Le président de la FAF Kheireddine Zetchi a réitéré vendredi son envie de voir le championnat 2019-2020 aller a son terme.

Le patron de la fédération ne lâche pas prise, pour lui il n’y a pas 36 000 solutions : «Il va bien falloir programmer un jour cette reprise.» Expliquant aussi qu’aller au terme de l’actuel exercice serait la meilleure préparation possible pour le prochain championnat, précisant que la pandémie du coronavirus n’a pas de date butoir  avant de préciser : «Je suis partisan de la défense de l’intérêt du jeu. Terminer l’actuelle saison et redémarrer la nouvelle saison sont une nécessité.» La position de Zetchi est donc claire, il milite pour une reprise du championnat, il est même en train d’en faire un objectif, il faut dire qu’avec la pression qu’il subit, si le championnat est arrêté, il y aura beaucoup de clubs qui ne vont pas en apprécier les conséquences, c’est pour cela qu’il a décidé de maintenir le cap et militer pour redonner vie aux pelouses des stades algériens.

Manipulation

Au même moment, du côté de la LFP, Medouar a décidé de sillonner les villes algériennes. A Oran, il a entamé une tournée qui lui a permis et lui permettra de rencontrer un maximum de dirigeants de club. L’objectif annoncé de ces réunions a travers le communiqué de la LFP c’est d’associer les clubs sur l’avenir des compétitions et sur leurs capacités organisationnelles des matches dans le cas d’une reprise du championnat, mais Medouar avait un autre objectif à atteindre à travers cette démarche. Les propos du président de la LFP étaient clairs, lors de son passage à la Radio nationale vendredi, Medouar a failli jubiler en annonçant le principe du rejet de l’idée de reprise adopté par les 12 présents à la réunion tenue au Meridien. Il faut dire que, contrairement à la FAF, la LFP à travers son président notamment veut étrangement que le championnat s’arrête, Medouar ne veut plus assumer cette reprise, ni entendre parler d’une application d’un quelconque protocole, ses efforts dans le sens d’une reprise se résument en la feuille de route présentée il y a près de 2 mois au BF puis au MJS lors de la réunion de travail tenue au mois de Ramadhan en sa qualité de président de la commission de réflexion pour la reprise du championnat, on se demande même comment a-t-il été élu à la tête d’une telle commission lui qui fait tout pour rendre impossible cette reprise ? Ses propos à la veille de la dernière réunion du BF sur le plateau de la télé nationale où il a évoqué l’arrêt de la compétition avançant même la possibilité de décorer le CRB et de reléguer les clubs à la lumière de leurs résultats de la 22^e journée sont là pour en témoigner. Vendredi, Medouar est allé plus loin en déclarant que «le football n’est qu’un jeu et que c’est loin d’être une priorité pour l’Etat algérien» oubliant les récentes interventions du ministre Sid- Ali Khaldi qui a lui-même encouragé la FAF à continuer la démarche en vue d’une reprise en traçant un protocole sanitaire strict, ce qui reflète la réelle volonté du gouvernement de relancer l’activité sportive en se basant, comme chez les voisins et les pays du vieux continent, sur des règles sanitaires rigoureuses et une application des directives des professionnels du domaine.

Un intérêt en cache un autre

Medouar a donc mis les dirigeants des clubs de l’Ouest de son côté, en attendant de voir ce qui adviendra de ceux de l’Est, ce qui est sûr c’est que Medouar va essayer d’avoir l’unanimité pour pouvoir rédiger un rapport défavorable pour cette reprise mais on sait au moins que quelques clubs vont se rebeller, Mellal le président de la JSK a déclaré qu’il aimerait que le championnat aille au bout afin que le club qui triomphera méritera son titre sur le terrain, d’autres clubs concernés par la course au titre comme l’ESS ou même le MCA devraient lui emboîter le pas. Il est donc clair que la FAF d’un côté et la LFP de l’autre ne sont pas d’accord sur ce principe, chacun milite pour faire passer ses idées, et même si c’est la FAF qui aura le dernier mot après le feu vert du MJS, il n’en demeure pas moins que Medouar semble décidé à se mettre du côté des clubs, il faut dire que l’ancien président de l’ASO n’a jamais caché son intention d’entrer dans la course à la présidence de la FAF, il s’agit du souhait caché de l’enfant d’Aïn Defla, une petite revue de ses activités ces dernières semaines révèle des mouvements de sa part au profit des clubs, les exemples de Bellal, celui de Malik Touré à Sétif, ou encore d’Abbas au MCEE en font partie, il fait tout pour lancer sa campagne avant l’heure, quitte à aller à l’encontre de la ligne prévue par la FAF et son président, ce dernier l’avait carrément décrédibilisé lors de la dernière réunion du BF lorsqu’il a annoncé le projet de reprise du championnat quelques heures après le passage de Medouar à la télé nationale. La bataille entre les deux hommes sur ce projet de reprise bat son plein, ça sera intéressant de voir qui aura le dernier mot.     

1. M. A.