Ça y est, la Fédération algérienne de football a reçu la réponse qu’elle attendait du MJS, elle est négative du moment que l’AGEX tant espérée n’aura pas lieu. Ceci dit, Khaldi a laissé la porte ouverte au déroulement d’une consultation dans un cadre qu’autorisent les statuts de la FAF.
La fédération va donc passer à l’acte, une source proche du BF nous fera savoir qu’un formulaire va être préparé et envoyé en guise de sondage aux personnes pouvant apporter un plus dans ce cadre, il faut dire qu’au tout départ, 112 personnes allaient être consultées, mais à présent la FAF choisira elle-même les personnes adéquates qui lui montreront la voie qu’il faut suivre pour sortir le championnat national de ce bourbier. Pour l’instant et d’après la même source, l’on se dirige droit vers la 3e option, celle d’un arrêt du championnat sans relégation, une option qui transformera le système déjà établi, puisque la Ligue 1 à elle seule sera composée de 20 clubs au lieu de 18, alors que la D2 verra le nombre d’équipes dans chacun des 2 groupes passer de 16 à 18. Ce réaménagement qui semble facile à décider par le BF du moment que l’article 82 lui donne le plein pouvoir dans des situations extraordinaires risque lui aussi de croiser des obstacles sur son chemin, il faut dire que quelle que soit la décision des membres du BF, elle devra passer par une AGEX, il s’agit là d’apporter des retouches à un système déjà validé en septembre 2019 par l’AG et seule l’AG est habilitée à valider ce réaménagement, mais pas à n’importe quel moment…
On tourne en rond
Du côté de la FAF l’on a déjà entamé la réflexion, on sait par quel chemin le BF va passer, mais on sait aussi à quel obstacle il faut s’attendre, il faut dire que cette problématique du passage obligé par l’AGEX est un vrai casse-tête, on s’imagine déjà à cette étape, et à un éventuel niet du MJS, un membre du BF qui a préféré garder l’anonymat nous dira : «On tourne en rond.» Une réflexion qui en dit long sur les difficultés à venir, certes on veut prendre une décisions et mettre le dossier de côté et attendre que Corona disparaisse pour reprendre le football action, mais le dossier est condamné à passer sous l’ombre du conflit FAF-MJS, et tout près d’une circulaire qui n’en finit pas d’enrager les dirigeants de la FAF, puisque c’est cette dernière qui prive la fédé de sa liberté et fait passer toutes ses actions par un ministère dont les principes ne semblent rien vouloir lâcher.
L’année blanche ou la reprise du championnat refont surface
Face à cette situation, la FAF a d’autres solutions, celles-ci, contrairement à l’option 3, permettraient d’éviter un nouveau face- à-face avec le MJS, on parle là de l’option de reprise du championnat, l’option que défendait Zetchi jusque-là, le président savait que c’est le seul moyen pour satisfaire tout le monde surtout qu’il y a des affaires en justice et des matches en retard à jouer, sans oublier le fait qu’elle préservera son nouveau système pyramidal, une carte qu’il pourrait ressortir pour éviter un nouveau bras de fer avec la tutelle.
L’année blanche est elle aussi envisageable, annoncer l’arrêt de la compétition et l’annulation de tous les matches, et l’envoi à la CAF des noms des représentants algériens en fonction du classement le jour du gel des activités, mais là aussi, il va falloir en finir avec le dossier USMA-MCA, l’affaire de l’ESS à la CD et les matches en retard, certes une telle décision pourrait faire des mecontents au niveau de la tutelle mais la FAF fera valoir sa souveraineté, la perte du principe de son système du championnat sera le grand point négatif ; en résumé, l’année blanche a plus d’inconvénients, la FAF ne devrait pas y penser.
- M. A.