La CRL répond à Medouar :
«Il est l’instigateur d’une politique qui a mené les clubs à l’agonie»
Dans une déclaration à la Chaîne 1 de la radio algérienne, Abdelkrim Medouar, le président intérimaire de la LFP, avait pointé un doigt accusateur sur la CRL. L’ancien président de l’ASO a relevé des anomalies dans les décisions prises par la structure, notamment des dépassements, en prenant la défense des clubs lésés, d’après lui, puisque plusieurs joueurs ont été libérés sans le moindre droit.
Visiblement hors de lui, Medouar est allé plus loin en soulignant que ces litiges ont créé un désordre financier, accusant donc la CRL d’être derrière la crise vécue par le football professionnel. Medouar n’a donc pas été tendre avec la CRL. Une sortie médiatique inédite sans précédent, qui a intrigué plus d’un et soulevé le courroux des concernés. La CRL nous a, en effet, adressé hier une lettre, en guise de droit de réponse, au premier responsable de la LFP. Pour elle, Medouar n’a pas obéi «aux règles primordiales de droit naturel et les règles de conduite humaine en relatant scrupuleusement la vérité», trouvant à l’occasion que Medouar avait un but à atteindre et que la manière d’y parvenir importait peu. Les membres de la CRL ont d’abord tenu à rappeler que durant tout son mandat, «il n’a pas tari d’éloges à l’égard de la CRL. Voilà que, d’un coup, il l’accuse de graves dépassements sans apporter la moindre preuve. Serait-ce à cause de certaines décisions prises par la CRL favorables aux joueurs pour le bien-fondé de leurs droits en les libérant de leur club même si ce club a des partisans ou sympathisants dans la tour de Belouizdad », pouvait-on lire dans cette correspondance. Un fait qui renvoie à des décisions prises à l’encontre des joueurs de l’ASO, qui n’est autre que l’ancien club de Medouar.
Ingérence
La Chambre de résolution des litiges précise aussi que, en tant qu’organe indépendant, elle ne tolère aucune ingérence dans ses affaires internes, avant de contre-attaquer. Elle accuse le patron de la LFP d’être à l’origine du chaos vécu par les clubs, à cause de sa «politique conjoncturelle désastreuse menant les clubs, d’année en année, à une crise structurelle». Medouar avait, en effet, été l’instigateur quant au paiement des dettes des clubs avec le revenu des droits télé en 2017. Ce qui serait l’origine des maux financiers des clubs, d’après la CRL. Medouar, qui a étrangement pris la défense des clubs ces dernières semaines, a suscité les soupçons de plus d’un. On lui reproche d’avoir lancé sa campagne électorale. La CRL l’invite à « concentrer ses efforts sur la valorisation et le développement du football national, d’appliquer les règlements nationaux et internationaux et stopper les tiraillements dont le football national en est le plus grand perdant.»
- M. A.