Les dirigeants du MC Oran seraient donc prêts à quitter leurs fonctions après plus d’une année de gestion. Tahar Chérif El-Ouazzani et ses collaborateurs ont commencé par publier sur Facebook les opérations financières établies depuis le début de leur prise de fonctions.
Beaucoup de chiffres ont été dévoilés comme pour justifier aux yeux des supporters la manière avec laquelle ces opérations ont été menées par une direction qui a exercé sur la base d’un procès-verbal signé par les membres d’un conseil d’administration, non reconnu même par certains actionnaires de la SSPA-MC Oran, faut-il le rappeler. Et pourtant, ils ont tout tenté pour prolonger leur règne. Qu’à cela ne tienne, leur mission a donc pris fin au terme d’une saison tumultueuse marquée par la pandémie du corona qui a chamboulé pas mal de plans. Tumultueuse sachant que les dirigeants, vu leur manque d’expérience sur le plan administratif, n’ont jamais arrêté de leur demander de se faire gérer par une société étatique. Leur volonté de bien faire a certes influé sur les résultats de l’équipe première, mais leur gestion a été entachée de quelques erreurs impardonnables, dont deux monumentales qui ont coûté au club pas moins de 13.730.000,00 dinars, du moins pour l’instant (affaires Chouiter et Cavalli). Toutes les déclarations de leur patron ont fait allusion à cette demande de doter le club d’une entreprise, allant jusqu’à évoquer les clubs nantis. Il aura vérifié qu’avec aucune expérience dans le domaine administratif, en sus de l’incompétence de certains collaborateurs, sa volonté de s’emparer des commandes du Mouloudia n’était pas une simple formalité. Il est certain que, à présent, il a acquis une certaine expérience.
- M. A.
Le Mouloudia a fini 8e
Parcours honorable tout de même
La saison 2019-2020 a donc pris fin avec la décision pour le moins très contestable prise par les responsables de la FAF. Ainsi, le MC Oran finit à la 8e place au classement avec un total de 30 points. A priori, ce parcours semble honorable par rapport à deux facteurs importants. Premièrement, l’effectif est composé d’un groupe de joueurs d’un niveau assez bon, à l’exception de quelques-uns qui ont alterné le bon et le moins bon. Deuxièmement, le problème financier n’a pas aidé les responsables qui n’ont pas su gérer comme cette décision d’organiser deux mises au vert la veille de chaque match d’une compétition officielle. Ce problème a pesé sur le moral des joueurs, dont certains ont vite fait de changer d’attitude quand les dirigeants n’ont pas trouvé de quoi les satisfaire hormis les promesses. Sauf que faute de motivation, Hafid Benamara et compagnie ont su se montrer à leur aise face pourtant aux ténors de la Ligue 1. Sans ces points perdus sur son terrain fétiche du stade Ahmed-Zabana, le Mouloudia aura terminé cet exercice sur une des marches du podium, voire sur le fauteuil de leader. En effet, pas moins de 15 points se sont volatilisés de leur antre, d’autant qu’à l’extérieur, leur team a engrangé la bagatelle de 12 unités. En somme, avec des joueurs moyens, Tahar Chérif El-Ouezzani a gagné son pari de bâtir une équipe homogène qui n’a jamais démérité. Reste que le seul point faible de cette équipe se situe dans le domaine offensif avec des éléments qui n’ont pas vraiment brillé, comme l’attestent leur rendement personnel et leur positionnement au classement des buteurs. Seul Mahi Benhamou (4 buts) et à un degré moindre Zoubir Motrani (3 buts) ont plus ou moins rempli leur contrat, occupant les 2e et 3e rangs derrière le milieu Zakaria Mansouri, premier avec un total de 5 banderilles dont 4 sur penalty.
- M. A.