Mohamed Ahmed Belhadj, malgré son statut d’actionnaire majoritaire de la SSPA-MC Oran, se veut être coopératif avec les instances de la wilaya d’Oran. Dans cet entretien réalisé avant-hier au téléphone, Baba tente de l’expliquer. Et dans la foulée, il réitère sa volonté de tout faire pour aider le club à se mettre en conformité avec les exigences des instances footballistiques du pays.
Pour une fois, vous avez pu vous concerter avec Mehiaoui et Djebbari, qu’est-ce qui a changé ?
Vous savez, quand le problème touche le club, il faut se mobiliser pour privilégier son intérêt. Cela pour dire que nous l’avons fait pour mettre de l’ordre sur le plan légal parce qu’il n’y a pas de conseil d’administration comme vous devez le savoir. Il fallait éviter au club la crise qu’on a vécue l’été dernier et les conséquences que tout le monde connaît. Donc, nous avons pu trouver un accord pour aider le Mouloudia à se mettre en conformité surtout qu’en face, nous devons rassembler les documents exigés par la DNCGF pour obtenir le droit de se maintenir au sein de l’élite du football algérien.
Donc, l’assemblée se tiendra le 10 août ?
Incha Allah. Si tout va bien nous allons nous rassembler pour désigner un président du conseil d’administration et son groupe ou ses membres. Nous avons entamé les démarches pour préparer l’assemblée en question. Cela dit, nous ferons tout notre possible pour préparer ce rendez-vous comme il se doit, et ce, conformément aux statuts du code du commerce. Nous ferons tout pour que l’événement puisse avoir lieu dans de très bonnes conditions incha Allah.
Apparemment, vos bilans sont prêts…
Tout à fait et depuis un bon bout de temps déjà. Pour votre information, j’ai tout remis au commissaire aux comptes. Ma gestion, tout le monde peut la voir et la contrôler si on veut et je n’ai rien à cacher. Le commissaire aux comptes est disponible à confirmer mes dires ou pas.
Vous étiez réticent à l’idée de reprendre les commandes du club, qu’en est-il aujourd’hui ?
Vous me donnez l’occasion d’apporter une précision importante. Je crois que beaucoup de gens oublient que je suis le président de la société par actions du MCO. Je suis l’actionnaire majoritaire et celui qui veut le vérifier, il n’a qu’à consulter les services concernés. Je ne peux me porter candidat à la présidence du conseil d’administration, parce que je n’en ai pas besoin vu mon statut actuel. Quant à celui qui veut contester, il sera dans l’obligation de modifier légalement le registre de commerce. Les statuts sont clairs, à l’heure où je vous parle je suis le patron de la société du Mouloudia. Le registre de commerce porte le nom de Mohamed Ahmed Belhadj. Je demeure ainsi le premier décideur. Aujourd’hui, si je ne suis plus au club, c’est la faute aux anciens responsables de la ville, ils ont procédé à la désignation de quelqu’un d’autre à ma place après plusieurs manifestations des supporters.
Au final, le club a perdu beaucoup de temps…
Tout à fait et c’est malheureux de le dire. Moi, j’avais des ambitions très intéressantes pour le club et pour l’équipe en particulier. Quand j’ai vu toutes ces manifestations déclenchées l’année dernière dans les rues par la faute de quelques responsables de la ville que vous connaissez dont l’ancien directeur de la DJS, ça m’a vraiment découragé. Il a été complice avec les manifestants.
Selon vous, y a-t-il une chance de voir le club sous l’emprise d’une société nationale ?
Moi, j’aime le MCO, je suis un mordu du club, je ne lui veux que du bien. Je souhaite de tout mon cœur voir le Mouloudia entre de très bonnes mains. Je ne me suis jamais accroché à mon poste. Pour preuve, je n’ai pas parlé d’un souhait d’un retour aux commandes du club. Rappelez-vous, j’étais le seul à déclarer qu’avec Ahmed Belhadj, le club n’aura pas besoin d’une société. C’est pour vous dire. Maintenant, il faut espérer que l’assemblée puisse se dérouler comme il se doit pour que le Mouloudia retrouve son lustre et redémarre sur des bases solides.
- M. A.