Le président «intérimaire» de la LFP Abdelkrim Medouar a expliqué, hier, plusieurs points relatifs à la reprise du championnat. Très optimiste, il estime que rien ni personne ne pourrait empêcher la bonne tenue de ces rendez-vous.
Abdelkrim Medouar a commencé par l’essentiel, à savoir le maintien du même système de championnat et le rejet des propositions de l’USMA, du CABBA, du WAT, du CRB, du MCA et de plusieurs autres clubs de L1. Le patron de la LFP s’en est même pris à quelques présidents réfractaires, qui, au début, étaient favorables à un championnat à 38 journées, avant de faire un revirement à 180°.
«J’aurais aimé que les présidents disent non à 38 journées en août dernier»
Il faut dire que Medouar a raison. Certains présidents sont comme des surfeurs professionnels. Ils suivent la tendance et «montent toutes les vagues» sans se soucier des répercussions sur leur club et le championnat. Un jour, ils sont pour la reprise, le lendemain pour un report, tantôt pour un championnat à 38 journées, tantôt ils défendent un système à deux groupes. Ce week-end, ils sont avec Medouar, la semaine d’après contre lui. «J’aurais aimé que les présidents fassent leurs propositions de changement de compétition le 26 août dernier, comme l’ont fait Arab de l’ESS, ensuite Bouznad et le WAT, puis le CRB avant de se retirer. On ne peut pas être d’accord un jour et venir, à une semaine de la première journée, proposer un championnat à 2 groupes ou à 19 journées avec play-off et play-down ; ça n’a pas de sens», dira Medouar comme pour piquer les boss des clubs pros.
«Nos voisins n’ont rien de plus que nous, on terminera notre championnat sans dégâts»
Pour justifier ses dires, Medouar s’est dit confiant et sûr que l’Algérie, avec ses structures footballistiques, peut tenir son championnat sans problème. Se voulant rassurant, il dira : «38 journées, c’est rien, on peut terminer notre championnat sans problème. Nos voisins ne sont pas meilleurs que nous. Le Maroc avec 5000 cas par jour et des décès à la pelle débutera son championnat aujourd’hui. Il va de même pour la Tunisie et la France qui comptent des centaines de morts par jour.» Et d’ajouter : «Certains clubs ont peur de jouer en août et en juillet. Mais, ce n’est pas nouveau pour nous, on a l’habitude de jouer en ces mois et en plein ramadhan en plus. On a peur de jouer en juillet août, oui, mais sauf que la Tunisie tout comme le Maroc n’ont pas stoppé leur championnat la saison passée ; ils l’ont terminé et ont donc de l’expérience dans le domaine, contrairement à nous.
«Les sponsors des clubs doivent faire plus d’efforts»
La LFP veut aider les clubs en assumant la plus grande partie des charges du protocole sanitaire. Pour le moment, rien n’est officiel, mais l’annonce de Medouar a soulagé plusieurs clubs, notamment les moins nantis. «Je sais que les tests PCR ne sont pas à la portée de tous. Tester 40 personnes chaque semaine demande un grand budget ; néanmoins, et c’est mon avis, la Tunisie et le Maroc ne sont pas plus riches que nous. Ce n’est pas la mer à boire. A ce propos, je vous annonce que la LFP a un plan pour assumer seule le coût de ces tests pour tous les clubs, mais il faudra quand même que les pouvoirs publics valident ce plan. J’en ai parlé à Zetchi ; j’attends le OK en haut lieu», explique le président sortant-restant. Ce dernier a ensuite mis le doigt sur un point important, à savoir l’apport des sponsors en cette période de crise. «Je crois que les sponsors des clubs n’aident pas assez leurs partenaires en cette période de crise. Ils doivent, à mon sens, faire un effort et apporter leur contribution, ce qui n’est pas le cas depuis quelque temps.»