Depuis qu’elle a déposé «ses nouveaux statuts» au MJS, la FAF n’a plus eu de nouvelles sur l’acceptation, ou pas, des amendements qu’elle voudrait apporter à son projet. Sid-Ali Khaldi est resté dans sa logique et à sa circulaire qui est de ne rien toucher lors d’une année électorale.

 Kheireddine Zetchi, pour sa part, espère toujours que la tutelle fera exception en autorisant ces gros changements dans les règlements généraux, statuts et lois électorales. Cet épisode pourrait connaître son épilogue cette semaine, puisque les deux hommes vont se voir, c’est du moins ce qu’espère la FAF. À la question si Khaldi va personnellement accueillir Zetchi ou va charger son secrétaire général ou directeur des sports de le faire, nous avons des raisons de croire que le ministre sera bien là, ce qui bien sûr ne garantit pas qu’il va accepter de débattre sur le sujet des statuts…

Révolution dans le professionnalisme

Revenons au projet sur le professionnalisme, un sujet aussi important, si ce n’est plus que les statuts de la discorde. La commission chargée de réétudier la question a terminé son travail. Réda Abdouche qui maîtrise parfaitement le dossier a, selon nos sources, opéré une révolution pour relancer ce projet et permettre à nos clubs de devenir réellement professionnels. Il faut dire que la situation est alarmante comme l’ont démontrée les chiffres incroyables annoncés par la DNCG. 1000 milliards, c’est la dette de nos clubs dits professionnels, dont 90% représentent la masse salariale des joueurs. Nos clubs n’ont ni stade, ni centre d’entraînement, ni centre de formation, ni restaurant… Certains n’ont même pas les moyens les plus élémentaires pour s’entraîner au quotidien.

Certaines solutions sont dans les nouveaux statuts…

Les responsables principaux de cet échec sont bien sûr les présidents de club, mais il faut le dire, les autorités aussi n’ont pas respecté leurs engagements faits en 2009/2010 pour accompagner les clubs dans cette démarche. La FAF pense avoir la solution à ce mal et c’est ce que tentera Zetchi d’expliquer au ministre cette semaine. Certains nous ont parlé d’un plafonnement des salaires, d’une durée des contrats de joueurs plus élaborés supérieurs à 3 ans, du rôle déterminant que joueront les nouveaux collèges créés par la FAF comme le syndicat des joueurs, l’association des arbitres et le collectif d’entraîneurs (toujours bloqués avec les statuts au niveau du MJS)… D’autres toujours à a FAF évoquent un cahier des charges rigoureux qui sera imposé aux clubs qui veulent bénéficier du statut de professionnels, mais entre ça et ça, on remarquera que tout est lié. Le projet sur le professionnalisme semble dépendre en partie de l’acceptation des statuts, d’où l’importance capitale de ce rendez-vous pour Zetchi et son administration, car le président pourrait réellement jouer son mandat et peut-être le prochain lors de ce rendez-vous au siège du MJS. Affaire à suivre.  

1. B.