Comme prévu, hier matin le TAS de Lausanne a traité l’affaire du derby USMA-MCA, qui devait se jouer le 12 octobre dernier et qui a été boycotté par l’USMA en raison de l’absence des internationaux militaires, ainsi que le Libyen Muaid Ellafi.
Une audience qui a duré environ trois heures, soit de 8h30 jusqu’à midi. Selon les informations qui nous sont parvenues, l’audience, qui s’est effectuée en vidéoconférence en présence du président des arbitres du TAS et deux jurys, a été marquée par la présence du secrétaire général de l’USMA Mounir Dbichi, l’avocat du club Mohamed Salam, et de l’autre côté, l’avocat de la Ligue de football professionnel. Quant à la Fédération algérienne de football, elle n’a été représentée par personne, y compris son président Kheireddine Zetchi qui devait intervenir pour confirmer ses déclarations à la radio le mois de novembre passé où il avait clairement affirmé que l’USMA était dans son droit le plus absolu de demander le report en raison de l’absence d’Ellafi, mais aussi parce que la LFP devait se concerter avec les deux clubs avant de programmer le grand derby algérois.
L’avocat de l’USMA a défendu en force le dossier du club
Accompagné par le secrétaire général Mounir Dbichi, l’avocat de l’USMA Mohamed Salam a défendu en force le dossier du club lors de l’audience d’hier matin. Il a expliqué aux jurys que le club a fait une demande de report du derby face au MCA en raison de l’absence des internationaux, d’autant plus qu’il s’agissait d’une date FIFA et qu’il n’était donc pas question pour la LFP de programmer un match de la part sans s’être concertée avec les deux clubs, notamment l’USMA qui était privée des internationaux militaires et du Libyen Ellafi. Par la suite, le recours introduit par le club auprès de la commission d’appel de la FAF a été rejeté, avant d’être débouté par le TAS algérien. Selon une source proche du dossier, Mohamed Salam, qui a déjà présenté un dossier de 150 pages au TAS de Lausanne le mois de janvier dernier, a avancé des arguments très convaincants ; ce qui permet une lueur d’optimisme aux responsables pour avoir gain de cause dans cette affaire.
L’avocat de la LFP s’est appuyé sur l’article 97 du règlement du championnat
La Ligue de football professionnel a été représentée par son avocat lors de l’audience d’hier matin. Selon toujours notre source, l’avocat s’est appuyé sur l’article 97 du règlement du championnat qui stipule que l’USMA n’avait pas le droit de saisir la commission d’appel de la Fédération algérienne de football car les sanctions qui lui ont été infligées par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel ont trait à un forfait confirmé, mais aussi parce que l’appel devait être introduit dans les deux jours ouvrables à dater du lendemain de la notification de la décision contestée. C’est la raison pour laquelle le recours du club algérois a été rejeté par la commission d’appel. A part ça, l’avocat de la LFP n’a pas présenté d’autres arguments convaincants.
Aucun représentant de la FAF
Selon toujours notre source, la Fédération algérienne de football n’a été représentée par personne lors de l’audience d’hier matin. Pourtant, le président Kheireddine Zetchi était appelé à intervenir pour confirmer ses déclarations accordées à la radio nationale le mois de novembre passé. On peut dire que cette absence de la première instance du football algérien pourrait être favorable aux Usmistes pour que leur dossier au TAS de Lausanne avance comme souhaité.
Les Rouge et Noir optimistes
Le président des arbitres au niveau du TAS de Lausanne, ainsi que les deux jurys ont donc entendu l’avocat de l’USMA et celui de la LFP. Par la suite, la structure suisse va étudier le dossier, avant de rendre son verdict. Notre source nous a révélé, si tout se déroule comme prévu, que le verdict tombera au début du mois de juillet prochain. Ce sera l’occasion de savoir si le club de Soustara aura gain de cause dans cette affaire, c'est-à-dire la reprogrammation du derby à une date ultérieure et la levée des suspensions infligées par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, ou bien il sera encore une fois débouté, ce que personne ne souhaite. Mais une chose est sûre, d’après l’audience d’hier matin et les arguments présentés par l’avocat Mohamed Salam, les responsables sont très optimistes quant à recouvrer leurs droits contre la FAF et la LFP. Affaire à suivre.
- S.