Le défenseur axial du Mouloudia d’Alger Zidane Mebarakou assure qu’il travaille en solo sans relâche pour être à la hauteur des attentes. Comme l’axe s’est montré défaillant les dernières journées, Mebarakou l’explique par le fait que plusieurs changements sont apportés dans le compartiment défensif, ce qui l’a fortement fragilisé. Il donne l’exemple du Real en assurant que Varane et Ramos enchaînent les matches ensemble.
Comment se déroule la préparation du dé-confinement ?
Comme tout le monde, on prend toujours nos précautions, car le coronavirus n’a pas disparu ; on doit juste rester plus vigilants afin d’éviter une seconde vague. On espère que tout ira pour le mieux pour les Algériens car on a envie de reprendre nos activités le plus normalement du monde.
On imagine que respectez à fond les entraînements individuels…
Bien sûr ! Il faut dire qu’on est dans un groupe Viber, nous les joueurs. Chaque deux semaines, le préparateur physique nous envoie un programme spécifique pour travailler. Ce n’est pas facile, car on n’a pas les moyens de bosser comme il se doit. Un footballeur se doit de toucher le ballon. J’essaye avec mes potes, qui m’ouvrent le terrain ici à Béjaïa, de travailler sereinement. Je ne cache pas qu’on ne peut pas exécuter le programme à 100%, mais plutôt à 70 ou 75%. Néanmoins, même avec le manque de moyens, on n’a pas arrêté, on bosse durement.
On parle de reprise des entraînements pour bientôt ; ne craignez-vous pas d’être contaminé ?
On n’a pas les moyens comme les Allemands ou les Anglais qui ont tout assuré pour une bonne reprise sans prendre le moindre risque. Mais, sincèrement, on est resté trop longtemps loin des terrains. C’est la première fois pour nous, qui n’avons pas dépassé vingt jours d’arrêt. Certes, on pense au coronavirus et à la contamination, mais tout ira bien pour nous et tout sera prêt pour une reprise au top.
Un titre en jeu, en êtes-vous conscient ?
On en est bien conscient. On sait que si l’on gagne notre match retard contre le PAC, on aura le même nombre de points que le CRB. Il nous restera par la suite 8 matches, donc, tout est jouable. On va se donner à fond pour avoir le dernier mot. On peut se surpasser même si l’on sait que cet arrêt qui a trop duré va nous affecter. Si on se loupe pour le titre, on aura la seconde place. On travaille sans relâche pour répondre présent quand les débats reprendront.
Mais le MCA a raté à maintes reprises des matches ; il aurait pu être leader aujourd’hui avec un écart important, qu’en dites-vous ?
C’est vrai, mais on est passé par des moments durs à cause du changement du staff et même de la direction. Ce ne fut pas facile pour nous, mais on a tout de même tenu. Si ce n’était pas le cas, on ne serait pas sur le podium aujourd’hui. C’est vrai, je vous l’accorde, avec l’effectif qu’on a, on aurait pu prendre la tête du championnat avec un écart très important. Cependant, rien n’est perdu et le championnat n’est pas fini. Donc, on fera tout pour réussir le pari. On a envie de gagner ce titre et on l’aura.
En tant que défenseur axial, la charnière centrale du Doyen vit des moments difficiles au point qu’elle est devenue le maillon faible de l’équipe ; qu’avez-vous à dire dans ce sens ?
Les buts qu’on a encaissés incombent à toute l’équipe, pas seulement l’axe. Quand le milieu de terrain et même l’attaque ne défend pas, c’est difficile de faire barrière devant les attaquants. Je ne suis pas Ramos pour contrer tout. Sans oublier qu’on a vécu beaucoup de changements en défense. L’instabilité nous a affectés. L’an dernier, quand on était stable, on a gagné par 3-0, 4-0 et même 9-0. Mais les changements apportés à chaque fois en défense nous ont déstabilisés. Je joue des fois avec Hachoud, Merouani et Brahimi, l’autre match avec Allati et Lamara ; ce n’est pas évident de maintenir le cap. Prenez par exemple le Real ; Varane et Ramos enchaînent les matches ensemble. Tout cela pour vous dire que ces changements affectent beaucoup le rendement de la défense. Mais, bon, on va tout faire pour surmonter tout cela et réussir le sprint final.
- Z.