Fermées depuis le 16 mars dernier, les infrastructures sportives à travers le pays vont bientôt rouvrir leurs portes.
La décision est attendue d’un moment à l’autre ; elle sera prise par les autorités sanitaires du pays. Cette mesure est devenue possible suite aux récentes décisions du Haut Conseil de sécurité qui a ordonné la réouverture des mosquées et les lieux de repos et de divertissement au grand public suivant des mesures strictes de distanciation et de protection. Du côté du MJS, on s’active comme on peut pour préparer le terrain à cette reprise. La réponse des autorités n’a pas encore été prise, mais elle est imminente. D’ailleurs, selon une source proche du dossier, les services du ministère entameront bientôt des discussions avec les différentes fédérations sportives en prévision justement de cette réouverture des infrastructures qui permettra aux sportifs de reprendre l’entraînement.
Séances de travail
Le MJS accordera donc du temps pour chaque fédération, dont la FAF ; un planning a été arrêté pour que chaque fédération soit écoutée et préparée à une éventuelle reprise et un très attendu feu vert des autorités. C’est le ministre des Sports Sid-Ali Khaldi en personne qui a ordonné la préparation de ces séances d’écoute et de travail avec les fédérations, qui permettront non seulement de préparer cette reprise, mais aussi d’évoquer les plans d’action de chacune des fédérations jusqu’au 30 décembre prochain. Ainsi, des échéances attendent les sportifs aussi bien sur le plan national qu’international.
Les sports collectifs d’abord
Ayant été les plus touchés par l’arrêt brutal de l’entraînement quotidien, les fédérations des sports collectifs seront les premières sur la liste de ces séances de travail. Avant que le MJS n’enchaîne avec les fédérations des sports individuels, l’occasion sera propice pour évoquer les différents protocoles imaginés jusque-là, car si une fédération comme la FAF a déjà pensé à ça en présentant son plan de reprise et même une feuille de route bien ficelée avant l’arrêt de la saison précédente, il n’en demeure pas moins que d’autres fédérations ont encore du retard sur ce point. D’ailleurs, ces dernières bénéficieront d’une assistance particulière du CNMS, ainsi que le comité scientifique de suivi de la pandémie, pour arrêter le protocole qui rendra possible ce retour sur les terrains. D’abord, pour l’entraînement, ensuite pour une reprise des compétitions.
Protocole
5 mois plus tard, l’activité sportive professionnelle devrait très bientôt reprendre. Elle passera néanmoins par des étapes délicates et une série d’examens médicaux et de tests physiques, car pour un footballeur à titre d’exemple, l’arrêt total pendant 5 mois est un fait rarissime auquel les joueurs ont dû s’adapter. La plupart ont continué à maintenir la forme pendant une période avant de céder. Il y a donc un déficit énorme à combler. Le risque est aussi très grand, car sans compétition pendant 150 jours, une reprise brutale peut affecter les différents organes ; d’où la nécessité de tout contrôler préalablement, sans oublier la programmation des séances avec les psychologues, à l’image de ce qui a été fait chez les voisins et un peu partout en Europe. Là où le foot est revenu très tôt, les joueurs ont été préparés convenablement à cette reprise. Tout s’est bien passé ; même les quelques cas enregistrés çà et là ont été bien maîtrisés. C’est ce plan-là que les autorités feront en sorte de reproduire et le MJS se chargera de sa préparation.
- M. A.