Le club de Laâqiba a épaté tout son monde en allant chercher les trois points de la victoire au Caire face au Zamalek. Si les joueurs reçoivent les louanges, le grand mérite revient aussi au premier responsable du staff technique, Nabil El-Kouki.
Quelle fut belle la soirée d’avant-hier pour les Belouizdadis. L’équipe est allée s’imposer au Caire, enregistrant par la même occasion la toute première victoire au Caire d’une équipe algérienne face aux deux pôles de la capitale. Une performance qui mérite d’être signalée puisqu’elle permet également au champion d’Algérie de lancer sa campagne en phase des poules de la plus belle des manières. Si les joueurs ont pris la part du lion des compliments, il y a également un homme qui mérite autant de louanges concernant la performance de très bonne qualité de l’équipe et c’est bien entendu le premier responsable du sraff technique algérois, Nabil El-Kouki. Décrié, critiqué de toute part depuis son arrivée, le Tunisien a joué et a gagné avec l’art et la manière. Ambitieux mais prudent en même temps, il a su trouver la meilleure formule pour aller chercher les trois points de la victoire et a dominé en long et en large son adversaire, surtout en seconde période. C’est aussi la victoire du coach qui a été très intelligent dans sa gestion de la rencontre et a donné une leçon tactique à son homologue du Zamalek, Josualdo Ferreira.
Des changements gagnants
Reconduisant encore une fois son 4-4-2, le coach a offert un onze équilibré et notamment avec la présence du discret mais très efficace Akram Bouras. Ce dernier apporte l’équilibre parfait dans ce schéma de jeu et a pu apporter tout ce qu’on attendait de lui. D’ailleurs, le coach a eu le nez creux en le faisant jouer d’entrée mais pas que. En effet, en revenant aux changements effectués, ils ont été gagnants sur tous les points. L’entrée de Rebiaï a permis de muscler le jeu et d’avoir une tour de contrôle dans les balles aériennes. L’ancien du Mouloudia a gagné plusieurs duels et avec son expérience il a obtenu des fautes intéressantes pour permettre à son équipe de se dégager et de relancer. Belkhir a également fait une entrée tonitruante puisqu’il a vraiment déstabilisé la défense égyptienne de par son activité et ses dribbles déroutants. Il a mené deux actions de but mais ni Wamba ni Draoui n’ont su les convertir en buts. Il y a aussi son action en solitaire dans les arrêts de jeu qu’il a ratée de manière inexplicable. C’est dire que le coach a non seulement bien lu l’adversaire mais également ce qui allait apporter un plus à son équipe. Sur cette rencontre, El-Kouki a prouvé qu’il avait l’étoffe pour emmener son équipe encore plus loin dans cette compétition car gagner au Caire face au Zamalek n’a jamais été fait et il a réussi à le faire.
«Garder les pieds sur terre»
Malgré la très grosse performance réalisée par le Chabab au cours de cette rencontre, l’entraîneur belouizdadi reste pour autant assez calme et refuse de se voir trop beau : «On savoure tous cette belle victoire qui nous fait énormément de bien et qui nous permet d’aborder la suite dans les meilleures conditions possibles. Cependant, il faudra retenir aussi qu’il reste encore pas moins de 5 rencontres à disputer et que rien n’est encore fait. Il faut garder les pieds sur terre et faire en sorte de penser à la prochaine rencontre.» Son premier défi relevé haut la main, Nabil El-Kouki peut maintenant s’attaquer à la suite du parcours avec la réception samedi prochain de l’Espérance de Tunis au stade du 5-Juillet. Un autre match décisif en vue de la qualification.
- Z.