prédite pourtant à raser tout sur son chemin. Néanmoins, les joueurs recrutés, et même s’ils étaient confirmés dans leur clubs respectifs, n’ont rien apporté et le plus que les supporters attendaient d’eux n’était pas visible sur le terrain.
Des milliards partis en fumée
La direction mouloudéenne avait dégagé une somme colossale pour réussir un renfort de qualité car l’objectif est de remporter le titre avant le centenaire. 13 nouveaux joueurs et il fallait mettre le paquet pour les recruter car des joueurs comme Chafaï, Djabou ou encore Rebaï ont coûté une fortune à la caisse des Vert et Rouge. Les dirigeants mouloudéens ont dû débourser pas moins de 10 milliards pour s’offrir tout ce contingent. Cependant, rares étaient les joueurs qui avaient tiré leur épingle du jeu. Chafaï et Mebarakou, parmi les plus gros salaires du club, n’ont pas rentabilisé la somme déboursée par la direction pour bénéficier de leurs services. Le premier a quitté le club une fois qu’il a reçu une offre de l’étranger, alors que le second a vu son niveau sensiblement régresser depuis qu’il a quitté le club la saison dernière. Parmi les joueurs recrutés l’été dernier, seul Allati et Brahimi ont inscrit un but chacun. Leur temps de jeu est en dessous de la moyenne et leur rendement est des plus décevants.
RebIaï et Belkheïr, l’infirmerie plutôt que le terrain
Parmi les flops du mercato estival, on citera le recrutement du milieu de terrain, Miloud RebIaï. Arrivé de l’Entente de Sétif après que la direction eut versé 3 milliards de centimes pour obtenir sa libération, le joueur n’a pas eu le rendement attendu. Pis encore. Il a passé la majorité du temps à l’infirmerie que sur un terrain de football. Avec 269 minutes sur le terrain, cumulées en 6, dont seulement en tant que titulaire, RebIaï possède le deuxième plus faible temps de jeu parmi les joueurs recrutés l’été dernier. Seul le Camerounais, Rooney, a fait pire avec ses 133 minutes. En plus, il s’est blessé lors de la dernière rencontre face à son ancienne équipe, l’ESS, et sa période d’indisponibilité n’est pas encore connue. Même situation pour Belkheïr, qui n’avait pris part qu’à cinq matches sur les 15 du championnat.
Seul Harrag, mais …
La seule satisfaction concernant les recrues de l’été est le milieu de terrain, Chams-Eddine Harrag. Il est vrai qu’il est l’un des meilleurs joueurs de l’équipe lors de la phase aller, mais il reste tout de même un joueur imprévisible. Il est capable du meilleur comme du pire et ce qu’il avait fait lors du match aller face au Raja en quart de finale de la Coupe arabe en est ne preuve. Il faut savoir aussi que Harrag n’est pas arrivé libre au MCA. La direction a dû débourser pas moins de 800 millions pour obtenir sa libération. Il devra savoir comment gérer ses émotions sur le terrain, surtout que cela devient préjudiciable à l’équipe. On se rappelle qu’il avait été la principale cause de la défaite de son équipe face aux Marocains. La nouvelle direction du MCA, sous la houlette du nouveau président Almas, n’aura pas de temps pour pouvoir recruter. A cet effet, on attend beaucoup des recrues de l’été dernier. Djabou et les autres, c’est le moment de la révolte.
Ilyès Nassim