Selon une source proche de la direction, l’entraîneur Yamen Zelfani sera maintenu à son poste, et cela même dans le cas où il ne serait pas qualifié. Certains dirigeants n’ont pas cessé de distiller des informations selon lesquelles une réunion sera tenue pour trancher le cas de Zelfani, mais finalement, il n’y aura ni réunion ni rien du tout puisque le président Mellal a déjà pris sa décision.
Le directeur sportif Kamel Abdeslam avait contacté Djamel Menad en vue de remplacer Zelfani, mais comme le dernier mot revient au président Mellal, le contact n’a pas abouti. Le jour où la presse a fait état des contacts entre Abdeslam et Menad, le président Mellal était entré dans une colère noire. Il faut reconnaître que le cas du coach franco-tunisien a divisé les dirigeants puisque certains pensent que ce n’est pas normal que l’équipe soit coachée par un entraîneur qui ne pourra pas prendre place sur le banc les jours de match. D’ailleurs, le manager général Malik Mokbel a fait une déclaration surprenante au site du club en affirmant : «Le cas de Zelfani nous a fatigués.» Ce qui n’a pas été apprécié par le président Mellal qui l’aurait rappelé à l’ordre. D’ailleurs, depuis, aucun dirigeant ne s’est exprimé sur la situation du coach franco-tunisien et cela au moment où les supporters s’interrogent toujours si celui-ci sera maintenu ou pas à la barre technique dans le cas où il ne serait pas qualifié. Même Zelfani n’a soufflé aucun mot sur sa situation depuis son retour de Tunisie. Pourtant, avant son départ à Tunis au mois d’avril dernier, il avait assuré à son président qu’à son retour au mois de septembre, il ramènera avec lui les documents nécessaires pour sa qualification.
La raison avancée
En attendant que le président Mellal annonce officiellement le maintien de son entraîneur, notre source explique qu’à cinq semaines de l’entame de la saison, il est impossible pour la direction de changer d’entraîneur. S’il se sépare de Zelfani, il sera obligé de recruter un autre entraîneur auquel il faudra beaucoup de temps pour bien connaître le groupe, souligne notre source. C’est pour cela que le président Mellal veut garder Zelfani bien qu’il ne soit pas qualifié. Toutefois, les dirigeants kabyles espèrent la qualification de leur coach avant l’entame de la saison, car ils savent parfaitement qu’il lui sera difficile de réussir sa mission dans le cas où il serait appelé à coacher l’équipe à partir de la tribune officielle ou du tunnel, comme il l’a fait la saison dernière. L’autre motif invoqué par notre source concernant le souhait du président Mellal de garder Zelfani est que pour recruter un entraîneur, il faudra le payer à la signature de son contrat. Et avec la fermeture des frontières, ça ne sera pas facile de faire venir un coach étranger.
Entraîneur en chef
Tout en gardant un brin d’espoir pour régler la situation de Zelfani, le président Mellal pense déjà à faire de Fakhri l’entraîneur en chef et Zelfani adjoint dans les dossiers qui seront remis à la DTN, comme il l’a fait lors de l’exercice écoulé. Malgré ça, Zelfani ne bénéficiera pas de licence, car même pour un entraîneur adjoint étranger, il lui faudra le diplôme CAF A pour être qualifié. De ce fait, Zelfani sera appelé de nouveau à user de son téléphone pour donner des consignes à son compatriote Fakhri les jours de match, s’il ne règle pas son cas d’ici le 27 novembre prochain. Il faut dire que si la Confédération africaine de football annonce les stages pour l’obtention de diplôme CAF A pour le mois de novembre et que Zelfani débute sa formation, il pourra bénéficier d’une licence avant de finir sa formation.
Travail colossal
Même si le coach franco-tunisien ne dispose pas d’une carte de visite étoffée, les dirigeants ne tarissent pas d’éloges à son propos. Ils affirment que cela fait longtemps que l’équipe n’a pas été soumise au tri-quotidien et qu’avec lui, les joueurs suent vraiment à l’entraînement. Sa méthode de travail leur plaît beaucoup surtout qu’il s’est engagé à jouer le titre avec un effectif totalement rajeuni. Il faut reconnaître que lui ne se plaint pas de l’effectif et a même affirmé que s’il ne trouve pas un Mahrez ou un Feghouli sur le marché algérien, il ne voit pas la nécessité de renforcer l’effectif actuel qui, selon lui, a les capacités de jouer sur plusieurs fronts la saison à venir.
- Boumali