Comme rapporté précédemment, Tahar Cherif El-Ouazzani est sur le point de perdre son pouvoir. Et selon des sources concordantes, ce sera à l’issue de l’exercice 2019-2020. Car lors de son installation par l’ex-wali Mouloud Cherifi, sous l’influence de l’ex-DJS Badreddine Gherbi et sur pression de la rue mouloudéenne, l’année dernière à pareille époque, l’actuel patron du MC Oran avait obtenu une décision signée par des membres du conseil d’administration de la SSPA du club d’El-Hamri, dont la validité prend fin à l’issue de l’actuel exercice.
L’intéressé l’avait déclaré en marge de son point de personne. «Ma mission se termine à la fin de la compétition», avait-il avancé. Il va sans dire que l’ancien coach de l’USM Bel-Abbes ne peut plus qu’espérer que les instances décident de la reprise du championnat. Ainsi, il aura le temps de gérer les matches restant à jouer tout en trouvant un moyen de régulariser les salaires, sujet dans lequel il s’est embrouillé. Et ce, en espérant que les actionnaires influents (les membres du conseil d’administration) se décideront enfin de tenir une assemblée dans le but de désigner le futur PCA appelé à négocier avec la DNCG concernant la licence professionnelle. Sans contrat, ni salaire fixe, Cherif El-Ouezzani a ainsi quelques jours devant lui pour savoir quand il quittera ses fonctions administratives.
Bloqué, il tente une issue
D’après nos informations, Habib Benmimoun, l’ancien milieu des Hamraoua des années 80-90, compte prendre attache avec des membres du conseil d’administration pour les prier de lui prolonger sa fonction jusqu’à l’arrivée d’une société nationale. Sauf que la tentative pourrait se heurter à un échec dans la mesure où le conseil n’est plus d’actualité. Ceci d’une part, de l’autre, il faut préciser que les membres actuels ne sont pas en mesure de prendre la moindre décision sans l’aval d’Ahmed Belhadj, qui tient toute la société en main. Le registre de commerce signé en son nom et ses parts estimées à 26 millions de dinars (2,6 milliards de centimes) sont les éléments favorisant l’échec de la tentative en question. La méconnaissance des lois du code du commerce ne peut encourager la moindre opération de ce genre. Il est donc quasiment certain que l’avenir du club d’El-Hamri et de Chérif El-Ouezzani, en particulier, ne peut se dégager qu’à l’issue de la décision des instances footballistiques de reprendre la compétition ou de l’arrêter.
- M. A.
Salaires, c’est l’embrouille
La direction du MC Oran s’est embrouillée à propos des salaires à céder selon les recommandations de la FIFA. Au lieu de proposer aux joueurs les salaires de mars, avril et mai, mois concernés par la pandémie, ils ont proposé octobre, novembre et décembre. De plus, les responsables du club d’El-Hamri seront dans l’obligation d’établir un document attestant de la recommandation de la FIFA. Le renoncement des salaires à hauteur de 50% ne peut donc être validé par les instances. Comment vont-ils pouvoir convaincre les joueurs à céder d’autres salaires si ce n’est pas déjà fait ?
- M. A.
La CRL a tranché en sa faveur
Le MCO doit payer 550 millions à Chouiter
Le verdict est tombé dans la journée de ce jeudi, alors que la sentence a été proclamée la veille. En effet, l’attaquant Abderraouf Chouiter a gagné dans l’affaire l’opposant à la direction au sujet de ses mensualités. C’est du moins l’information recueillie auprès de son agent Abdelkader Ouadi. « Pour votre information, la CRL a tranché en faveur de mon joueur, mais sur le salaire brut. Au lieu de cinq mois, Abderraouf aura gagné quatre mois. Au total, il va percevoir 550 millions de centimes, montant représentant les dommages, en fonction de l’article 16-26 de la FIFA», a-t-il indiqué avant-hier soir au téléphone. Selon lui, le club a reçu une notification l’informant de la nécessité de s’acquitter de ce montant dans un délai de 45 jours.
Il saisira demain la CRL pour le reste
Toujours selon Ouadi, une deuxième plainte sera déposée au niveau de la même CRL au milieu de la semaine. «Je vais déposer les quatre mois restants dimanche prochain (ndlr, demain). Les dirigeants ont demandé au joueur de céder quelques salaires. Au départ, il allait accepter, sauf qu’en marge de la conférence de presse, ils n’ont pas arrêté de le rendre responsable et de lui faire porter le chapeau en le traitant de tricheur, qu’il est en train de prendre l’argent qui ne lui appartient pas », argumente notre interlocuteur. Ainsi, pour avoir négligé l’aspect légal dans cette affaire avec l’ancien pensionnaire du NA Hussein Dey, le club, et rien que le club, devrait casquer pas moins de 1 milliard de centimes.
- M. A.