Comme prévu, le point de presse tenu ce lundi qui a duré plus de deux heures a tourné autour des points sur lesquels Tahar Chérif El-Ouazzani est souvent revenu durant ses interventions.
En fait, le manque de moyens dont souffre la trésorerie du Mouloudia d’Oran et la nécessite de se doter d’une société nationale ont été répétés à l’adresse des journalistes présents en nombre au siège du club. Le boss hamraoui, avant de donner la parole au trésorier Hamiene Mohamed pour la présentation du bilan financier, a reconnu n’avoir aucun document concernant le terrain prévu pour le centre de formation accordé au club du temps d’Ahmed Belhadj. Il a insisté pour rejeter l’idée de voir le club sous la houlette d’un particulier affirmant que seule une société serait la solution idoine. Il a rappelé l’urgence de rassembler les documents recommandés par la DNCG. «Si on ne peut le faire à temps, aucune société ne prendra le club» a-t-il abondé. Sollicité pour donner d’amples détails sur le cas des joueurs ayant refusé de céder leur salaire et de l’attaquant Abderaouf Chouiter, CEO a déclaré : «Avec ces joueurs, nous n’avons pas perdu espoir, on compte les recevoir prochainement au siège pour débattre de la question concernant la position du club sur le plan financier. Pour Chouiter, on n’a jamais fait acte de régionalisme contre lui comme il le prétend. Sauf qu’il n’a pas voulu résilier son contrat au dernier mercato exigeant de se faire payer la totalité de ses salaires. Après, son rendement n’a pas été satisfaisant.» Enfin, concernant le bilan financier, le trésorier a été clair et limpide dans sa déclaration affirmant que le club a reçu 19,6 milliards de centimes. Selon lui, les dépenses s’élèvent à 16 milliards. D’amples détails sur le teneur de ce rendez-vous avec la presse seront publiés dans notre prochaine édition.
- M. A.
Les conseils de Maâza : «Il faut un minimum de 45 jours de préparation»
Mohamed Maâza fait partie des entraîneurs qui ont une vision plus fiable sur le devenir de la préparation des joueurs en cas de reprise de la compétition. Interrogé pour donner son avis, ce technicien qui a drivé pas mal de clubs dont le SCM Oran et l’IRB El-Kerma a déclaré : «Dans un premier temps il faut prendre en considération tous les aspects d’une préparation adéquate à zéro. A mon avis, il faut au moins une durée de 45 jours. C’est toujours difficile de rester sans préparation pendant plus de trois mois. Parce que la période d’arrêt est importante par rapport à la période initiale.» Dans la foulée de sa déclaration tenue avant-hier, notre interlocuteur a répondu à la question de savoir quel genre des risques les joueurs ne devraient pas prendre. «Il faut savoir une chose, je ne pense pas que les joueurs ont appliqué les programmes d’entraînements individuels à la lettre. Déjà avec le groupe et sous la houlette du staff technique, ils ne se privent pas de tricher, alors imaginez un peu ce qu’ils peuvent faire une fois seuls. Donc, il faut être vigilant dans la préparation, il faut faire attention à d’éventuelles blessures. Il faut éviter les soirées, respecter l’hygiène diététique, c’est très important. Je me pose la question, est-ce que le joueur algérien a cette capacité ou ce subconscient lui permettant d’enregistrer ou d’emmagasiner le sujet verbal que l’entraîneur lui donne.» Enfin, interrogé pour savoir s’il approuve une reprise de la compétition, Maâza a décrié le manque de considération à l’égard des gens de sa corporation. «A quoi bon si on dit oui si on dit non. Des entraîneurs mieux que nous, pour avoir drivé de clubs des Ligue 1 et Ligue 2, n’ont jamais été associés, n’ont jamais été sollicités pour donner leurs avis. Il fallait, au moins par politesse, les inviter, les écouter même si on ne prend pas leurs avis en considération. Qui va faire la préparation ? Ce n’est pas le Bureau Fédéral ou je ne sais qui à part les entraîneurs et le staff médical», a-t-il abondé en conclusion.
- M. A.