Une déclaration de Malik Azlef accordée à Berbère TV, relayée d’une manière approximative par un autre média, a semé le doute chez les Kabyles dans la journée d’hier. Il a fallu passer des dizaines d’appels et attendre 21h pour avoir  l’information exacte et comprendre  les tenants et les aboutissants de cette affaire.

Parce que les déclarations ci-dessous de Malik Azlef et Azzeddine Mellal expliquent de manière claire le plan des actionnaires pour destituer Chérif Mellal dans les règles de l’art, on va se pencher sur l’avenir, notamment les deux prochaines semaines qui s’annoncent agitées du côté de la ville des Genêts. En effet, les actionnaires, à leur tête le CSA, Azlef et Azzeddine Mellal sont décidés à en finir avec Chérif Mellal et ce dès la mi-février. Selon Azzeddine Mellal, le refus du CA actuel de signer le PV d’intégration de Djaâfar Aït Mouloud va se retourner contre eux puisqu’ils se retrouvent avec moins de 20% des actions au sein du CA, ce qui est interdit par la loi. «Le CA sera dissous car il ne détient que 3 % des parts d’actions, Mellal n’est donc président de rien du tout», nous dira notre interlocuteur. Ce que dit cet actionnaire est vrai à 100 %, mais la direction, à sa tête le président Mellal, voit les choses différemment. Selon l’avocat du club, Djaâfar Aït Mouloud ne peut pas intégrer le CA sans agrément et avec seulement un récépissé de dépôt de dossier, ce qui est vrai aussi. De ce fait et dans tous les cas de figure, Mellal est dans une situation délicate du fait que dans les deux cas, il fera face à une procédure de destitution. S’il permet au président du CSA  d’intègre le CA pour rendre ce dernier légal avec plus de 20 % d’actions, Djaâfar Aït Mouloud en sa qualité de représentant de l’actionnaire majoritaire peut le destituer. Dans le cas où il continuerait à bloquer l’intégration de Djaâfar Aït Mouloud, il sera le président d’un CA illégal qui tôt ou tard sera dissout. Certains affirment que Mellal demandera la reconversion de l’argent qu’il a dépensé en actions pour que le CA atteignent les 20 %, mais cette procédure est longue et compliquée et pour qu’il réussisse, il faudra passer par le conseil des actionnaires. Quoi qu’il en soit, les choses s’accélèrent à la JSK. Il est très tôt pour dire qui va remporter ce bras de fer, mais ce que l’on peut affirmer, c’est que Mellal est plus que jamais sous pression et la question que tout le monde se pose est : résistera-t-il à ce coup de force des actionnaires ?    

1. B.

Mellal : «Je suis toujours en poste»

Réagissant aux déclarations d’Azlef tenus sur Berbère Télévision, le président Mellal a affirmé sur le site du club : «Après les déclarations d’un actionnaire qui a une seule voix au conseil d’administration, je suis toujours en place, la direction n’a pas tenu son conseil d’administration. On travaille dans la sérénité, c’est malheureux qu’à 48 heures d’un match important il s’attaque à la direction et à l’équipe», a-t-il déclaré.

«Les joueurs sont inquiets»

Même si Mellal a dit qu’il travaille dans la sérénité, il a précisé que les joueurs sont perturbés. «Les joueurs sont perturbés par cette rumeur. Ils ne sont pas rassurés. Ces gens se sont attaqués à l’équipe la veille du dernier match et ils ont récidivé aujourd’hui. C’est malheureux,  je condamne tous ceux qui touchent à la stabilité du club. Je reviendrai prochainement sur ces agissements et je vais m’expliquer ce qu’ils comptent faire et quels sont leur intérêt», a ajouté Mellal.

1. Boumali