Dans une de nos précédentes éditions, notre journal a relevé la part de responsabilité de la direction actuelle dans cette affaire de dettes réclamées par Jean-Michel Cavalli. Le technicien français avait l’intention de négocier avec les dirigeants mais son avocat chargé de le faire a été ignoré, d’après ses dires.
Chose qui l’avait poussé à saisir la FIFA au début de l’année en cours. Même si d’après Boubakar Radjaâ, le DAF mouloudéen, la requête du Français n’était pas légale par rapport à son exigence de se faire payer en euro. Mais en réalité, même l’ancienne direction a sa part. Parce que les dirigeants, faute de résiliation de contrat avec Omar Belatoui, ont engagé le Corse en tant qu’entraîneur adjoint avec le maintien comme objectif, le tout pour un bail d’une année. Mais c’est avec Nadir Leknaoui que l’équipe avait assuré le maintien en tant qu’entraîneur en chef. Auparavant, la direction n’a pas résilié le contrat de l’ancien sélectionneur national. Ce dernier, contesté par une partie de la rue mouloudéenne, a été conseillé par Ahmed Belhadj de quitter son poste d’entraîneur mais sans passer par les modalités protégeant le club. Mais à la fin du championnat, les choses ont changé avec l’arrivée de Chérif El-Ouazzani. Et c’est le plus normalement du monde que le dossier de ce technicien a été, volontairement ou pas, oublié. Pour la première instance footballistique mondiale, le contrat du Français restait valable étant validé par la ligue de football professionnel du pays. Un simple dossier très mal traité va coûter au pauvre MCO la bagatelle de 6,93 millions de dinars. Voilà ce qui arrive quand les rôles sont inversés face à l’absence de compétences notamment…
- M. A.
Cavalli : «Le responsable de tout ça est connu»
Interrogé pour connaître son avis sur le verdict de la FIFA, l’ancien coach des Verts a répondu avant-hier. «Effectivement, je suis au courant, j’ai appris que la FIFA m’a de nouveau donné raison mais encore une fois, je tiens à le préciser, le problème vient des responsables actuels du club.» Prié de commenter le montant fixé par la FIFA, le technicien français a ainsi réagi : «Vous savez, moi je ne calcule pas. Tout ce que je peux dire à ce sujet, cest qu’on ne m’a pas respecté au sein du club, j’ai fait confiance en la FIFA, ils ont eu dans leurs mains des éléments de ma part. En fin de compte, la personne qui m’a empêché de travailler jusqu’à la fin, c’est elle la responsable de tout ça. Au final, j’ai fait deux gros cadeaux au MCO pour les Hamraoua.»
- M. A.
Radjaâ défend la direction
«Nous n’avons rien à voir dans cette affaire»
La direction du MC Oran a été informée de la décision prise par la FIFA dans la requête de Jean-Michel Cavalli. D’après son responsable administratif, le club a été notifié avant-hier. « L’affaire vient de connaître son épilogue, la FIFA nous a envoyé une correspondance portant sur la nécessité de s’acquitter du montant qui vous été confié, soit de près de sept cent millions de centimes. Evidemment, nous sommes désolés, nous sommes navrés devant pareille situation parce que c’est le club qui paie. Nous n’avons rien à voir dans cette affaire. Comme je vous l’ai dit à ce sujet, Mr Cavalli nous a transmis par le biais de son avocat son vœu de se faire payer en euro. Sinon, pour le reste, nous n’avons rien à se reprocher d’autant plus que nous n’avons eu de l’ancienne direction que les décharges concernant deux mensualités que le coach avait encaissées, et trois mises en demeure», a indiqué Boubakar Radjaâ dans la nuit de vendredi à samedi. Interrogé pour connaître la durée du délai fixé par l’instance d’Infantino, l’ancien président de l’OM Arzew a répondu : «La Fifa parle dans sa notification de salaire brut, nous allons peut-être lui écrire pour en savoir un peu plus. Nous avons trente jours devant nous pour payer l’entraîneur.»
- M. A.