Comme annoncé dans l’édition parue jeudi dernier, la direction du MCO s'est engagée à faire signer à certains joueurs un avenant prenant effet à partir de la saison prochaine. C’est du moins l’information annoncée par une source fiable dans la même journée.
«Les dirigeants, à leur tête Chérif El-Ouazzani, ont proposé aux joueurs de l’équipe senior l’augmentation de leur salaire pour le compte de la saison 2020-2021. Ils ont proposé l’idée d’un avenant assurant aux intéressés le droit de se faire bien rémunérer par rapport au montant qu’ils touchent actuellement. Cette proposition concerne certains éléments qui sont sous contrat avec le Mouloudia», a indiqué notre interlocuteur avant-hier. Selon lui, la proposition a été faite en marge de la négociation ayant pour but d’accepter de réduire les salaires concernant les mois d’octobre novembre et décembre de l’année écoulée.
Les «gros salaires» se rebellent
C’était prévisible et notre édition de jeudi dernier l’a révélé, la direction du club d’El-Hamri s’est heurtée à un refus des joueurs à gros salaire concernant la demande de réduire trois salaires de cinquante pour cent. En fait, les dirigeants se sont heurtés à une forme de rébellion de sept (7) éléments, en l’occurrence, Abidine Sebbah, Hamza Heriet, Rachid Nadji, Oussama Litim, Zineddine Mekkaoui, Boualem Mesmoudi et Zakaria Mansouri. D’après une source proche de la direction, les concernés ont chacun évoqué une contrainte. «Chacun a parlé de son cas, ils ont carrément refusé de lâcher un centime de leurs mensualité. Ils ont même parlé d’une plainte au niveau de la CNRL comme possible recours en cas d’un désaccord avec les responsables du club», assure notre interlocuteur avant d’enchaîner : «Je pense qu’ils veulent bien accepter de faire un geste pour les mois de mars, d’avril et de mai, c'est-à-dire la période du confinement mais moins de 50 %.» Selon lui, certains ont évoqué des dettes contractées pendant cette période de confinement à l’instar du défenseur Abidine Sebbah qui reste toujours bloqué en France depuis mars et qui serait de retour dans les prochains jours ayant trouvé une place dans un vol concernant les rapatriés. Le milieu Hamza Heriet a, quant à lui, parlé de l’impossibilité de se déplacer à Oran étant confiné à Biskra, ajoute notre source.
- M. A.
Maâzouzi dément la rumeur : «Honte à ceux qui ont sous-estimé ma personnalité»
Le gardien Rafik Maâzouzi n’a pas apprécié une rumeur annonçant sa volonté de prolonger avec le club contre ses mensualités au nombre de huit. Une forme de chantage qu’il dément dans cet entretien réalisé avant-hier avec lui au téléphone.
Avez-vous réellement lié vos salaires contre le prolongement de votre contrat ?
Je tiens à répondre à cette rumeur qui, franchement, n’a pas de sens, une rumeur fausse bien évidemment. Je sais d’où vient la rumeur, je n’ai qu’à m’en remettre à Allah Le Tout- Puissant. Il faut juste préciser qu’en acceptant de réduire trois mensualités, je ne fais que mon devoir, celui de venir en aide au club. Quand je suis arrivé au siège, plus de quinze joueurs étaient passés avant moi pour négocier et réduire leur salaire. Avec les dirigeants, on a parlé de crise d’argent notamment en cette période de pandémie. Comme tous mes camarades, j’ai accepté de faire un geste. Comme j’ai aussi de très bonnes relations avec les dirigeants et notamment avec Tahar (Ndlr, CEO), il faut le souligner. On échange du respect dans la vie quotidienne de notre équipe. Et je n’ai donc pas hésité à dire oui à la proposition, on a trouvé un terrain d’entente tout simplement.
Donc, vous avez renoncé à trois salaires ?
Exactement, mais la moitié des salaires d’octobre, novembre et décembre comme c’est arrivé avec les autres joueurs. J’ai touché un salaire et demi en réalité. Mais je n’ai pas renoncé à tous les salaires. Pour bien le préciser, le club me doit encore huit salaires.
Et cette histoire de prolongement contre vos salaires ?
Là, surtout, je dois dire que ceux qui ont colporté cette rumeur ne me connaissent pas bien. Maâzouzi est un homme qui a une personnalité, qui a de la dignité. Comment se fait-il que je propose un prolongement contre des salaires ? Premièrement, je ne suis pas du genre à faire du chantage, deuxièmement, je n’ose jamais proposer un truc pareil, je suis un homme modeste. Franchement, c’est honteux, je dis honte à ceux qui ont sous-estimé ma personnalité.
Sinon, que pensez-vous de la décision des instances concernant la reprise de la compétition ?
Je pense que nous sommes là pour respecter toute décision venant des instances sportives. Si on nous demande de reprendre, on le fera, on jouera nos chances à fond, sinon, on respectera la décision. Dans les deux cas, le Mouloudia n’est pas touché, n’est pas concerné par le moindre enjeu. Je pense que le maintien n’est pas vraiment loin. Donc, quelle que soit la décision, pour le MCO, elle sera la bonne.
Sauf que vous avez certainement hâte de retrouver les entraînements collectifs, n’est-ce pas ?
Oui, c’est vrai. Ce n’est pas évident de rester trois mois sans entraînements surtout pour un gardien de but. Vous savez, rester inactif, ce n’est vraiment pas bon. En fait, c’est surtout pour les repères et pour la forme aussi. Donc, c’est difficile de rester sans préparation collective. C‘est pourquoi je dirais vivement le retour aux entraînements en groupe, incha Allah.
Et qu’avez-vous à dire aux supporters ?
On le souhaite pour eux et pour l’équipe, le meilleur est à venir. J’espère que les gens vont pouvoir comprendre que l’intérêt de l’équipe passe en priorité. J’espère que cette pandémie aura donné à réfléchir aux amoureux du MCO. Les enfants du club doivent s’unir autour de l’équipe qui doit jouer uniquement pour gagner des titres. J’espère que tous les Hamraoua vont se rassembler et rester autour de l’équipe pour lui donner de la force, incha Allah.
- M. A.