La situation médicale du MC Oran n’est pas non plus reluisante. A l’instar des clubs du pays, le Mouloudia Club d’Oran, qui croule sous les dettes contractées pour la plupart par ses propres enfants, ne semble pas prêt, en cas de reprise de la compétition cet été, à appliquer les recommandations des services sanitaires du pays.
Amar Benarmas, kinésithérapeute de l’équipe fanion, traduit cet état qui n’est pas fait pour favoriser le moindre respect des mesures en question. « Je crois qu’il faut le dire, par rapport à cette pandémie, nous n’avons pas de quoi faire face aux recommandations des responsables de la santé. Et dire qu’il faut absolument appliquer les directives. Il faut les respecter et bien comme il le faut. Il y a plusieurs points qu’il ne faut pas négliger si demain les joueurs vont reprendre les entraînements et si on décide de faire jouer le reste du championnat. Je tiens à le répéter, il faudra respecter les directives des gens de la santé à cent pour cent», a indiqué notre interlocuteur avant-hier. Interrogé pour donner son avis sur les mesures essentielles à prendre, le sympathique Benarmas a répondu : «Pour l’heure, je ne peux vous donner d’amples détails, mais il faut savoir que le club doit disposer de moyens par rapport à ce qu’il faut faire pour respecter les instructions des services de la santé. Il faut avoir un endroit où les joueurs devront être rassemblés pendant le déroulement des matches, il faut espacer les journées du championnat d’au moins une semaine parce qu’il faut tout simplement ne pas prendre de risques de les laisser regagner leur domicile après un match, surtout pour les célibataires. Les joueurs mariés, il faut qu’ils soient avec leur famille confinés pendant la durée de la compétition. C’est par rapport au temps pour faire les tests d’usage et attendre les résultats de l’institut Pasteur. Je crains de le dire, faut-il attendre le délai initial de 14 jours entre chaque match. Après, et comme le suggèrent les instances, il faut avoir un hôtel ; pour le bus, il en faut deux et deux vestiaires pour l’équipe. Un endroit pour les joueurs devient indispensable. En tout cas, ce n‘est pas évident par rapport aux moyens du club, il nous manque des PCR, appareils pour analyser le sang, nous manquons de bavettes, de gel. Tout ça devient nécessaire pour éviter le pire.» A la question de savoir si le club a une idée sur l’état de santé des joueurs, notre interlocuteur a dit non. «Impossible de les voir avec le confinement. Les dirigeants, je pense qu’ils sont en contact avec eux. On en saura un peu plus à la reprise incha Allah.» Il a insisté, avant de conclure, pour adresser un message aux supporters de l’équipe déclarant : «Je souhaite, en cas de reprise, que les fans restent chez eux et éviter de se rassembler aux alentours du stade pendant les matches. Il faut qu’on arrive à combattre ce virus ensemble. Il faut qu’ils restent confinés pour les matches de la compétition.»
- M. A.
Le Dr Ramdane remet ça
«Je suis parti, mon contrat a pris fin»
Rafik Ramdane assure avoir quitté ses fonctions de médecin de l’équipe première du MC Oran. C’est du moins sa réponse à une question de savoir si le club d’El-Hamri est prêt à appliquer les mesures des services de santé en cas de reprise de la compétition et les entraînements. «Je ne sais pas parce que je ne suis pas au club, je suis parti car mon contrat a pris fin. J’avais un bail de dix mois», a-t-il souligné avant- hier au téléphone. Selon lui, le club devra appliquer les instructions des services de la santé et des instances sportives. Il faut juste rappeler sa déclaration assurant avoir quitté son poste chez les Rouge et Blanc au milieu de la saison en cours par manque de sérieux du responsable du club à son égard avant de se raviser.
- M. A.