Le sort de l’assemblée générale des actionnaires de la SSPA-MC Oran devait être fixé hier en fin de journée. Parce que le rendez-vous entre Tayeb Mehiaoui, Ahmed Belhadj et Youssef Djebbari était prévu en fin d’après-midi. Vu l’urgence de tenir cette assemblée, il est certain que ces anciens présidents de la société en question devaient avoir déjà informé le secrétaire général de la Wilaya d’Oran via le DJS.
Cela dit, le représentant du wali devrait être fixé par ces actionnaires majoritaires sur le cadre de cette assemblée générale, à savoir la date et le lieu de sa tenue. A priori, un horizon serait donc visible quant à la suite des événements. A l’heure de la rédaction de ces colonnes, seule la certitude de choisir la date aurait déjà été établie. Sinon, pour le reste, il faudrait s’attendre à des frictions entre les trois qui, pour rappel, n’ont jamais pu se rencontrer, au moins pour la passation des consignes d’usage. C’est certainement la raison poussant le SG de la Wilaya à leur demander une concertation pour l’intérêt du Mouloudia d’Oran. Façon de voir le cadre de leur rencontre de ce dimanche en fonction de leur conflit. Idem pour les vrais supporters qui auraient été curieux de savoir de quelle manière ces trois dirigeants auront trouvé, ou pas, un consensus.
Mehiaoui ou Belhadj futur PCA ?
Le poste de président du conseil d’administration pourrait-il être la priorité de Tayeb Mehiaoui ou Ahmed Belhadj ? La réponse serait oui en fonction de certains paramètres pouvant encourager la donne. Pour le premier nommé, sa volonté de voir la SSPA du MC Oran revenir à une légalité avec un nouveau PCA et un nouveau CA pourrait lui donner des garanties. N’est-ce pas lui qui a saisi la justice pour cette légalité et dont l’affaire est entre les mains d’une experte judiciaire ! En plus, en sa qualité de président du Club sportif amateur (CSA), l’ancien sénateur de la ville d’El-Bahia pourrait jouir de la confiance des opérateurs économiques à même de le hisser en tête du club d’El-Hamri. Pour le deuxième nommé, son statut d’actionnaire majoritaire favoriserait son retour dans la présidence du conseil d’administration de la société mouloudéenne. Cela en plus des moyens dont il dispose, lui qui a souvent rappelé l’inutilité de compter sur la venue d’une société nationale. Selon les prévisions, que ce soit Mehiaoui ou Belhadj, chacun pourrait, à moins d’un revirement, avoir la particularité de se faire désigner président du CA et d’être le futur interlocuteur avec les instances, dont la Direction nationale de contrôle de gestion financière (DNCGF) et d’une entreprise étatique, le cas échéant.
- M. A.
Belabbès : «La rivalité entre les présidents est à l’origine du mal»
Abdelhafid Belabbès dévoile la raison ayant amené le MC Oran à souffrir d’une année à une autre, notamment depuis l’instauration du professionnalisme dans le pays. Dans une émission diffusée avant-hier par une chaîne de télévision privée, l’ancien défenseur international du Mouloudia d’Oran a ainsi confié : «Si notre club souffre, c’est en partie à cause de trois facteurs. Le premier, sur lequel je suis souvent revenu, date depuis la décision politique prise en faveur de certains clubs concernant l’attribution d’une société nationale. Le Mouloudia devait en bénéficier, mais hélas rien n’a été entrepris. Le deuxième facteur se situe dans la rivalité entre les présidents qui se sont succédé à la tête du club. Figurez-vous que depuis 2011, il n’y a jamais eu de passations de consignes, d’où le problème des dettes qui s’accumulent. Pour votre information, le MCO n’a gagné aucune affaire l’opposant à la CRL, dont je fais partie. Parce que tout simplement, chaque président n’a pas pu se procurer de documents pour justifier les dettes et c’est très important. Le troisième facteur est lié à l’instabilité dans le domaine technique et administratif, surtout. En plus du nombre de joueurs qui ont opté pour le club, il faut souligner le nombre de dirigeants qui se sont succédé. Donc, sur le plan administratif, ça n’a jamais été stable. C’est pourquoi, le club n’a pu présenter à la DNCGF aucun document. Et là, je persiste pour le dire, le club n’a aucun document actualisé. Et pour un club comme le MCO, c’est indigne», a-t-il rétorqué.
- M. A.