C’est à Compétition que le milieu de terrain belouizdadi a choisi de se confier sur la situation qu’il est en train de vivre avec son club employeur. Dans cet entretien, il nous explique ce qui s’est passé, pourquoi il a fait appel à un avocat et assure qu’il fera respecter ses droits.
Tout d’abord, comment ça se passe pour vous actuellement ?
Tout se passe parfaitement bien pour le moment. La vie reprend son cours même si les frontières demeurent fermées ; cela fait que je ne peux regagner le pays pour le moment. Donc, je m’entraîne comme il se doit en attendant de trouver une solution.
Quel genre de solution ?
J’ai pris attache avec mon avocat qui est en train de voir avec le ministère des Affaires étrangères pour tenter de trouver le moyen de regagner Alger. Je veux tout faire pour rentrer, que ce soit par la Tunisie ou un autre pays, et j’espère y parvenir.
Est-ce par rapport à votre situation au club ?
Effectivement. Jai remarqué que les dirigeants n’ont rien pu faire alors qu’une équipe comme l’USMA a affrété un avion pour faire venir ses joueurs. Ensuite, j’ai appris qu’un joueur du CRB a embarqué sur ce vol alors qu’on ne m’a rien dit.
Avez-vous été informé de votre libération ?
On m’a notifié ma libération. Il est vrai qu’au départ, j’ai entendu beaucoup de rumeurs concernant mon avenir ici ; finalement, le secrétaire général du club m’envoie un SMS pour me dire que j’étais libéré. Ce qui relève d’un grand manque de respect pour un joueur. J’ai très mal pris la chose.
On imagine que vous avez été touché dans votre amour-propre…
Bien sûr, cela ne se passe pas comme ça. On m’a dit que c’était un choix de l’entraîneur, je l’ai accepté sans rien dire car je sais que la vie d’un footballeur est ainsi faite. Mais me le dire comme ça par SMS, non.
C’est alors que vous avez fait appel à votre avocat, c’est ça ?
Je vais peut-être vous surprendre, mais j’ai fait cela pour avancer rapidement dans les discussions. C’était pour faciliter les choses. Après, je ne peux pas accepter tout et n’importe quoi quand même.
Il se dit que vous avez refusé 4 mensualités et la prime du titre ; le confirmez-vous ?
Ce n’est pas exactement ça. Sans rentrer dans les détails, on m’a fait une proposition que j’ai refusée. Cela ne doit pas se passer de la sorte. Ce n’est pas en disant que je suis libéré que ça doit se passer comme ça. J’ai des droits dans mon contrat et je veux qu’ils soient respectés.
On vous sent déçu par cette histoire…
Ce n’est pas qu’une déception. Je suis un joueur qui a roulé sa bosse un peu partout et j’ai pu faire les choses en bien. J’ai 34 ans, et partout où je suis passé, j’ai fait mes 30 matchs, que ce soit à Sétif ou au CSC. On ne m’a pas donné ma chance. Je n’ai même pas fait 8 matchs avec le CRB. Après, comme je l’ai dit, c’est le choix de l’entraîneur et je le respecte. D’ailleurs, Korichi avait raison à ce sujet.
Justement, que voulez-vous maintenant ? Est-ce par rapport à l’aspect financier ?
Avant toute chose, c’est une question de principe. Après, je ne vais pas dire que ce n’est pas par rapport à l’argent, mais j’ai signé un contrat professionnel et je veux reprendre les entraînements. C’est pour cette raison que je souhaite regagner Alger au plus vite. Je veux m’entraîner avec l’équipe professionnelle ; si le coach pense avoir besoin de moi, je suis là.
Donc, vous demandez une chance en quelque sorte, c’est ça ?
Ils auraient pu me donner 6 mois, soit jusqu’au mercato d’hiver pour prouver ce que je vaux. Ensuite, si ça ne les arrange pas, on aurait pu discuter et résilier. Je ne suis pas venu gratuitement au CRB. J’ai laissé des salaires au CABBA et je pense mériter un meilleur traitement.
I. Z.