C’est du moins l’impression qui se dégage de toutes ces tractations propres à certains membres du conseil d’administration de la SSPA-MC Oran, à leur tête Youssef Djebbari. Ce dernier est en train de faire le forcing pour aider Tahar Chérif El-Ouazzani. Le dîner partagé avec lui atteste de la complicité entre les deux hommes.
L’ancien président du club d’El-Hamri a laissé croire à la possibilité de voir son ancien entraîneur rester aux commandes de la société pour un autre bail. Certes, il lui a refusé une signature sur un document lui permettant de prolonger ses pouvoirs, mais pour lui, les commandes de la direction du Mouloudia ne devraient pas revenir à Ahmed Belhadj ni à Tayeb Mehiaoui. Djebbari se sent honni par le public hamraoui qui refuse de le voir au même titre que les deux derniers nommés. Le public du Mouloudia d’Oran ne serait satisfait qu’une fois que son MCO soit la propriété d’une société nationale, cela s’entend. C’est surtout pour barrer la route au duo Mehiaoui-Belhadj.
CEO insiste pour Benmimoun
Quant à Tahar Chérif El-Ouazzani, sa volonté ne se limite pas seulement à proposer aux membres du CA de tenir une assemblée générale, mais d’élire Habib Benmimoun à leur tête. Cette idée est compréhensible par rapport au fait qu’il pourra influer sur l’ancien buteur des Hamraoua dans certaines décisions, étant son collaborateur actuel dans la gestion des affaires mouloudéennes. Or, le connaissant, ce dernier ne verrait d’aucun œil l’idée de se voir à la tête de n’importe quelle section de la société ni du club d’ailleurs, à moins d’un revirement de dernière minute. C’est quasiment la seule et unique explication à cette idée de l’ancien coach de l’USM Bel-Abbès.
Belhadj, un silence et des questions
«Il n’y a que lui qui a la capacité de faire changer les choses en sa qualité d’actionnaire majoritaire de la société du Mouloudia», soufflent certains membres du CA, faisant allusion à Ahmed Belhadj. Ce dernier, injoignable depuis quelque temps, faut-il le préciser, serait en en train de veiller à l’application des lois qui lui sont conférées, assure son avocat S. Belgherbi «Pour l’instant, Baba suit les événements, il n’est pas indifférent à ce qui se passe. Il sait que les choses ne sont pas bonnes avec les tractations des uns et des autres. Il détient les clés de la société, et ça tout le monde le sait. Il ne peut agir que pour le bien du club et de la famille mouloudéenne. Pour le moment, il ne peut se précipiter d’autant que les autorités sont au courant de tout ce qui se passe», a insisté notre interlocuteur.
- M. A.
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Radjaâ (DAF) précise
«On poursuivra notre mission, mais sans signer de document»
Le directeur administratif du MC Oran a confirmé la thèse selon laquelle son employeur peut mener sa mission de premier dirigeant du MC Oran, maintenant que la FAF, par le biais de son BF, n’a pas arrêté la compétition version 2019-2020. Interrogé hier, en effet, pour donner d’amples informations sur la suite des événements, Boubakar Radjaâ a ainsi répondu : «Oui, bien sûr, nous allons poursuivre notre mission dans la gestion du club. Sauf que ne pouvons plus signer de documents. C’est vrai que le procès-verbal le permet, il prend effet avec le déroulement de la compétition officielle. Seulement, nous sommes préoccupés par cette histoire de documents que le club devra présenter aux instances sportives. Il faut dire qu’à présent, nous préférons que les membres de la société activent pour tenir une assemblée générale. Le temps presse parce que les délais accordés par la DNCG se rapprochent aussi. Certes, on peut s’attendre à ce que les délais soient prolongés, mais le plus important reste le club et son aspect juridique. Tant que rien n’est entrepris dans ce domaine, on ne peut espérer grand-chose. C’est pourquoi, je pense qu’il est temps pour les actionnaires de s’unir et de penser désigner quelqu’un à la tête du conseil d’administration de la société du Mouloudia.»
«On doit rassembler l’argent qu’il faut»
Le dossier du devenir des joueurs et leur situation salariale a été abordé en marge de sa déclaration tenue ce mercredi au téléphone. «Nous devons rassembler l’argent qu’il faut afin de tenter d’apurer les salaires des joueurs. Nous avons du pain sur la planche certes, mais nous comptons sur leur compréhension. La priorité serait de trouver les moyens qu’il faut pour en finir avec ce dossier. Les joueurs ont le droit de se faire payer, le club ne peut en aucun cas les brader ; mais, pour l’instant, on n’a pas les moyens. On va essayer de trouver de quoi les satisfaire prochainement. Ils ont été patients, ils sont à remercier pour tout ce qu’ils ont fait», a-t-il tenté d’argumenter.
«D’abord, payer les mois de janvier et février»
Enfin, prié de donner une explication sur le mode de paiement dans l’opération concernant les salaires à céder, selon les recommandations de la FIFA dans l’affaire liée à la pandémie, notre interlocuteur a déclaré : «Pour vous expliquer la manière que nous avons adoptée, il y a lieu de savoir que les joueurs nous devaient jusqu’à 7 mensualités. Donc, nous avons commencé par traiter mois par mois, à commencer par les premiers, à savoir octobre, novembre et décembre de l’année dernière. Donc, il fallait prendre en charge ces mois en premier lieu. Après, quand on aura les moyens, on passera aux mensualités de la nouvelle année. Evidemment, nous comptons demander aux joueurs de renoncer aux salaires des mois de mars, avril et mai de l’année en cours pour suivre les protocoles recommandés par la FIFA, c'est-à-dire les mois touchant la pandémie. Bien entendu, il sera hors de question d’imposer quoi que ce soit aux joueurs. Ils auront le choix d’accepter ou pas. Autrement dit, nous n’avons pas le droit de forcer un joueur de faire quoi que ce soit. Chacun est protégé par un contrat, donc par les lois. Néanmoins, on va essayer de les convaincre, sauf que nous devons régler les mois de janvier et février en toute urgence. Après, quand on l’aura fait, à ce moment-là, on pourrait passer aux négociations. Il nous faut de l’argent pour régler ces dettes et passer au recrutement pour un lifting de l’effectif de l’équipe première.»
- M. A.